Ma très chère Cassandra — Les Ravenel 06 — Lisa Kleypas

Édition : J’ai lu

Collection : Aventures et Passions

Parution : octobre 2020, pour la présente édition

Genre : Romance froufroutante

Soyons franc, ami-lecteur, j’attendais ce sixième tome depuis des lustres… En vérité, je l’attendais depuis ma lecture d’Une Orchidée pour un parvenu. En croisant Tom Severin, un espoir insensé était né : que Saint Vincent, THE héros froufroutant pour moi, ait enfin un successeur digne de ce nom. Donc qu’il soit charismatique, drôle et, surtout surtout, qu’il ne soit absolument pas chevaleresque – bref le contraire ce qui m’attire dans la vraie vie -…

Entre lady Cassandra Ravenel et Tom Severin, l’attirance a tout de suite été réciproque. Sous le charme dangereux du magnat du rail réputé sans pitié et sans scrupules se cachent un inventeur visionnaire, un génie de son temps, et une intelligence exceptionnelle qui le distingue de tous les autres hommes. Hélas, de son propre aveu, Tom est incapable d’aimer. Et Cassandra ne pourra jamais se résoudre à un mariage sans amour... Pourtant, dès leurs premiers baisers, la passion qui les embrase ferait fondre le plus glacial des hommes !

Bon, bon, bon… Ouais, cette formulation ne présage, en général, rien de positif. Sur le papier, j’aurais dû adorer ce roman, vraiment. Le magnat froid et sexy qui s’éprend d’une jeune première résolue à croire en l’amour, ça peut être cool, promis. D’ailleurs, il est arrivé que madame Kleypas me fasse froufrouter grave avec ce synopsis. Sauf que… sauf que Cassandra m’a laissé dans une indifférence royale. Je crois que sa caractérisation manque de relief, elle n’est rien de plus qu’une débutante qui souhaite se marier et trouver l’amour. Là, tu vas me dire que tu me connais pour savoir que le héros, même avec une dinde pour partenaire, pourrait suffire à me convaincre. Quant à Tom, il se révèle bien fade comparé au personnage secondaire offert dans les opus précédents. S’il est féroce dans les affaires, on comprend tout de suite qu’il est tout autre en réalité. Ça manque de sel et de piment… Même les « méchants » du récit, un lord Connard insupportable, ainsi que son pédant de fils, n’ont aucune saveur.

Alors qu’en général je reproche à Lisa Kleypas ses trames secondaires, rocambolesque, cette fois l’autrice fait dans la mesure. Toutefois, sans l’excellente caractérisation habituelle des personnages, Ma très chère Cassandra n’a plus grand-chose à offrir. Romance mignonne et oubliable, ce sixième volume de la saga me pousse à me demander, avec inquiétude, ce que me réservera le dernier tome des Ravenel…

Note globale : 09 / 20