Régulièrement j’ai besoin de légèreté : une romance froufroutante, un bouquin avec des vampires sexy ou une petite comédie décalée. Pourquoi ne pas profiter du challenge « ça ne nous rajeunit pas » ? Surtout que le film qui m’interpelait, Scott Pilgrim, me permettait de retrouver Edgar Wright, un de ceux à qui l’on doit la déjà culte Blood and Ice Cream Trilogy dont j’ai chroniqué le troisième opus. Il semblerait que Scott Pilgrim soit la première œuvre de monsieur Wright sans Simon Pegg… Comment résister ?
Pays : Canada, USA, Japon et Royaume-Uni
Sortie : 1 décembre 2010
Réalisateur : Edgar Wright
Genre : Comédie, fantasy
Durée : 1h52
Mettons tout de suite les choses au clair ami-lecteur, Scott Pilgrim est une adaptation, celle d’une série de comics publiée en six volumes en France. De Bryan Lee O'Malley, l’oeuvre a reçu quelques prix et semble jouir d’un certain succès.
Comme je n’ai jamais lu les BD en question, je ne pourrais évidemment pas en parler… Mais de ce que j’ai lu sur le Net, le film de Wright semble fidèle à ces dernières…
Scott Pilgrim n’a jamais eu de problème à trouver une petite amie, mais s’en débarrasser s’avère plus compliqué. Entre celle qui lui a brisé le cœur – et qui est de retour en ville – et l’adolescente qui lui sert de distraction au moment où Ramona entre dans sa vie - en rollers - l’amour n’a jamais été chose facile. Il va cependant vite réaliser que le nouvel objet de son affection traîne les plus singulières casseroles jamais rencontrées : une infâme ligue d’ex qui contrôlent sa vie amoureuse et sont prêts à tout pour éliminer son nouveau prétendant. À mesure que Scott se rapproche de Ramona, il est confronté à une palette grandissante d’individus patibulaires qui peuplent le passé de sa dulcinée : du mesquin skateur à la rock star végétarienne en passant par une affreuse paire de jumeaux. Et s’il espère séduire l’amour de sa vie, il doit triompher de chacun d’eux avant que la partie soit bel et bien « over ». [résumé Allociné]
Comme tu l’auras compris en lisant le résumé au-dessus, ami-lecteur, Scott Pilgrim tourne autour des amours du héros du même nom. Alors qu’il sort plus ou moins avec une lycéenne, Knives, Scott fait la rencontre de la belle Ramona. Bon, disons le tout de suite, Scott, campé par Michael Cera, est un jeune crétin un brin paumé qui promène partout un air ahuri...
Je crois que là réside le plus gros défaut du film de Wright : les personnages et leurs relations. Si Scott, avec ses petites lâchetés, m’a régulièrement donné envie de le secouer, que dire de Ramona, la belle qu’il courtise et pour laquelle il devra se battre ? Je l’ai franchement trouvée agaçante au possible, souvent condescendante et parfois carrément inepte.
Si je n’ai rien contre les personnages plein de défauts, j’ai besoin de m’attacher un peu à ces derniers. Or dans Scott Pilgrim rien n’est suffisamment approfondi pour que l’histoire d’amour entre le héros et sa belle nous touche un tant soit peu…
Tu me diras, ami-lecteur, que ce n’est pas ce qui est mis en avant dans le film. Non ce qui fait la particularité de l’œuvre qui nous intéresse, c’est sa volonté de se rattacher dans la culture geek. Le film se veut décalé et réalisé comme un jeu vidéo. C’est ainsi qu’il nous offre des combats très chouettes et complètement cinglés…
Du reste, on a le droit à plein de délires visuels pour nous rappeler les mangas et les jeux vidéos. C’est frais, c’est bien fait, c’est marrant.
Sauf que tout le récit s’appuie sur ça. Avec une narration rapide à la MTV et une succession de gags et de références qui ont fini par me lasser...
Scott Pilgrim est marrant et visuellement inventif mais est-ce que ça suffit ? Si on cherche un divertissement vite oubliable sans doute… Mais, sincèrement, c’est un peu dommage que toute cette créativité ne nous offre pas plus que ça, un film décalé pour amuser les générations nourries aux mangas, aux animés et aux jeux vidéos.
Ma note : 11 / 20