Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Voraces
Newsletter
202 abonnés
Publicité
9 novembre 2023

Agnès Grey – Anne Brontë

Agnès Grey

 

Édition : Cranford collectionner

Collection : Romans éternels

Parution : 2020 pour la présente édition

Genre : roman d’initiation, littérature anglaise

 

De la littérature anglaise classique, je ne connais finalement que peu d’œuvres. Et j’en ai chroniquées encore moins… Avec la collection Romans éternels, j’ai eu l’occasion d’étoffer un peu ma bibliothèque, soit avec des retrouvailles bienvenues, soit avec des récits que je pourrais enfin découvrir. Des sœurs Brontë je n’avais lu que Charlotte et Emily – dont les Hauts de Hurlevent ne m’avaient guère laissé un souvenir impérissable - . Quant à Anne, si je connaissais, de nom, son roman le plus célèbre, La Recluse de Wildfell Hall, je le confesse, je n’avais jamais entendu parler de Agnès Grey.

Agnès Grey est la fille du pasteur d'un village du nord de l'Angleterre. Ses parents ayant subi un revers de fortune, Agnès décide de les aider financièrement en occupant l'un des rares emplois permis aux femmes respectables au début de l'ère victorienne : gouvernante d'enfants de riches. Elle travaille dans deux familles, les Bloomfield et les Murray, et doit bientôt faire face à l'indiscipline des enfants gâtés. Elle s'aperçoit aussi que, dans cette riche bourgeoisie terrienne, l'argent et le statut détruisent les valeurs sociales et morales.

Le début te rappelle un peu Jane Eyre ? Ouais, à moi aussi, ami-lecteur. Sauf qu’avec le physique quelconque de l’héroïne, c’est le seul point commun entre les deux romans. Ah non, j’oubliais, la narration à la première personne... Sinon ? Sinon tout sépare Jane et Agnès. Alors que Charlotte Brontë parvenait à nous rendre la jeune femme profondément humaine, attachante, et complexe, Agnès semble aussi épaisse que du papier bible – même anglicane -. Agnès est, comme son autrice, la fille d’un pasteur désargenté. Comme elle, elle sera donc gouvernante. Sauf qu’Agnès est antipathique à souhait. Tout au long de cet apprentissage, elle ne se remet jamais en question : si elle est humble et douce, les autres, ces enfants gâtés dont elle a la charge, ne sont que le reflet du délitement moral de leur caste. J’ai cherché la satire, elle est grossière. Bien entendu, Anne Brontë dénonce le manque d’éducation des rejetons riches. Et ? Et rien de plus. Pas de nuances, pas d’humour, pas d’esprit, excepté celui de la moral. Alors oui, c’est un roman vertueux, avec tout le tralala. Et on s’y emmerde royalement. Même la romance reste plus froide que les sermons qu’Agnès se coltine les dimanches.

C’est un classique, soit, et, à l’époque, Agnès Grey se révélait un roman audacieux, soit. Mais, franchement, les décennies ne sont pas toujours une bénédiction pour la littérature.

 

Note globale : 07 / 20

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité