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Les Voraces
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11 août 2022

Rosalie – Les sœurs Charbrey partie 02 – Cassandra O’Donnell

Soeurs-couverture

 

Édition : J’ai lu

Parution : 3 novembre 2021

Genre : Romance froufroutante

 

Comme je l’avais expliqué dans l’article consacré à la première partie de cet intégral déniché d’occasion, j’ai pris la décision de chroniquer les deux parties séparément. Un choix logique, à mon sens, puisqu’à l’origine ces deux parties correspondent à deux romans édités séparément...

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Sincèrement je me suis jetée dans cette lecture avec impatience. Non pas de découvrir cette romance mais bien afin de m’en débarrasser rapidement. Morgana ayant été une cuisante déception. Surtout que le résumé de Rosalie semblait confirmer que le récit n’offrirait guère d’originalité :

Ton fiancé sait-il à quel point tu peux être insolente dans l'intimité ? - Non, mais moi je sais à quel point tu peux être mufle devant tout le monde, rétorqua Rosalie avec un sourire glacial.Rosalie Charbrey ne parvient pas à y croire. Comment le duc de Langford, l'homme qui l'a séduite et abandonnée deux années plus tôt, ose-t-il se comporter d'une manière aussi odieuse ? Que cherche-t-il après tout ce temps ? À ruiner son bonheur et son prochain mariage avec le jeune et charmant vicomte d'Edgfield ? Bah, peu importe si ce débauché semble, pour une raison obscure, déterminé à lui rendre la vie impossible, Rosalie est fermement décidée, elle, à résister aussi bien à ses assauts qu'à gagner la guerre que " Sa Grâce " vient de lui déclarer...

Là tu vas sans doute me demander pourquoi, ami-lecteur, j’ai décidé de lire Rosalie. Et c’est une bonne question... Et bien je dois t’avouer que j’avais bien aimé le personnage de Langford, meilleur ami du héros dans le premier tome. Un homme qui perdait son épouse et son fils. Ouais, c’est cliché le coup du mec abîmé par un deuil et terrifié par la perspective d’aimer de nouveau... Bref, j’ai été déçue tout de suite.

Déjà nous retrouvons les héros, Langford et Rosalie, deux ans après qu’une aventure les ait réunis quelques mois. Aventure dont on ne sera presque rien si ce n’est que des affaires importantes ont alors obligé le jeune premier à quitter le pays. Ce qu’il fera sans explication, laissant Rosalie non seulement le coeur brisé mais, et surtout, inquiète pour son avenir dans un monde où la virginité d’une jeune fille est primordiale pour trouver un époux. Bien entendu il revient trois semaines avant qu’elle n’en épouse un autre. Bien entendu elle l’aime toujours et, bien entendu, il va découvrir qu’il ne peut supporter l’idée qu’elle se marie.

Comme pour Morgana, les personnages ne sont pas à la hauteur d’une romance. En plus, et encore une fois, l’auteure nous sort des éléments censés compliquer la situation mais qui tombent soit à côté soit carrément dans le ridicule. Le fait que Rosalie soit une auteure publiée et renommée sous couvert d’un pseudonyme masculin n’est pas du tout exploité. En parallèle on a une petite intrigue avec une espionne française qui menace le héros. Intrigue maladroite et qui n’offre aucun suspens... Cette légèreté des obstacles, défaut hélas récurent dans la romance froufroutante, aurait pu ne pas être un frein à une lecture plaisante si les personnages et leur relations avaient été bien construits. Sauf que nan… Vraiment pas. Non seulement on ne sent pas d’étincelles entre Rosalie et Langford mais j’ai trouvé ce dernier puant. Ouais, c’était déjà l’impression donnée par le héros de la première partie… Un exemple ? Et bien alors que l’aristocrate revient deux ans après avoir abandonné l’héroïne, en apprenant qu’elle est sur le point d’épouser quelqu’un, voilà sa réaction :

Elle était compromise. Il l’avait compromise. Et il ne comprenait pas, au vu de la situation, qu’elle ne soit pas résolue , comme l’honneur et la décence l’exigeait, à n’épouser personne.Car enfin quoi ? Était-elle donc complètement inconsciente ?

Dévoré par la jalousie sans toutefois s’avouer ses sentiments et envisager l’idée d’épouser la donzelle, il va à l’affrontement et la poursuit sans s’inquiéter de sa réputation. Bref, c’est un crétin égoïste.

Alors que Morgana était une romance oubliable et décevante, cette seconde partie flirte carrément avec l’indigence. Pas un instant je ne suis parvenue à m’intéresser sincèrement à l’histoire d’amour et les péripéties censées pimenter leur relation n’ajoutent qu’au grotesque du récit. Sans doute que le roman pourra plaire à un lectorat moins aguerri au genre de la romance historique mais, personnellement, j’ai surtout eu envie d’envoyer un petit mail à l’autrice, Cassandra O’Donnel, pour la supplier de ne plus s’aventurer hors de l’univers de la bit-lit où elle se débrouille assez bien.

 

Note Globale : 05 / 20

 

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