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30 juin 2023

Le vendredi c’est Culture pourrie — Hadès et Perséphone 01 - 2/3 — traceur téléphonique, verre au GHB et couronne dorée

Il m’aura bien fallu un mois avant de trouver le courage de me replonger dans mes notes sur Hadès et Perséphone, A touche of Darkness. Mais chose promise, chose due, me voici de retour dans le monde merveilleux de la mythologie version culture pourrie. Si tu n’as pas eu l’occasion de découvrir ma première chronique sur le bouquin, je ne peux que vivement t’encourager à aller la lire avant de te plonger dans celle-ci. Histoire que tu comprennes un peu de quoi il est question…

Hadès 01

Nous avions laissé notre héroïne en plein contrat avec Hadès et dans le caca. Pour parvenir à remplir ses obligations, Hadès lui a fait une Faveur, il lui suffira de claquer les doigts pour se transporter aux Enfers. Et comment a-t-il octroyé cette Faveur ? Ben en lui roulant une pelle, forcément. Le lendemain de ce jeu de langues soi-disant pragmatique, que remarque la meilleure copine de Perséphone ?

— Tes lèvres sont gonflées, remarqua Lexa.

Directe, elle en déduit que la déesse a embrassé passionnément quelqu’un. Bon, je suis peut-être passée à côté de quelque chose, je n’en sais rien… Car j’ai quarante ans et j’ai roulé pas mal de pelles dans ma vie, mais jamais, je dis bien JAMAIS, personne n’a mentionné que j’avais les lèvres enflées après coup. Non, mais sérieusement ? Mets du labello ma petite, vue comme tes lèvres sont fragiles…

Après cette conversation fascinante, Perséphone va faire des recherches sur Hadès à la bibliothèque. Et ensuite, elle va acheter, euh, du matériel de jardinage. Bon, je vais pas aller jusqu’à dire que c’est débile hein, je me contenterai juste de remarquer que c’est particulièrement optimiste de croire qu’elle va pouvoir planter des trucs aux Enfers et se contenter d’arroser pour créer la vie. En tout cas, elle met des gants et va aux Enfers planter des graines. Puis elle cherche un point d’eau pour arroser tout ça. En championne, elle trouve quand même le moyen de se blesser — ouais, encore — :

Elle grimpa en faisant attention aux pierres tranchantes et ne glissa qu’une fois, mais elle se coupa la paume en se rattrapant.

Tu as vu le détail dans la citation ? « Qu’une fois », même l’autrice a conscience que son héroïne est pourrie. En chemin, elle rencontre aussi des chiens flippants et joue avec eux à la balle. Ouais, on s’en fout un peu. Bref, elle finit par trouver de l’eau :

C’était superbe, et elle s’apprêtait à remplir son arrosoir lorsqu’une main la saisit à l’épaule et la tira en arrière.

— Non !

C’est Hécate, la déesse de la magie, qui l’a empêchée de faire une connerie — une de plus — parce que c’est le fleuve Léthé, qui rend amnésique. — bordel elle connaît encore moins la mythologie grecque que moi la déesse du printemps ! — . Perséphone sympathise avec Hécate et elles vont ensemble au village du coin où vivent des âmes, Asphodèle. Après cette petite visite touristique, toutes deux rentrent :

Elles marchaient vers le palais situé en haut de la colline, Perséphone s’arrêta en voyant Hadès dans la clairière. Il était torse nu, sa peau était hâlée, ses muscles saillants, et des gouttes de sueur scintillaient sur son dos et ses biceps.

Je vais pas critiquer, je reconnais la réalité de la magie torsiale, vraiment. Bon, ça lui fait quand même particulièrement de l’effet à notre Perséphone :

Cela éveilla quelque chose en elle, dans son bas-ventre, et elle frissonna lorsque des papillons s’envolèrent jusque dans sa poitrine.

Quand Hadès et elle se retrouvent seuls, elle l’interroge, mais le chenapan est récalcitrant :

— Il me semble t’avoir dit que je ne répondrais plus à tes questions.

Perséphone était bouche bée.

— Tu n’es pas sérieux ?

— On ne peut plus sérieux.

— Mais alors… comment vais-je apprendre à te connaître ?

