Le vendredi c'est culture pourrie : dents longues, lancer de cheval et guerre de Sécession.
On a tous eu des journées où on n'a qu'une envie : aller se mettre sous la couette et dormir jusqu'au lendemain. Chez les CulturoVoraces, on a un autre remède, la Soirnar -oui, oui avec une majuscule-. C'est ainsi qu'après une journée harassante, AlterVorace m'appelait pour me proposer de regarder un film qui nous interpellait depuis un bon moment : Abraham Lincoln, chasseur de vampires -si, si c'est un vrai film-. Donc, aujourd'hui ami lecteur, je t'emmène au pays des grands espaces, boire une citronnade et faire une overdose de pumpkin pie -pour ceux qui n'auraient pas encore compris, on va aux Etats-Unis-.
Tout commence avec le vieil Abraham Lincoln, assis à son bureau, devisant sur l'histoire et noircissant les pages de son mystérieux journal. Journal qu'il va laisser à son ami Henry, dont je te parlerai plus tard.
Je suis vieux, mais j'écris mon journal intime
Puis nous faisons un saut dans le temps, quand notre héros barbu était un tout jeune garçon innocent qui s'amusait à couper du bois -on est en 1818 je te rappelle, il n'y avait pas de PS3-. Un jour, voyant son ami Will se faire fouetter par un marchant d'esclaves puant, Abraham n'écoutant que son courage, vole au secours de son ami.
Toi aussi laisse tes enfants jouer avec une hache
Évidemment il se fait botter le cul, mais son père intervient et frappe alors le méchant bourreau d'enfant. Sur ces entrefaites, arrive le boss du méchant, j'ai nommé Jack Barts, porteur de lunettes moches de son état et psychopathe en puissance. Cet agréable gentleman exige alors du père d'Abraham qu'il lui rembourse sa dette, ce que ce dernier ne peut évidemment pas faire.
A la nuit tombée, alors que ses parents dorment tranquillement, Abraham entend du bruit à l'extérieur. La porte s'ouvre et le jeune garçon voit alors entrer une silhouette chapeautée qui n'est autre que Barts -et pas le chat de Shrek, donc-, venant rendre une petite visite nocturne à la mère d'Abraham, pour lui insuffler une maladie étrange que personne ne pourra guérir.
Je vais tuer ta maman, Abraham !
Je crois que je vais trépasser
Pendant l'enterrement de sa défunte femme, M. Lincoln fait promettre à son fils de ne pas faire de bêtises -genre le gamin il va essayer de buter Barts avec ses petits poings-.
Papa Lincoln et son arcade sourcilière proéminente
Neuf ans plus tard, on retrouve Abraham qui a bien grandi, mais qui a encore vécu un drame, puisque son père est décédé à son tour -je dirais même deux drames vu la tête qu'il se paye-.
Abraham ou le fils caché d'Almonzo de la petite maison dans la prairie
N'étant plus lié par sa promesse, notre héros décide de se venger. Il cherche donc un peu de courage dans un bar, où il croise brièvement son futur ami Henry. Puis il va se planquer sous un ponton pour tendre une embuscade à Barts. N'écoutant que son courage abreuvé de whisky, Abraham sort son pistolet et tire sur le méchant. Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit que son ennemi ne mourrait point ! S'ensuit alors une bagarre toute pourrie où Barts se prend une balle dans l’œil et tombe à terre. Abraham le croyant mort, se détourne pour jeter son revolver dans l'eau, mais alors qu'il revient sur ses pas, horreur ! Barts a disparu ! Visiblement, se prendre une balle en pleine poire a un tantinet énervé notre amoureux des lunettes à la John Lennon, puisqu'il sort ses crocs et agresse notre héros un peu benêt.
Je m'appelle Abraham, et je suis poursuivi par un méchant
Heureusement, Henry et ses yeux globuleux arrivent et sauvent le pauvre Abraham qui ne comprend rien à ce qu'il se passe et perd connaissance. Le lendemain, il se réveille dans une maison inconnue. Alors qu'il part en quête de quelqu'un qui pourrait lui expliquer les raisons de sa présence ici, il entend des cris de femme. Décidément très courageux, il s'arme d'un chandelier, prêt à sauver la demoiselle en détresse. Sauf qu'en fait, c'est juste Henry qui baise avec une catin.
