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Les Voraces
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5 juillet 2022

Challenge « Ça nous rajeunit pas », année 2008 –Into the Wild

 

Après le très bon film allemand La Vague, qui se termine en drame, j’aurais pu choisir une petite comédie décalée comme je les aime… Sauf que nan, à croire que j’aime bien les tragédies… En vérité, il y a pas mal d’œuvres qu’il semble de bon ton de connaître, qui paraissent faire consensus ou, du moins, avoir marqué les spectateurs et/ou les médias. Le challenge « ça ne nous rajeunit pas » est l’occasion toute trouvée pour ces visionnages de « rattrapage ». Voilà donc pourquoi, pour l’année 2008, j’ai choisi Into the Wild. Surtout que je trouvais l’affiche très chouette… Toutefois, si par miracle, tu ne sais pas comment se termine ce film, je te recommande de cesser ici et maintenant ta lecture… Sinon, entrons dans le vif du sujet.

Affiche

Pays : États-Unis

Sortie  : 9 janvier 2008

Réalisateur : Sean Penn

Genre : Aventure, drame, biopic

Durée : 2h28

 

Avant toute chose, remettons le film de Sean Penn dans le contexte. Au départ il s’agit donc d’une histoire vraie, celle de Christopher McCandless. Nous sommes en 1990 à Atlanta et ce dernier vient d’obtenir son diplôme universitaire en histoire et anthropologie. Peu après, il donne presque toutes ses économies à une organisation humanitaire et part pour un road trip sans date de retour prévue. Son but ? L’Alaska où il espère vivre à l’écart de la civilisation en vivant de qu’il chassera et cueillera dans la nature. Avant cela, il va voyager, faire des rencontres, toussa toussa. Il finira effectivement par s’installer en Alaska deux ans plus tard, en avril 1992 et fait d’un bus abandonné son nouveau foyer. Sans carte, avec pour seules provisions plusieurs kilos de riz, il vit complètement isolé du reste du monde. C’est le 6 septembre que l’on découvrira son corps ainsi qu’un message affiché sur le véhicule dans lequel il demande de l’aide. On trouvera aussi son journal de bord qui permettra de comprendre une partie de son quotidien. Journal qui s’arrête à son 113ᵉ jour en Alaska. Au centième jour, il écrivait qu’il était trop mal en point pour sortir et que, piégé, il sentait la mort approcher. Il n’avait que 24 ans.

Il semblerait qu’un article de 2014 explique ainsi le décès de Christopher McCandless : très affaibli par la malnutrition, la consommation de graines toxiques, qui n’aurait sans doute pas été fatale sur un individu en bonne santé, a précipité sa mort.

En 1996, l’écrivain Jon Krakauer écrit un récit biographique du jeune homme. L’ouvrage, de ce que j’ai compris, fait l’impasse sur les relations de Christopher avec ses parents par respect pour la famille. Ce n’est que plus tard, que la propre sœur de l’aventurier expliquera qu’ils ont tous deux grandi dans une maison où la violence était régulière. Mais c’est bien du livre de monsieur Krakauer que Sean Penn fait l’adaptation.

Livre

Adaptation basée sur un livre lui-même basé sur des vérités… Je ne suis pas journaliste, ni enquêtrice, du coup je ne pourrais faire aucun commentaire sur la véracité des évènements montrés dans le film. Ce qui m’intéresse, comme toujours, c’est de donner mes impressions sur la fiction.