Euh, cocotte, ton but c’est pas AVANT TOUT de te sortir de ta situation merdique ? Non ? Bon ben j’ai rien dit… Hadès fait sa proposition habituelle, jouer l’un contre l’autre pour obtenir des réponses. Là, j’ai eu un instant d’espoir, vite terni :

— Non. Je ne me ferai plus avoir.

— Sans contrat, ajouta-t-il. Ni Faveurs. Juste des réponses, comme tu le souhaites.

Elle haussa le menton et plissa les yeux.

— Bien. Mais c’est moi qui choisis le jeu.

Soyons franc, ami-lecteur, si ce n’était pas pour Ema j’aurais abandonné cette lecture à ce moment-là, c’est à dire exactement au même endroit que ma copine a laissé tomber. Tu veux savoir ce qu’il se passe pour que ce chapitre nous ait autant traumatisées ? Ben, Perséphone propose à Hadès de jouer… à shifumi. Comme nous, Hadès n’est pas convaincu :

— Ce jeu m’a l’air horrible, râla Hadès.

Il obéit pourtant :

Ils levèrent leurs mains et Perséphone ne put s’empêcher de glousser. Tous les mortels auraient dû, avant de mourir, pouvoir voir le dieu des Morts jouer à pierre-papier-ciseaux.

Passons sur les détails, Hadès finit par demander à l’héroïne ce qu’elle ferait pour aider les mortels. Elle lui explique. Voilà. Entre deux parties, il en profite pour la soigner et ça devient tout niais :

Au bout d’un moment, il embrassa la paume de sa main et elle sentit la chaleur guérisseuse de ses lèvres réparer sa peau. Tout se passa si vite qu’elle n’eut pas le temps de réagir.

Et bim, ils sont interrompus :

— Milord, un homme prénommé Orphée a été surpris en train de s’introduire sur ma barque. Il souhaite s’entretenir avec toi.

Si tu connais un tout petit peu la mythologie, tu sais qu’Orphée vient pour sauver Eurydice, la femme qu’il aime. Mais Hadès refuse et explique :

— L’amour est une raison égoïste de ramener un mort à la vie, rétorqua-t-il en la regardant dans les yeux.

Perséphone va être toute retournée — et pas comme elle le voudrait — par le refus d’Hadès :

Comment peux-tu être si passionné et ne pas croire à l’amour ?

Hadès rit sèchement.

— Parce que la passion n’a pas besoin d’amour, ma chérie.

Bien que je sois d’accord avec le héros, Perséphone n’est pas du même avis :

— Tu es un dieu sans merci, dit-elle.

Et elle claqua des doigts, laissant Hadès seul avec son trône.

Tu as vu comme le claquement de doigts est pratique quand tu es colère ? Le lundi suivant, au boulot, elle écrit le fameux article sur Hadès, sauf qu’elle n’a rien d’une journaliste :

Elle se tint plus droite sur sa chaise et tapa ses notes sur son clavier, sentant sa colère jaillir à nouveau. Ses doigts survolèrent bientôt le clavier à toute vitesse tandis qu’elle couchait un mot haineux après l’autre.

Je me demande bien quel genre de journalisme c’est… Ah, oui, le genre à bosser pour la presse à scandales… Alors qu’elle a terminé sa première mouture, on lui annonce que sa mère l’attend à l’accueil. Oups, en général, elle déjeune avec maman tous les lundis. Et là, elle a complètement oublié. Ce qu’elle dit à sa mère. Qui n’est pas ravie et part fâchée. Je ne sais pas toi, ami-lecteur, mais à la place de Perséphone, je me ferais du mouron. Elle repart travailler, mais :

Elle retourna à son bureau, accablée de culpabilité, mais elle vit Adonis, debout derrière sa chaise, les yeux rivés sur son écran.

Tu sens l’embrouille ? Moi aussi… Quand elle lui demande ce qu’il fout, le mec n’a aucune honte « Je lisais juste ton article ». Euh, OK… Elle oublie très vite l’évènement et, après le boulot, elle décide d’aller arroser son petit potager, mais :

Elle claqua des doigts, s’attendant à sentir le monde basculer autour d’elle. Mais il ne se passa rien.

Et oui, Hadès lui a retiré son accès direct aux Enfers — ricanements — . Perséphone n’a pas le choix, elle doit passer par Nervernight. Où elle croise Hermès qui l’accompagne dans le fameux bureau, vide. Quand ils entendent du bruit, Hermès fait n’importe quoi :

— Fais-moi confiance, ça va t’intéresser.

