Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Voraces
Newsletter
202 abonnés
Publicité
30 septembre 2022

Le vendredi c'est Culture Pourrie 1/2 : veuve-pas-joyeuse, publicité et PDG arrogant

 Depuis la semaine spéciale romance pourrie pour la Saint-Valentin, puis mon excursion chez les gourous, je n’avais pas eu la folie le plaisir d'essayer de te concocter une Culture pourrie. Ouais, quel dommage toussa toussa… Face à ce scandale, je me suis donc empressée de partir à la recherche d’un nanar livresque à dézinguer et comme je suis un tantinet paresseuse, je me suis tourner vers LA piste pour cela : et oui la maison d’édition de l’amûr, Harlequin. Finalement, quoi de mieux qu’une petite Harlequinade pour célébrer l’arrivée récente de l’automne ?

Pour mettre toutes les… chances – vraiment ?- de mon côté de tomber sur un truc bien nauséabond, j’ai pris le temps d’aller faire un tour des romances déjà abattues ici. Voilà comment j’ai décidé de dégotté une autre pépite de Sara Craven qui m’avait déjà tant divertie avec un Biaise balafré qui recevait, dans son château gothique perdu en Auvergne, une petite gourdasse désopilante

HarlequinCraven

Sincèrement avec un vieux Harlequin de 1985 (pour l’édition originale) il y a presque toujours matière à faire un Culture pourrie. Presque…

Car au début de Si tu me fuies encore… j’ai été surprise. Agréablement. Ouais je sais ami-lecteur, c’est fou… Nous rencontrons Cassie, une jeune veuve, mère d’une petite fille, et qui travaille dans la publicité. Même que ce matin-là, il y a une présentation super importante. Heureusement elle a une voisine, Mme Barney, qui s’occupe de sa gamine après l’école. Bref, il y a donc une présentation primordiale pour la boite afin de décrocher une campagne de publicité pour les cosmétiques Eve. Même que les clients potentiels seront en retard car ils attendent le nouveau grand patron qui tient à assister à la réunion. Finalement ce contre-temps tombe bien vu que le supérieur de Cassie est malade. Avant de l’apprendre la jeune femme papote un peu avec une collègue qui la met en garde sur sa tenue du jour :

(…) Cette fois-ci, c’est pour de vrai. Et Barney hurle comme un taureau furieux. J’imagine ce qu’il va dire quand il verra ce que tu portes… Tu sais bien qu’il déteste voir une femme en pantalon au bureau…

Et tu sais bien ce que j’en pense, moi, de ses stupides principes phallocrates ! s’emporta Cassie.

Tu vois pourquoi j’ai été émerveillée ? Quoi ?! Une héroïne qui ne supporte pas les conneries sexistes ? Ouais, je sais bien que c’est la base sauf que dans le monde des Harlequin des années 80, 90 et parfois des années 2000, une jeune première féministe est aussi rare qu’une bonne sœur dans un sex-shop.

Finalement quand Barney, son patron, lui apprend qu’elle devra faire elle-même la présentation au grand ponte de Grant International, il la supplie de faire un effort sur son image :

Et pour l’amour du ciel, arrange-toi un peu avant qu’ils n’arrivent.

Cassie se raidit. Ses yeux lancèrent des éclairs.

Qu’est-ce qui ne te convient pas chez moi ?

Rien, rien, si la tenue de camouflage est ta toilette de prédilection, grommela-t-il désagréablement. Mais je te signale que c’est une campagne pour des produits de maquillage que tu vends aujourd'hui ; non pour des poudres à récurer. Il me semble que tu aurais pu montrer un peu de tact en te mettant leurs machins sur la figure…

Encore une fois, Cassie se montre bien différente de ce que j’attendais sauf que, une fois n’est pas coutume, j’ai compris le Barney en question. Ce contrat est important et l’image compte toutefois il prend bien soin de souligner qu’elle est libre de faire ou pas l’effort demandé en lui rappelant que c’est une employée précieuse et qu’il est heureux qu’elle travaille ici. Finalement Cassie accepte d’aller faire du shopping aux frais de sa boîte… Même qu’on apprend que la donzelle n’a pas toujours refusé de se maquiller et que sa garde-robe n’était pas, alors, constituée de fringues les moins flatteuses possibles :

Barney et les autres ignoraient que naguère avait existé une Cassie Linton soucieuse de la mode, qui aimait à mettre en valeur ses charmes à l’aide de maquillages et de parfums.