Après avoir assisté à cette petite scène où il a certainement vu une femme nue pour la première fois, Abraham fait enfin connaissance avec le mystérieux Henry, qui lui apprend l’existence des vampires. Bien entendu, il va lui falloir un peu de temps avant d'assimiler l'info. Le jeune homme demande donc au concurrent direct dans le concours de lunettes moches, de tuer Barts.
Bonjour, tu as vu mes lunettes moches et mon air mystérieux ?
Henry accepte alors de former Abraham à l'art de la chasse aux vampires, s'il promet d'oublier sa vengeance et de passer sa vie à les chasser, au détriment de sa vie personnelle. Abraham accepte et l'entraînement commence.
Toi aussi apprend à couper des arbres en un coup avec Henry
J'ai beau être matinal, j'ai mal
Tu as vu comme je manie bien ma... hache ?
Une fois rompu aux techniques de combat à la hache, Abraham part à Springfield manger des Donuts poursuivre ses études de droit. Il fait alors connaissance avec Joshua Speed, qui l'embauche dans son magasin.
Beetlejuice ? Non, Joshua Speed.
A la nuit tombée, et quand Henry lui envoie un nom, notre jeune premier part à la chasse aux vampires. Puis un jour, la jolie Mary Todd vient faire quelques emplettes dans le magasin où il travaille. Bien entendu, ils tombent amoureux au premier regard -ben oui-, et ils vont se tourner autour quelques temps.
Mary, sous le charme d'Abraham -on se demande bien pourquoi-
Abraham accumulant les morts sur son passage, la nouvelle ne tarde pas à arriver aux oreilles du grand MéchantMéchant chef des vampires -Adam- et de son acolyte blonde -Vadoma-. Ces derniers vont alors vouloir connaître celui qui décapite leurs semblables. Pendant ce temps, Abraham commence à faire campagne pour les élections, et se révèle un brillant orateur. Après une harangue publique, Abraham rencontre son mentor, qui va lui donner le nom de celui qu'il rêve de tuer depuis son enfance : Jack Barts. Et là, ami lecteur, nous avons assisté à une scène magique. La poursuite entre Abraham et Barts au milieu d'une horde de chevaux lancés à toute vitesse, où le vampire balance littéralement un cheval en direction du jeune chasseur.
Le lancer de cheval, future discipline aux JO des vampires.
Note tout de même qu'Abraham, pourtant humain, se relève tout fringant après s'être pris un cheval en pleine tronche. Mais bien sûr. Une fois Barts éliminé, le chasseur part à la recherche d'Henry et le trouve... En train de sucer le sang d'un sale type. Le vampire explique alors à son protégé qu'il cherche à tuer Adam, car c'est lui qui l'a transformé et qu'il a également tué sa chérie -quelle originalité, messieurs les scénaristes-. Abraham, un peu énervé par cette révélation, abandonne son mentor à son triste sort et s'en va demander sa dulcinée en mariage -et sans boîte pour la bague en plus-.
Demande en mariage au clair de lune
Vu que je vais être déshonorée, autant me marier
C'est mignon, il ne manque plus que Pongo et Perdita
Après cet intermède tout mignon, Speed, Abraham et Will -le copain de notre héros tu te rappelles?- partent à la chasse aux vampires. Ils se prennent une déculottée, mais parviennent à s'échapper. Puis le chasseur abandonne sa hache et devient président des Etats-Unis. Vadoma -la méchante vampire blonde- se déguise alors en soubrette cochonne et s'infiltre à la maison blanche pour insuffler la même maladie qui a tué la mère d'Abraham... à son fils -oh la méchante !-.
La soubrette cochonne aux dents longues
Le petit garçon meurt et papi Lincoln et sa hache reprennent du service. Il réussit à buter le grand méchant pendant que sa femme part soigner les blessés à la guerre. Vadoma rend également son dernier souffle sous le coup de fusil de Mme Lincoln. Admire-moi ça :
Oui, oui, c'est bien une petite épée au bout d'une chaîne en argent
La guerre prend fin, et nous retrouvons le vieil Abraham Lincoln où nous l'avions laissé au début : devant son bureau à écrire. Il confie alors son journal à Henry et part voir une pièce de théâtre avec sa femme. La fin, on la connaît tous -il se fait buter pendant la pièce, au cas où tu ne le saurais pas-.
Et voilà, ami lecteur, j'espère que cet article à rallonge t'a plu et que tu mesures l'ampleur de notre abnégation. Sur ce, je te dis à bientôt pour un prochain culture pourri.