Il claqua des doigts et Perséphone sentit sa peau s’étirer sur ses os. La sensation était très étrange et perdura même lorsqu’ils passèrent dans le miroir. Elle avait l’impression d’être derrière une cascade à travers laquelle elle observait un monde devenu flou.

Et ouais, ils sont derrière le miroir à espionner Hadès. Celui-ci reçoit une maman qui le supplie de sauver sa fille, condamnée par un méchant cancer. Là, il a la classe, notre héros, car il refuse de prendre son âme, mais va guérir la gamine, à condition qu’elle n’en parle à personne. Oh, tiens un héros impitoyable qui se révèle tout gentil et compatissant… Lorsque la mère s’en va, après l’avoir remercié un million de fois, Hadès claque des doigts à son tour — z’ont pas mal aux doigts à force ? — :

Hadès regarda la porte un moment avant de claquer des doigts. Soudain, elle et Hermès tombèrent de derrière le miroir. Elle ne s’y était pas préparée et elle s’étala par terre alors qu’Hermès atterrissait sur ses pieds.

Bien fait Perséphone ! Hadès n’est pas content, ouais, du coup il reclaque des doigts et pouf l’héroïne atterrit aux Enfers. Là, si tu es aussi naïf que je le suis, tu vas te dire qu’elle doit tout remettre en question notre déesse du printemps. Peut-être qu’elle va se dire qu’un dieu capable de sauver une gamine sans contrepartie, et discrètement, ne peut pas vraiment être un connard. Tu vas sans doute même penser qu’elle va se réjouir de tout ça. Sauf que nan :

Perséphone arrosait son jardin en rouspétant contre Hadès. D’ailleurs, elle espérait qu’il puisse l’entendre, souhaitant lui faire mal, souhaitant qu’il souffre à chacun de ses mouvements. Il l’avait ignorée.

Oui, oui, il a sauvé la vie d’une petite-fille, mais ce n’est pas suffisant pour compenser l’acte abominable qu’il a commis : il l’a ignorée. Euh, tu l’as espionné, ma cocotte, y a de quoi être fâché, non ? Après son jardinage, elle s’ennuie alors elle fouille le palais. Carrément. Je n’ai pas tellement d’avis sur Déméter, mais une chose est certaine, elle n’a pas appris la politesse à sa fille. Quand, finalement Hadès la retrouve, il explique qu’il a révoqué sa Faveur, car, au lieu de partir quand elle est en colère, elle doit apprendre à communiquer. Il précise aussi qu’il veut connaître son point de vue. Pourquoi ?

— Parce que tu as vécu parmi les mortels. Tu les comprends mieux que moi. Et parce que tu es pleine de compassion.

De compassion ? Perséphone ? Qui ramène tout à son petit nombril de pucelle capricieuse ? Si tu veux… Du coup, elle veut savoir pourquoi il a sauvé la gosse et Hadès révèle la vérité :

— Elle n’est pas encore morte. Elle est dans les limbes. Et je peux négocier avec les Moires pour sauver des âmes qui sont dans les limbes.

Elle en profite pour lui demander ce qu’il en est pour ses autres contrats et Hadès semble lucide sur le caractère de la demoiselle :

— Poses-tu la question pour toi-même ou pour les mortels que tu prétends défendre ?

— Que je prétends défendre ?

— Tu ne t’es intéressée à mes transactions qu’après t’être engagée dans un contrat avec moi.

Perséphone finit par rentrer chez elle pour dormir et c’est Lexa qui la réveille : son article est sur tous les réseaux. Elle comprend alors qu’Adonis a fait publier son brouillon, celui motivé par la colère. Et signé de son nom à elle. Youpi. Elle fonce au journal pour lui demander des comptes et Adonis se justifie, du moins il essaie, en disant qu'il avait peur qu’elle renonce. Perséphone le prend mal :

— Attends, qu’on soit bien d’accord ! Tu as décidé que je n’étais pas capable de penser par moi-même, donc tu as volé mon travail, tu l’as modifié et tu l’as publié ?

Est-ce qu’elle en parle à leur patron ? Non. Est-ce qu’elle envoie un petit mail à Hadès pour lui raconter qu’elle n’est pour rien dans cette publication ? Non plus. À croire qu’elle aime bien être dans le caca — je ne veux pas le savoir —. Au moins, il y a un qui est content dans l’histoire, le boss et du coup elle se retrouve à devoir écrire d’autres papiers sur Hadès. Oups. Lorsqu'elle sort du boulot, Déméter, se pointe :

— Je m’assure que tu es en sécurité, après l’article ridicule que tu as écrit. Qu’est-ce qui t’a pris ?