Tu le sens le coup de la pauvre chose qui a eu le cœur si brisé qu’elle refuse désormais de plaire ? Bon, passons sur le fait que chez Harlequin une femme semble ne se pouponner et ne mettre une robe QUE pour séduire le sexe opposé… J’exagère ? Non ami-lecteur, on nous le confirme quelques lignes plus loin :

Elle ne voulait plus que les gens – et particulièrement les hommes – la regardent comme ils la regardaient autrefois. Elle était veuve. Elle ne voulait pas de liaison. Et, bien qu’elle ne portât plus son anneau de mariage au doigt, elle l’avait toujours avec elle pour ne pas oublier.

Du coup elle se fout en robe puis se met du gloss et ça a un effet miraculeux. Tu sais ami-lecteur, un peu comme dans ces petits films pour ado dans lesquels une fille considérée comme laide se contente d’enlever ses lunettes et de détacher ses cheveux pour se transformer en bombasse…Cassie est métamorphosée :

A dire vrai, elle se reconnaissait à peine elle-même. L’image que lui renvoyait le miroir ne la rassurait guère, évocation trop puissante de la jeune femme vulnérable d’autrefois, avant que les épreuves de la vie n’aient fait d’elle une femme réservée et indépendante.

Tu as vu le sous-entendu puant ? Genre qu’on ne peut pas être coquette ET indépendante et/ou réservée ? Bref, elle rencontre le PDG en lui rentrant dedans dans le couloir – ouais paie l’originalité...- et là Bim :

Elle avala sa salive. La ressemblance n’était pas frappante, mais Brett avait les mêmes cheveux, ses étaient noisette. Et il y avait quelque chose de terriblement familier dans ce port de tête altier, cette tranquille affirmation d’une virilité forte et conquérante.

Tout comme Brett… pensa-t-elle horrifiée.

Même que la pauvrette est toute chamboulée de se retrouver contre cet homme :

Un violent frisson la secoua. La première fois… La première fois qu’un homme la touchait – hormis les inévitables et habituelles poignées de main – depuis la disparition de Brett.

Chouette une veuve chaste. Ouais bon, je suis pas certaine qu’il y ait beaucoup de veuves libérées dans les Harlequin de cette époque… Au lieu de gérer ça calmement, elle retourne dans son bureau et remet son alliance, pour se protéger. Elle fait la présentation et assure si bien qu’ils décrochent le contrat. Ils fêtent tous ça après… Robert Grant, le PDG des cosmétiques Eve et visiblement le héros de cette romance, en profite pour l’inviter à dîner après le pot. Cassie est toute étonnée et il s’en amuse :

Qu’y a-t-il de si déconcertant ? fit-il, amusé. Il vous arrive de vous nourrir, je suppose, et d’être invitée à dîner.

En effet, se ressaisit Cassie. Mais vous m ‘excuserez, j’ai déjà un programme.

Modifiez-le, suggéra-t-il d’un ton enjoué dont l’accent de commandement était cependant indéniable.

Il n’en est pas question ! répliqua Cassie, la voix un peu tremblante.

Alors qu’il insiste elle sort l’argument ultime – pour elle - :

Et au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, je suis mariée.

Il lui décocha un long regard appuyé. Elle se rendit compte avec détachement qu’elle l’avait irrité.

J’aimerais beaucoup rencontrer votre époux, dit-il enfin d’un ton doucereux. Il a dû s’armer du courage de Gengis Khan pour vous prendre d’assaut, petit chat sauvage. Mon invitation était, dois-je le préciser, une invitation à dîner et non à dormir. Je pensais, mon Dieu, que l’atmosphère d’un restaurant serait plus agréable pour la suite de notre dialogue, voilà tout.

Là j’ai presque été soulagée… Car vu la condescendance du mec, j’étais bel et bien dans un Harlequin parfait pour une Culture pourrie. Par Aslan, il l’appelle quand même « petit chat sauvage »…

Elle rentre chez elle mais, le lendemain matin, se réveille super malade. À tel point que la nounou/voisine décide de s’occuper de Jodie quelques jours. Cassie garde le lit et a pas mal de fièvre, tellement qu’elle croit carrément délirer :

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle crut voir Robert Grant, assis là dans le vieux fauteuil près de la fenêtre. Elle secoua la tête, enfouit son visage dans l’oreiller pour conjurer la vision et se murmura à elle-même :

La grippe n’est-elle pas suffisante ? Faut-il que j’aie des hallucinations ?

