Sexy Business – David Lange
Pays : États-Unis
Maison d'édition : Harlequin
Collection : HQN (numérique)
Parution :mars 2014
Genre :romance M/M
Alors que le genre M/M (Mâle/mâle) fait fureur depuis quelques années aux États-Unis, le genre est encore balbutiant chez nous. En tous cas, si on en croit certains indices, on doit s'attendre à une déferlante dans les mois à venir. Il suffit de poser son regard sur les Fanfictions, les mangas yaoi, les forums et les blogs... Et si même la vénérable maison d'édition de l'amour, Harlequin, s'y met, cela ne peut que signifier que le phénomène est sous-estimé par le monde de l'édition. Certes, pour le moment les parutions chez Harlequin ne semblent concerner que le numérique mais tout de même...
Pour être tout à fait franche, ami lecteur, je n'avais jamais lu de romance m/m avant celui-ci. J'avoue qu'en terme d'histoire d'amour, j'aime pouvoir m'identifier un minimum. Pour des recherches, je devais me plonger dans cet inconnu et j'avoue avoir jeté mon dévolu sur le premier ouvrage qui a croisé ma route :
Jonathan est puissant, charismatique et dirige l’un des plus grands empires immobiliers des États-Unis. Troy est jeune, audacieux et l’un des escorte-boys les plus demandés de Miami. Entre eux, une future ex-femme délaissée, bien déterminée à se servir de l’un pour récupérer l’argent de l’autre.
Entre eux, un jeu de séduction intense et sulfureux…
Mouais, bof quoi. Promis la prochaine je ne prendrai pas le premier bouquin qui me tombe sous la main. Cela ne m'a guère réussi. Le roman de David Lange m'a semblé bien vide et la brièveté de l'ouvrage n'est pas une excuse suffisante.
Tout d'abord, j'ai trouvé l'intrigue trop légère dans le sens où rien n'est approfondi : ni la psychologie des personnages, ni l'évolution des sentiments. Alors que le riche Jonathan est un magnat de l'immobilier et qu'il est présenté comme un homme fort et qui ne perd pas le contrôle, il tombe amoureux très vite. Trop vite. Quant à la fin, elle est décevante. Bien sur que le happy-end n'est pas problématique, on n'est chez Harlequin, mais on aurait aimé que la GrandeRévélation -le statut de gigolo de Troy- ne soit pas réglée en deux pages. Pire, son amant lui en veut environ 12 h, ce qui ne cadre pas avec le personnage du début.
Une autre dimension, ou plutôt son absence, m'a gênée dans Sexy Business, les relations physiques entre nos héros. Je ne m'attendais à rien de particulier mais là : rien, nada, tout est suggéré, à peine effleuré. Alors qu'on a le droit à tous les détails de la montée du désir entre Troy et Jonathan -agréable à lire d'ailleurs- l'auteur élude dès qu'on passe à l'action. Tu me diras, ami lecteur, que de la romance n'est pas forcément érotique. Mais même les collections les plus soft et mièvres d'Harlequin sont beaucoup plus explicites -Azur et Prelude-.
Cette romance suinte donc plus l'ennui que l'amour et ma déception, elle, n'a pas été absente de cette lecture.
Note Globale : 07 / 20