Puis elle lui explique :

— Ah, oui, je sais que tu es retournée à Nevernight à plusieurs reprises.

— Comment ? demanda Perséphone en fusillant sa mère du regard.

— Je t’ai tracée, répondit-elle en désignant son téléphone.

— Avec ça ? s’étonna Perséphone en levant le téléphone dans sa main

On s’arrête deux secondes là-dessus, ami-lecteur ? Déméter est une putain de déesse, vachement puissante, et tout, avec plein de pouvoirs, et comment elle espionne sa fille ? Avec un traceur sur son téléphone portable. J’en peux plus… Avant de se barrer, maman annonce la couleur :

— Si tu retournes à Nevernight, si tu revois Hadès, je t’enlèverai de ce monde

Comme toujours, Perséphone ne va pas essayer de se sortir de ce marasme en tentant d’être discrète ni tout mettre en œuvre pour se libérer à la fois du contrat et de l’emprise de maman. Nan. À la place, elle accepte l’invitation de Lexa de faire une virée à La Rose, qui appartient à Aphrodite. Ben oui, ma petite, va donc te jeter dans les filets d’un autre dieu... Sur le trajet, Lexa conseille notre héroïne sur son prochain article :

— Tu devrais écrire sur sa vie sentimentale.

— Quoi ? s’exclama Perséphone. Non. C’est mort.

Et ouais, Perséphone s’exprime comme une ado des années 90. Qui plus est, elle a choisi de mettre une micro-robe. Pour se plaire ? Nan. Pour charmer/séduire un bellâtre afin d’oublier Hadès ? Nan :

Elle l’avait choisie pour rendre Hadès fou, ce qui était idiot. Elle avait voulu symboliser le pouvoir, la tentation, le péché. Tout ça pour lui. Elle avait voulu s’offrir à lui et se retirer au dernier moment, au moment où il aurait été suffisamment proche pour la goûter.

Hadès qui, selon elle, ne sera jamais présent dans une boîte de nuit appartenant à Aphrodite. Tu soupires ? Moi aussi. Pour ne rien arranger, quand elles arrivent à La Rose, Perséphone se rend compte qu’Adonis est présent :

Perséphone envisagea de partir, mais elle était venue avec Lexa et elle ne voulait pas la laisser seule avec Adonis. Il allait falloir qu’elle trouve le temps, ce soir, pour dire à sa meilleure amie ce qu’avait fait son béguin du moment.

Tu parles d’une amie qui ne met pas en garde sa BFF sur la toxicité de son crush… Tous se retrouvent dans un super espace VIP et les potes d’Adonis le taquinent sur le fait d’avoir la Faveur d’un Dieu. Perséphone ne part pourtant pas en courant. Elle est conne, on a dit. Lexa et elle s’approchent toutes deux de la piste de danse et une serveuse leur apporte deux boissons, soit-disant offertes par la maison.  Je sais, je sais, tout le monde a conscience qu’on ne doit pas boire dans un verre à la provenance inconnue, mais on commence à connaître la donzelle, pas vrai ? Du coup :

Elle eut soudain le tournis et beaucoup trop chaud. Elle s’immobilisa sur la piste. Les autres continuaient de danser, mais tout tournait autour d’elle, lui donnant la nausée.

Elle a été droguée ? Comme c’est surprenant. Et quand elle croise Adonis et lui dit qu’elle ne veut pas lui parler, il l’agresse :

— Très bien, on n’est pas obligés de parler.

Il glissa sa main sur la nuque de la jeune femme et empoigna ses cheveux avant de plaquer ses lèvres contre les siennes.

Tu imagines bien que l’on va continuer dans le cliché et que c’est Hadès qui va la sauver du prédateur :

Elle s’essuya la bouche pour se débarrasser de la sensation de ses lèvres, et vit soudain le dieu des Morts venir vers elle.

Elle se serait bien réjouie de disposer de son propre héros sauf qu’elle se sent toute pas bien, rappelons qu’elle a été droguée… Il la colle dans sa limousine et elle commence à le chauffer :

— Tu n’as jamais pensé que c’était peut-être toi qui étais à moi ?