Si tu as l’habitude des chroniques Culture Pourrie ami-lecteur, tu as sans doute déjà compris que Robert était vraiment venu la voir. Vu qu’elle était trop mal pour parler, il a alors passé du temps avec la fille de l’héroïne avant de repartir… pour revenir quelques temps plus tard.

Reprenons, cet homme qu’elle a remballé pendant un cocktail professionnel, qu’elle a vu cinq minutes dans sa vie, se pointe CHEZ ELLE, alors qu’elle est malade, donc vulnérable. Youpi… Bien entendu Cassie l’interroge sur ses deux visites et il explique :

En outre je souhaite vous parler, or vous n’étiez pas en état de me répondre lors de ma première visite.

Pourquoi êtes-vous venu ?

Pour savoir si votre maladie était réelle ou s’il s’agissait d’un stratagème pour m’éviter.

Vous vous donnez beaucoup d’importance, monsieur, rétorqua Cass avec arrogance.

On tient un champion du mâle sexiste et arrogant hein ? En effet, il a appris qu’elle était veuve et est venu la confronter à son petit mensonge. Il veut savoir pourquoi elle l’a repoussé avec tant de fermeté. Et il lui demande avec autant de délicatesse qu’un marteau-piqueur :

Pourquoi Cass ? Ne me dites pas que votre cœur est dans la tombe, ajouta-t-il avec cynisme. La jeune et vibrante créature qui m’a vendu une campagne publicitaire ne m’a pas du tout laissé cette impression.

Voilà l’arrogance masculine dans toute sa splendeur !

Du coup une femme qui aime son boulot est forcément une femme qui aime le sexe ? On me demande dans l’oreillette quel est le rapport… Vraiment, à cet instant de l’histoire, j’étais à mille pourcent du côté de Cass. Surtout que celle-ci est franche et lui explique simplement qu’une relation ne l’intéresse absolument pas. Et Robert ne se contente pas d’être un macho arrogant, nan, il se révèle beauf et rempli de clichés puants :

Scrutant son visage enflammé, il poursuivit impitoyablement :

Peut-être préférez-vous les femmes ?

Oh ! s’étrangla la jeune femme en bondissant de son siège. Évidemment ! Si ce n’est pas la première solution, c’est l’autre. Grand Dieu, vous me donnez la nausée. Partez maintenant.

En lisant la réplique de Cassie j’ai eu envie de sortir une banderole et de crier mon enthousiasme. Sauf que je me demandais comment diable les deux personnages pourraient bien finir ensemble, la jeune femme semblant mériter mieux et en avoir conscience… En plus, Bebert fait genre qu’il la connaît et comprend déjà :

Lorsque les autres hommes ont tenté de vous approcher, vous les avez toujours éconduits sans émotion. Pourquoi êtes-vous différente avec moi ?

Avant de surenchérir :

Et je vous pardonne de m’avoir menti au sujet de votre situation de femme mariée. Car je dois vous confesser que j’ai menti aussi. Je vous ai laissé croire que mon invitation à dîner ne comportait aucune implication sensuelle. Or c’était faux. Mon désir était de vous faire l’amour, Cass. Il l’est toujours. Et il se réalisera.

Alors je sais pas toi ami-lecteur mais je ne vois pas comment ce genre d’attitude pourrait séduire quiconque. Puis la suite m’a donné envie d’entrer dans le récit et de donner un bon coup de genou dans les parties de Robert Grant :

Avant qu’elle ait pu deviner son intention, il l’avait prise par les épaules et attirée à lui d’un mouvement rapide. Elle cria, mais le son de sa voix fut aussitôt étouffé par la pression brève et fulgurante de sa bouche sur la sienne.

C’était déjà fini. Il lui souriait.

Et le plus tôt possible, ajouta-t-il doucement. Dormez bien, ma chérie.

Il était parti.