Le film ne présente pas une narration linéaire et débute en 1992, lorsque le héros arrive en Alaska. Nous auront ensuite des alternances régulières entre ce présent du récit et le passé du personnage, à partir de l’obtention de son diplôme. Cette construction est, à mon sens, une des seules qualités du film car elle permet à ce dernier de gagner en dynamisme. Tu dois penser que je commence fort, ami-lecteur… Je sais mais, sincèrement, je suis restée dubitative tout au long de Into the Wild. Restons encore un peu dans les points positifs…

Déjà, je ne peux que saluer la prestation, très bonne, de Emile Hirsch dans le rôle de Christopher. Je ne connaissais absolument pas cet acteur et son talent m’a donné envie d’aller voir à l’occasion et de plus près sa filmographie…

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Ensuite, autre point important : la beauté des paysages. Ouais bon, pour un film titré Into the Wild, ça semblait plutôt logique… En tout cas, on en prend plein aux yeux et cela nous permet de mieux comprendre l’obsession du personnage de vivre au plus près de la nature…

Bon… J’ai fait le tour des qualités que j’ai relevées… Ouais ça craint. Ah nan, j’ai oublié la musique, assez sympa.

Alors que plus haut, je parlais de la construction narrative, faite de flash-back, un petit détail m’a agacée. Le film est découpé en chapitres. Avec titre et tout… Sincèrement, je cherche encore l’intérêt d’un tel choix. Si tu as une idée à ce propos, ami-lecteur, merci de la donner en commentaire. J’aimerais bien comprendre…

Chapitre

Bon… Je dois bien l’admettre, je ne comprends pas le personnage. Ni l’intérêt de ce film qui n’a pas réussit à m’émouvoir plus de trente secondes. Chris est en colère. OK. Il aime lire et admire Thoreau. OK. Du coup il donne son fric et se casse. OK. Après il voyage et se confronte à la nature, entre un boulot dans un ranch et deux rencontres. OK. Il batifole dans la forêt. OK

joueforet

Puis il parle à une pomme aussi.

parlepomme

Il passe deux ans sur la route à courir après ce rêve de se perdre en Alaska. Mais il décide de ne pas prendre de carte. Bon… Est-ce que je comprends son désir ? Oui, même si je ne le partage pas. Est-ce que j’ai trouvé que tout cela manquait de subtilité ? Ouais. Par exemple, son retour à la « civilisation » qui nous montre, très rapidement, combien le héros semble perdu en ville. Alors qu’il semblerait que ce séjour à Los Angeles a duré, en réalité, plusieurs semaines. Alors oui, Into the Wild est une ode à la nature et célèbre la liberté. Le film semble aussi opposer complètement la campagne (habitée ou non) et la nature sauvage à la société et à la ville. Genre méchante ville d’un côté et nature présentée comme seule authenticité et vérité. C’était sans doute la vision des choses du héros – et peut-être celle de Christopher McCandless.

illuminationmortelle

Donc je comprends, en partie, la trajectoire du héros. Est-ce que je trouve sa mort à la fois tragique et absurde ? Assurément. Est-ce que je trouve insensé que deux voyageurs – avant l’enlèvement du véhicule en 2020 – aient trouvé la mort en tentant de trouver le bus ? Carrément.

Pour essayer de conclure sur une note plus amusante que la dernière partie de ma critique, laisse-moi mentionner brièvement le petit rôle tenu par Kristen Stewart – avant les Twilight -… J’ai ricané franchement en voyant qu’elle avait déjà sa célèbre expression « j’entrouvre la bouche pour montrer que je suis fascinée ».

bouche

Allez ami-lecteur, je cesse mes bavardages en espérant que l’année 2007 du Challenge m’apportera plus de satisfaction…

Ma note : 08 / 20

 

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Commentaires
T
Je me rappelle qu'à l'époque où le film était sorti, dasola en avait expédié la critique en quelques phrases... ais les avis étaient beaucoup plus partagés (certains enthousiastes!) dans les commentaires sous son billet. <br /> <br /> Pour ma part, il m'avait donné l'envi de lire le livre (je l'ai ensuite transféré au "circul'livre" de l'AMAP dont je fais partie). Ce que vous dites du côté "vie de famille pas idyllique" peut rétrospectivement expliquer le côté plutôt "sans concessions" de Christopher en tout cas, merci pour l'info.<br /> <br /> (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
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