Sa bouche tressauta et il regarda son poignet.

— C’est ma marque qui couvre ta peau.

Puis à le provoquer aussi :

— Tu crois savoir ce dont j’ai besoin ?

Les mains d’Hadès remontèrent sur ses cuisses, soulevant encore sa robe, et elle retint son souffle lorsqu’elles arrivèrent tout en haut. Hadès éclata de rire.

— Je ne le crois pas, Déesse, je le sais. Tu me vénérerais, si je le voulais.

Alors elle l’embrasse mais, heureusement, Hadès se comporte bien :

Il baissa sa robe et la couvrit avec sa propre veste.

— Ne fais pas de promesses que tu ne peux pas tenir, Déesse.

Elle s’endort ensuite dans ses bras. Sincèrement à ce point là du récit, je trouvais Perséphone si agaçante, capricieuse et bête qu’en comparaison Hadès tenait presque la route. Finalement, elle se réveille et découvre qu'elle est nue. Forcément, elle interroge Hadès sur sa tenue :

— Pourquoi je suis nue ?

— Parce que tu as insisté pour l’être, répondit-il d’un ton dénué du désir ardent dont il avait fait preuve dans la limousine.

Elle croit quoi la demoiselle ? Que le regarder baver sur son oreiller a entretenu le désir ? Mais ça met un doute dans son esprit et elle se demande s’ils ont couché ensemble. Là, Hadès a perdu dix points avec sa réponse plus lourde qu’une couverture lestée pour éléphant :

Crois-moi, quand on baisera, tu t’en souviendras.

Ensuite, il lui confirme qu’elle a été droguée et qu’il n’a pas buté Adonis, car il n’était pas sur son territoire, mais sur celui d’Aphrodite. Au lieu de remercier d’Hadès, ben elle l’accuse d’être jaloux d’Adonis. Ouais, d’un agresseur. Il le prend mal d’ailleurs :

— Jaloux ? répéta-t-il en marchant vers elle d’un pas déterminé. Cette… sangsue… t’a touchée alors que tu lui avais dit non. J’ai envoyé des âmes au Tartare pour moins que ça.

OK, il regagne dix points. Sur ce, il lui demande pourquoi elle semble vouloir à tout prix le détester. Elle proteste alors il cite l’article. Elle explique qu’elle n’a pas autorisé cette publication ? Non, elle tente le chantage :

— Je vais écrire ces articles, Hadès, et la seule façon que tu as de m’arrêter est de me libérer de ce fichu contrat !

Ouais, elle a autant de subtilité qu’un marteau-piqueur. Bien entendu, ça ne fonctionne pas alors elle l’insulte d'enfoiré. Puis ils se frottent l'un contre l'autre. J’ai bien cru qu’ils allaient coucher ensemble. Et c’était bien parti vu qu’elle ne semble pas avoir envie de lui résister :

Ensemble, ils perdirent la tête, et lorsqu’elle se trouva étendue sur son lit, elle comprit qu’elle donnerait n’importe quoi à Hadès. Et qu’il n’aurait même pas à le lui demander.

Encore une fois, c’est lui qui arrête tout.

– Eh bien, tu prendrais sans doute du plaisir à baiser avec moi, mais il est évident que tu ne m’aimes pas.

Et il partit.

Je sais, il m’a presque fait de la peine le pauvre… Comme toujours, Perséphone ne se remet pas en question une seconde :

Son sang se glaça, maintenant que sa colère refaisait surface. Il avait ri, et il l’avait abandonnée.

Là, je prends une seconde pour te faire remarquer un truc ami-lecteur… Elle a été droguée la veille, mais souviens-toi, il y avait deux verres, l’autre étant pour Lexa. Est-ce que Perséphone s’inquiète pour sa pote ? Nan, elle préfère vérifier son jardin. Sauf que y a toujours rien qui pousse. Paniquée, elle demande conseil à Hécate. Qui a une idée. Une idée pourrie, mais une idée quand même :

— Jardiner n’est pas le seul moyen de créer de la vie.

Perséphone la dévisagea.

— Quel autre moyen y a-t-il ?

Elle sut à l’expression amusée d’Hécate que ce qu’elle s’apprêtait à dire n’allait pas lui plaire.

— Tu pourrais avoir un bébé.

— Quoi ?