Et oui… Le consentement est une option peu usitée dans les Harlequin de 1985… Logiquement, Cassie est un tantinet mécontente du héros :

Il devait bien exister un moyen de faire comprendre à tous les Robert Grant de la création qu’elle n’était pas du genre jeune veuve frustrée et languissante.

J’avoue que j’ai été naïve sur ce coup. J’ai pensé que Cassie le remettrait vertement à sa place, quand même ça a tout du harcèlement sexuel tout ça. Elle décide d’ailleurs de contre-attaquer… Mais pas comme je l’imaginais, vraiment pas :

Si l’opinion générale jugeait qu’il lui fallait un homme, alors elle en aurait un, avait-elle froidement décidé. Quelqu’un de gentil, d’inoffensif, comme ce Lloyd qu’elle pourrait tenir en respect le moment venu, conviendrait parfaitement. Elle voulait être vue en compagnie masculine. Ainsi, Robert Grant comprendrait qu’il perdait son temps. Ce n’était peut-être pas très correct envers Lloyd, mais cela ne lui ferait pas grand mal non plus…

Chez Harlequin, peu importe le problème, un homme est la solution… Argh…En plus, au fil des lignes, Cassie a continué à me décevoir :

Ce baiser rapide la hantait avec une netteté affolante et cruelle !

Laisse-moi préciser qu’elle n’est pas hantée par le baiser parce qu’elle est horrifiée… Nan, nan, nan… Elle l’est car elle est troublée. - parfois les héroïnes de romance me donnent envie de hurler -.

Comme prévu, la jeune femme décide d’accepter de sortir avec Lloyd et ils se rendent au théâtre. Tiens, testons ta capacité nanaresque ami-lecteur… Devine un peu qui est aussi présent à la représentation. Et oui Robert - sourire déçu d’Altervorace - ! Il est en charmante compagnie, avec une belle comédienne, Serena. Tu sais, genre rivale maléfique. Du moins Cassie la voit réellement ainsi et elle a une vision de connasse de l’autre femme :

Serena Vance salua le nouveau venu d’un sourire condescendant et d’une poignée de main à peine plus appuyée que la précédente qui ne trompa guère Cassie. La proximité d’un homme devait embraser la sensuel Serena, mais le privilège de jouir de l’ardeur de son feu n’était vraisemblablement accordé qu’aux plus fortunés.

Rappelons que dans le monde sexiste de Harlequin, une femme carriériste, belle et libre, est une femme de mauvaise vie, forcément une arriviste aux pulsions vénales. C’est à ce moment là que j’ai compris que Cassie ne m’avait pas seulement déçue et que je la trouvais désormais insupportable.

Bien qu’en rencard avec Lloyd, notre veuve-pas-joyeuse-et-quand-même-amère n’a d’yeux que pour Robert. Et même quand elle finit par rentrer chez elle, elle rumine. Le lendemain, dimanche, pour se changer les idées elle propose à sa fille de repeindre les murs du salon. Ce qu’elle fait pendant que la gamine joue. Toc-toc-toc mais qui est-ce donc ? Robert :

Ce n’est pas vous que je viens voir, ajouta-t-il en passant devant elle pour accueillir Jodie qui courait à sa rencontre avec un cri de joie. Bonjour, ma poupée, lança-t-il en s’accroupissant à sa hauteur. Veux-tu venir au zoo avec moi et mes deux neveux qui m’attendent dans la voiture en bas ? Si ta mère est d’accord, bien entendu, précisa-t-il en levant vers Cassie un regard ironique.

Bon, là j’ai hésité à poursuivre tellement ce connard est flippant. Je veux dire, il se repointe chez elle, SANS PRÉVENIR, et propose une sortie à la petite?! Devant la môme ? Qui, du coup, veut y aller… Cassie refuse, normal. Robert envoie alors Jodie dans sa chambre – mais il se prend pour qui bordel de zigounette vérolée ?! - Ensuite, une fois seul avec la maman, il se montre horrible :

Elle manque en tout cas de compagnie masculine, objecta l’homme. J’ignore s’il s’agit d’un propos délibéré de votre part mais je le trouve fort salutaire et j’entends redresser la barre. Aujourd’hui n’est qu’un début.

