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Les Voraces
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13 septembre 2022

Challenge « Ça nous rajeunit pas », année 2006 – Les Fils de l’Homme

 

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Pays : États-Unis, Royaume-Uni

Sortie  : 18 octobre 2006

Réalisateur : Alfonso Cuarón

Genre : Science-fiction, thriller, drame

Durée : 1h50

En remontant le temps, comme je l’ai déjà mentionné précédemment dans les billets de ce challenge, il m’est de plus en plus compliqué de dénicher les films que je chronique… Du coup, je te l’avoue ami-lecteur, je ne cherche plus à alterner les genres toussa toussa. Voilà pourquoi, alors que j’ai déjà enchaîné trois œuvres assez sombres, je me retrouve encore une fois face à un drame. Heureusement, et pour changer, Les Fils de l’Homme est un film de science-fiction, adapté d’un roman que je n’ai pas lu.

Livre

Dans une société futuriste où les êtres humains ne parviennent plus à se reproduire, l'annonce de la mort de la plus jeune personne, âgée de 18 ans, met la population en émoi. Au même moment, une femme tombe enceinte - un fait qui ne s'est pas produit depuis une vingtaine d'années - et devient par la même occasion la personne la plus enviée et la plus recherchée de la Terre. Un homme est chargé de sa protection...

Une dystopie donc… Avec pour point de départ un classique du genre : la stérilité de l’humanité, comme dans la Servante Écarlate mais en pire vu qu’ici l’être humain le plus jeune a déjà dix-huit ans. Et il meurt. Oups… Alors que tous semblent pleurer ce décès qui symbolise une fin du monde interminable, notre héros, Theo Farron, paraît assez indifférent à la nouvelle. Au premier abord, il est assez lambda, un employé de bureau morose et fataliste. Bien entendu on découvre rapidement qu’il a un passé d’activisme mais qu’il a renoncé à la lutte depuis une tragédie personnelle. C’est son ex-femme, merveilleusement campée par Julianne Moore, qui le plongera de nouveau dans le combat clandestin, malgré lui…

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Bien entendu nous sommes dans une Angleterre sombre, violente et où les immigrés clandestins sont pourchassés pour être enfermés dans des camps. Sincèrement le premier bon point du film est la manière intelligente utilisée par monsieur Cuarón pour mettre en scène et expliquer cet univers. Sans être bavard une seule fois, nous parvenons très vite à comprendre l’histoire récente de cette humanité en perdition. Surtout, j’ai retrouvé dans Les Fils de l’Homme la talent du réalisateur grâce auquel Le Prisonnier d’Askaban est mon opus préféré de la saga des Harry Potter. La mise en scène est maîtrisée à l’extrême et soutient le récit en nous permettant de croire entièrement au monde décrit. Pas moins de trois formidables plans-séquences nous embarquent, dont la première, celle de la voiture, qui est magistrale.

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Enfin, en plus de Julianne Moore que j’ai évoquée plus haut, le film est servi par quelques excellents acteurs. Même si je connais peu le travail de Clive Owen, sa prestation dans le premier rôle est bien plus qu’honorable. Que ce soit dans le registre de l’indifférence, au début, ou lorsque Theo commence à se réveiller, le comédien nuance assez bien son personnage.

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Et pourtant… Pourtant mon personnage préféré, avec la prestation de l’acteur qui l’incarne, reste celui de Jasper. Un caricaturiste reconverti en dealer, John Lennon réinventé, qui prend soin de son épouse restée catatonique après avoir été torturée... Lui, joué par Michael Caine, je l’ai adoré de sa première scène à la dernière, qui m’a particulièrement touchée.

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Les Fils de l’Homme a de grandes qualités, que ce soit par la réalisation excellente d’Alfonso Cuarón ou les acteurs qui servent son travail… Et les thèmes du films ne peuvent pas nous laisser indifférents tant ils font échos aux grandes questions auxquelles nous sommes désormais tous confrontés. Malgré tout, le récit livré ici n’invente pas grand-chose et même la trajectoire de Theo n’offre que peu de surprise. Enfin, le message central du film, l’importance des enfants – ou plutôt de leur absence -, manque de subtilité.

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Reste un bon film dont l’univers sombre prend presque des accents prophétiques. Bref un très chouette moment de cinéma !

Ma note : 16,5 / 20

 

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