— Bien sûr, pour remplir le contrat, Hadès devrait en être le père, poursuivit-elle comme si elle n’avait pas entendu Perséphone. Il serait furieux que ce soit quelqu’un d’autre.

Il va sans dire que Perséphone n’est pas hyper chaude pour le plan de la grossesse contre sa liberté. Ouais, elle n’est quand même pas insensée à ce point. Elle rentre chez elle dépitée. Une semaine passe pendant laquelle elle évite Hadès, bien qu’elle sache que ce n’est pas une solution. Bien entendu, elle n’avance pas sur ses articles. Quand Demetri lui demande où elle en est, elle ment en disant que ça avance. Alors son patron lui refile deux places pour le Gala olympien. Un mégatruc avec tout plein de dieux et de déesses, en faveur d’une association caritative. Le genre de machin couvert par les médias. Perséphone comprend bien que ce serait trop risqué pour elle. Mais tu la connais, elle aime bien les paillettes et elle se prend pour une rebelle :

Dieux, elle avait vraiment envie d’y aller.

Et comme l’autrice est sympa, elle sort un miracle de son chapeau d’autrice : c’est un bal masqué. Du coup, Perséphone se dit qu’elle pourrait trouver une solution pour s’y rendre. Elle décide de demander à Hécate de l’aider. Sincèrement, je la comprends de moins en moins. Sa mère sera à la soirée et elle veut y aller ? Puis y a Menthé l’assistante antipathique de Hadès qui vient la voir à son boulot. Et Perséphone se montre super agressive, persuadée qu’elle connaît Hadès mieux que personne :

— Je ne pense pas avoir besoin de le connaître depuis des siècles pour comprendre qu’il est déconnecté de la condition humaine. Et qu’il ne comprend pas comment venir en aide aux mortels.

Menthé semble d’ailleurs plutôt lucide :

— Petite fille arrogante ! cracha-t-elle.

Puis elle lui balance une bombe :

— Hadès t’a demandé de créer la vie aux Enfers. Il y a une source dans les montagnes, le Puits de la Réincarnation. Elle peut ramener n’importe quoi à la vie, même ton minable jardin.

Soit, on ne peut pas lui faire confiance, mais bon… Perséphone décide de ne pas prêter attention aux informations données par Menthé. Elle continue d’aller arroser son petit jardin tout vide. Puis elle retourne à Asphodèle, le village où vivent des âmes. Là, les habitants font une fête en l’honneur d’Hadès. Et on lui explique pourquoi ils sont si joyeux, ils pensent avoir bientôt une reine. Elle comprend alors que c’est d’elle dont il est question et elle n’est pas d’accord. Les âmes sont si fan de la déesse du printemps qui lui font un cadeau, une couronne dorée. Subtil... Plus tard, elle profite de l'occasion pour parler du Gala à Hécate qui accepte de l’aider. Après ça Perséphone joue avec les gamins du village et, en rentrant au palais, profite du bassin privé d’Hadès pour se laver. Et qui c’est qui se pointe ? Bingo :

Elle était tellement perdue dans ses pensées qu’elle n’entendit pas le bruit des pas sur les marches qui menaient au bassin, ne remarquant Hadès que lorsqu’il apparut au bord de l’eau et que leurs regards se rencontrèrent.

Ils parlent de la fête à Asphodèle avant de repasser en mode érotique de wish :

— Puis-je me joindre à toi ? demanda-t-il d’une voix grave.

Elle est tout émoustillée par la nudité d’Hadès :

Le regard de Perséphone descendit lentement sur ses bras, ses pectoraux puis ses abdos, avant de s’arrêter sur son érection.

Et ils se frottent un peu l’un contre l’autre en papotant. Cette fois, on est persuadé qu’elle va passer à la casserole. Et elle aussi :

— Hadès, je n’ai jamais…

— Laisse-moi être ton premier, dit-il d’une voix suppliante qui vibra dans sa poitrine.

C’est un peu niais, mais on s’y attendait :

— Tu me fais confiance ?

— Oui, susurra-t-elle, sentant la véracité de sa réponse jusqu’au plus profond de son âme.

Tu sais combien je suis diabolique, ami-lecteur, du coup, je vais te laisser en plan dans cet intense moment de suspens. Il te faudra attendre le mois prochain pour savoir si Perséphone va effectivement perdre sa fleufleur avec Hadès. Et en attendant, je vais aller me nettoyer le cerveau au savon de Marseille.

 

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