Culpabilisée et face à la joie de sa fille, Cassie finit par accepter. Ouais, elle est dans le caca… Elle regrette bien sûr. De ne pas avoir eu la force de refuser fermement ? Que nenni ami-lecteur… Je l’ai dit plus haut, un homme est toujours la solution :

Cassie regretta d’avoir négligé l’offre de Lloyd. Elle serait partie avec lui sur la côte, et Robert Grant aurait trouvé porte close à son arrivée.

Ça et des vêtement amples :

Elle travailla sans relâche tout l’après-midi, prit ensuite un bain, lava ses cheveux qu’elle coiffa en vagues ordonnées, et enfila une de ses robes les moins féminines, droite et de couleur grise.

Il finit par ramener Jodie, après avoir déposer ses neveux chez sa sœur, et s’incruste pour le dîner. Même lorsque Jodie va dormir, il s’obstine à rester et va jusqu’à décider du programme de la soirée :

Allons, Cass, reprit-il doucement. Cessez de vous battre. Détendez-vous. Venez-vous asseoir, boire un verre, regarder la télévision. Vous semblez fatiguée. Venez-vous asseoir près de moi…

Cassie continue à céder et ils finissent par s’embrasser. M’enfin non, soyons précis, IL l’embrasse :

Sa bouche effleura la sienne. Sa main se coula dans les cheveux, descendit sur sa nuque, s’empara de son cou menu. Ses lèvres s’attardaient sur les siennes, pénétrantes. Il la mettait une nouvelle fois à la torture, forçant patiemment ses lèvres afin qu’elle consente enfin à lui offrir de son plein grès ce qu’il attendait.

À la fin de ce paragraphe je me suis dit : ça y est, ils vont baiser, tomber amoureux et elle va oublier combien c’est un con. Sauf qu’on était seulement page 54… L’autrice ayant plus d’un tour dans sa mallette, Jodie hurle dans son sommeil et interrompt les deux héros :

Déjà, il était près d’elle et se penchait sur Jodie. Cass le repoussa avec frénésie.

Non, ne la touchez pas ! C’est un cauchemar. Je sais ce qu’il fait faire. Je n’ai pas besoin de vous. Sortez, sortez d’ici !

Sincèrement, je la comprends, c’est elle la mère de Jodie, elle qui, je suppose, s’occupe toujours de sa fille quand elle fait un cauchemar. L’enfant enfin calmée, elle retrouve Robert au salon qui veut savoir pourquoi la petite fait de tels mauvais rêves. Cassie explique qu’elle en faisait beaucoup après la mort de son père mais que, en l’absence de figure masculine, les choses s’étaient calmées. Oui, elle semble penser que la présence de Robert a déclenché tout ça. Et le mec le prend mal :

Ainsi, ce serait ma faute ?

Ce n’est la faite de personne. J’essaie cependant de la protéger de mon mieux. Lorsque nous sommes seules, tout va bien…

Vous vous coupez du monde extérieur, vous vous privez de contactes humains normaux soit-disant pour protéger votre fille des cauchemars ? Quelle ineptie ! Si Jodie a besoin d’aide, il fait l’aider c’est évident. Mais ce que vous faites ne s’appelle pas l’aider. Cela vous fournit simplement un alibis pour nous isoler des autres, vous, accusa Robert d’une voix dure.

Peu importe qu’il ait tort ou raison, peu importe que, peut-être, la petite devrait voir un thérapeute… Quand on a autant de psychologie qu’une moule agonisante, on ne donne pas son avis sur les enfants des autres. D’autant plus quand on n’en a pas soi-même…

Cassie devait penser la même chose parce qu’elle le vire sans pitié. Là, j’ai fantasmé. Ouais, carrément... Que Cassie ne croise plus Robert qu’au boulot, qu’elle réussisse si bien la campagne de pub qu’elle obtient une super promotion, qu’elle trouve ensuite un sex-friend chaud bouillant et à l’opposé de l’autre connard,… Bref qu’elle devienne cette femme forte et féministe que je pensais qu’elle était les premières pages.

Et comme je suis une sadique, nous allons laisser l’héroïne à cet instant précis alors que je tremble pour elle qu’elle ne finisse par succomber au héros, ce mec puant et aussi attirant qu’une boite de sardines baignant dans l’huile un lundi à 5 h du matin… Je te donne donc rendez-vous le 7 octobre pour la suite des aventures magiques de Cassie au pays des connards…

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité