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18 février 2022

Romance pourrie dans la mafia 2/3: voyage au Portugal, harceleur tatoué et viol conjugal

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Alors ami-lecteur, les yeux ne te piquent pas trop à cause de la décoration ? Est-ce que tu as pris le temps de lire l’article d’hier ? Plus important, est-ce que tu as eu l’opportunité de savourer la première partie de cette chronique, parue lundi ? Parce que dans le cas contraire tu risques de ne pas profiter de la bafouille d’aujourd’hui…

Si toi aussi tu as tout suivi des aventures de Laura et Massimo au pays magnifique de la Dark romance, nous pouvons nous plonger dans la suite… Nous avions donc laissé l’héroïne qui venait d’apprendre qu’elle partait à la Fashion week de Lagos. Oui, celle qu’elle pense avoir lieu au Portugal mais qui, en vérité, se déroule au Nigeria. Punaise j’ai beau l’avoir raconté dans la première partie, et l’avoir relaté à tout mon entourage, ça me fait toujours rire.

Bref Laura se consacre à sa société de stylisme pendant que Massimo boit et se drogue allégrement. Ravie, la jeune femme parle de l’opportunité portugaise à Olga. Mais cette dernière s’inquiète à l’idée de l’accompagner :

Si je ne m’envoie pas en l’air régulièrement, je vais finir par le tromper, les Portugais sont trop beaux, dit-elle en plaisantant.

Olga me fatigue presque autant que le couple principal, et c’est pas peu dire… Finalement Laura et Olga partent effectivement au Portugal ensemble. Là-bas elles profitent d’un peu de temps libre pour se rendre à la plage où se déroule une compétition de surf. Et devine qui participe ? Et oui Nachos ! En voyant la réaction de sa copine, Olga suppose qu’elle a couché avec ce dernier, Laura dément mais, après que Nacho l’ait vue et qu’elle ait pris la fuite, finit par tout confier à son amie. Du coup les filles picolent. Ouais c’est une de leurs activités préférées… Laura, saoule, se couche et croit voir Nacho dans sa chambre. Vu qu’elle rêve régulièrement de lui, elle pense avoir à faire à une hallucination alcoolisée. Il lui dit même bonjour :

Salut, baby girl.

Note le surnom infâme… Laura s’endort, sereine, sauf qu’au matin, elle comprend que ce n’est pas le cas. Nacho était bien là ! Même qu’il continue sur le mode harcèlement :

Après avoir déverrouille l’écran, je découvre un message d’un numéro inconnu : « J’espère que tu as fait de beaux rêves. »

Laura ne s’attarde toutefois pas sur ce harcèlement car le soir-même il y a une soirée très importante pour le business. Olga et elle passent donc leur journée à se faire belles avant de se rendre à l’évènement. Vu qu’Olga n’est présente au Portugal qu’en qualité d’accompagnatrice, elle n’a pas besoin de réseauter et se retrouve au bar où elle enchaîne les verres en draguant le barman. Tant et si bien qu’elle déclare à sa copine :

Laura, je te présente Nuno. (Il sourit poliment en faisant ressortir de merveilleuses fossettes.) Si tu ne me sors pas de là, Nuno qui termine son service dans une heure va me sauter sur la plage, ajoute-t-elle en polonais.

Laura, en vraie copine, sauve la situation en obligeant Olga à se faire raccompagner au lieu de résidence. Quant à l’héroïne, elle reste à la soirée. Où elle rencontre Amélia. Comme le monde est petit… Bien sûr, à peine ont-elles échangé deux phrases que, surprise :

C’est vrai…

Le son de cette voix me paralyse, je ne respire plus.

— … tu es absolument magnifique, affirme Nacho en apparaissant comme un fantôme derrière sa sœur.

Bien entendu ils se retrouvent très vite en tête à tête. Quand Nacho demande où elle en est, Laura lui révèle les dernières nouvelles :

Mon cœur n’est plus malade, c’est un des points positifs de mon voyage à Tenerife. J’en ai eu un nouveau.

Je sais.

Comment tu le sais ?

Tu en as parlé à ton mari ?

Alors que ce dialogue semble poser les bases d’une révélation énorme, laisse-moi tout de suite te décevoir ami-lecteur. Nous apprendrons plus tard que Nacho aurait tout « arrangé » pour que Laura bénéficie d’une greffe. Par quel miracle ? On n’en saura pas plus…

Rapidement Nacho propose à Laura de la raccompagner. Ben oui, tout le personnel de son mari se trouve avec Olga. Une fois à la voiture, Laura remarque qu’il a changé de véhicule et Nacho nous fait la démonstration de sa condescendance tout en nous gratifiant d’une remarque homophobe :

Ta perspicacité m’impressionne ! À Tenerife, c’était une Corvette Stingray, celle-ci est une Shelby Cobra. Je parie que tu n’arrives pas à différencier les différentes Ferrari de ta tapette de mari.

Les tourtereaux s’embrassent… Alors personnellement j’ai bien compris que Nacho était censé jouer le rôle de « chevalier blanc » mais je le trouve juste flippant. Il le confirme d’ailleurs en expliquant :

J’ai acheté une maison en Sicile pour être plus près de toi, je te surveille tout le temps. Je vois tout ce que se passe, baby girl.

Puis :

Quand je t’ai appelée la première fois, j’étais dans le même restaurant que toi. Dans la boîte de nuit, je ne te quittais pas des yeux non plus, surtout que étais terriblement bourrée.

Et aussi :

Je sais que tu commandes ton déjeuner au bureau et que tu manges très peu. Je sais que tu vois un psy et que ça ne se passe pas bien depuis des semaines avec Torricelli.

Tu flippes autant que moi ami-lecteur ? Tu trouves aussi que Nacho est juste un putain de harceleur et que Laura devrait demander une mesure d’éloignement ? Mais nan, tu n’as pas compris… Il a une bonne raison qui excuse son comportement malsain :

Je crois que je suis tombé amoureux de toi, dit-il en me tournant le dos et en s’approchant de la voiture.

Ouf, je suis tellement soulagée…

Finalement Nacho emmène Laura dans la maison qu’il utilise au Portugal. Et il confirme son côté flippant avec une plaisanterie qui ne m’aurait pas du tout faire rire :

La maison la plus proche est à sept kilomètres, je t’ai à nouveau enlevée, ma chère, viens.

Ah ah ah, au secours… Au lieu de trouver la blague terrifiante, Laura s’inquiète de l’autre monstre de sa vie, Massimo :

Mon Dieu, mon téléphone, il a un traqueur GPS, ses hommes ne vont pas tarder à débarquer. Même quand mon portable est éteint, il sait où je suis.

Pas ici, répond-il tranquillement. La maison est équipée d’un système qui bloque tous les systèmes extérieurs.

Il me regarde tendrement.

Tu viens de disparaître, baby girl, tu peux rester invisible aussi longtemps que tu le souhaites.

Et bien je dois au moins concéder une certaine constance à ce récit : les réactions de Laura me sont toujours aussi incompréhensibles…

Nacho et Laura passent donc la soirée ensemble, il lui donne un orgasme, lui fait plein de promesses et se montre présomptueux :

Tu me désires parce que tu es amoureuse de moi, comme je suis amoureux de toi.

Laura lui demande du temps et il accepte, puis elle rentre. Bien entendu, comme dans le tome 1 et dans le 2, Massimo est là :

Une lumière s’allume près du lit et j’entends une voix que je connais bien.

Tu étais où ? hurle Massimo en se levant du fauteuil.

Le fait qu’il lui demande des comptes ne plaît pas à la jeune femme et elle se met en colère :

J’en ai marre de toi et de ton comportement depuis presque six mois ! C’est moi ai perdu un enfant et c’est moi qui ai dû me remettre après mes opérations.

Je lui balance une claque.

Tu m’as abandonnée, espèce d’égoïste !

Massimo a les lèvres serrées, je peux presque entendre les battements de son cœur.

Si tu penses que tu vas pouvoir me quitter, tu te trompes.

Nous avons alors droit à une scène très violente. Alors que dans le premier tome, l’agression sexuelle n’était qu’évoquée, comme pour l’atténuer, ici l’auteure nous offre presque tous les détails. Massimo attache son épouse qui, malgré tout, tente de se rassurer comme elle peut :

Il sent l’alcool et la drogue, je comprends qu’il n’est pas dans on état normal, ce qui ne me rassure pas. Malgré tout, j’ai toujours confiance en lui, c’est tout de même mon mari chéri, mon protecteur, celui qui m’adore. Je suis allongée devant lui, totalement impuissante, me demandant quand il va passer à l’action.

Ensuite il la viole… Et comme il connaît bien corps :

J’ouvre les yeux pour le regarder, je le déteste de tout mon cœur, mais malgré ça, je sens que je vais jouir. Ce n’est pas ce que je veux, mais je suis incapable de contrôler le plaisir que me donne cet homme incomparable.

Toute la scène se fait dans une grande violence et le lendemain matin elle a des bleus à cause de ce qu’il lui a fait. Marques qu’il ne peut éviter de voir :

Il regarder mes blessures et les larmes lui montent aux yeux. Je sais qu’il n’était pas lui-même hier, sa réaction le confirme. Il n’avait aucune idée de ce qu’il faisait. Je soupire et me couvre pour qu’il ne voie plus ce qu’il m’a fait.

Comme tu as pu le constater, tu as plus en commun avec ton jumeau que tu ne le pensais, je lui balance avec mépris.

Je vais arrêter de boire et je ne prendrai plus jamais de drogue.

Choquée par ce qu’il lui a fait et parce qu’elle ne croit pas en ses promesses, Laura prend des décisions drastiques :

Je dois partir en Pologne.

Il lève un regard terrifié.

Soit, tu me laisses y aller, j’ai besoin d’espace pour réfléchir, soit je te quitte.

Il ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais je lève un bras pour le couper.

Massimo, je suis à deux doigts de demander le divorce, notre couple est mort avec notre enfant. J’essaie de tout arranger, mais tu ne fais que rendre les choses plus difficiles. Ton deuil lui aussi doit se terminer.

Je me lève pour passer un peignoir.

Soit tu suis une thérapie, tu arrêtes de boire et tu me reviens comme quand je t’ai rencontré il y a à peine un an, soit c’est terminé.

Même si je ne comprends pas forcément pourquoi Laura ne décide pas tout de suite de divorcer, j’avoue que je la trouve plus logique que d’habitude. Attention, je ne dis pas qu’il est facile pour une victime de partir hein… Sauf qu’ici, dans la saga, pas une fois on n’a vu les mécanismes de l’emprise supposée de Massimo sur l’héroïne. Aucun élément de psychologie n’enrichit les personnages ou le récit.

Bref, Laura a posé un ultimatum à son mari : soit il la laisse partir le temps de réfléchir, de prendre du recul, soit elle le quitte. Elle lui impose aussi deux conditions : qu’il arrête de boire, de se droguer et qu’il suive une thérapie. Il accepte…

Alors que je me réjouissais sincèrement des décisions prises par Laura, son discours intérieur vient tout gâcher :

Que faire, comment réagir, quitter Massimo ou essayer de repartir à zéro avec lui ? Je ne trouve aucune réponse et chaque question en entraîne une autre ? Et si Nacho s’avère être un monstre ? J’avais l’impression que mon mari ne pourrait jamais l’être, mais après ce qui s’est passé hier, je ne sais plus quoi croire.

Car oui, la jeune femme continue à ne réfléchir qu’en fonction des hommes : avec lequel suis-je le mieux ? Au lieu de prendre le temps de s’interroger sur elle-même, ce qui est bon pour elle, elle ramène tout à la gent masculine. Et puis j’ai du mal à comprendre qu’elle tombe ainsi des nues concernant Massimo. On parle tout de même de l’homme qui l’a kidnappée, agressée sexuellement quand elle était inconsciente et qui lui a menti pour la mettre enceinte et la garder sous sa coupe.

Avant son départ en Pologne, Laura va manger seule au restaurant. Évidemment, Nacho se pointe… Elle lui annonce alors son départ :

Je pars en Pologne demain matin, il faut que je m’éloigne de vous deux.

Il me tient toujours dans ses bras, son cœur bat très vite, je vois qu’il est concentré, presque absent.

OK, mais fais signe une fois que tu auras les idées plus claires.

Il est vrai que Nacho gagne des points en acceptant aussi facilement… Contrairement à Massimo qui, lorsqu’elle le croise peu après, essaie de minimiser ce qu’il a fait :

Tu vois ! Tu ne te rappelle même pas ce que tu as fait, tu ne te rappelles que je hurlais et je pleurais de douleur, tu ne te rappelles que je te suppliais d’arrêter.

Je sens la colère exploser en moi.

C’est comme si tu m’avais violée.

Bien entendu ce n’est pas « comme si »… Massimo l’a violée. Or pour une fois je comprends qu’elle emploie une formulation qui, en quelque sorte, atténue l’acte. Rien de plus compliqué pour une femme – ou un homme – d’admettre que la personne censée la plus importante pour iel, que son conjoint(e) ait pu se montrer aussi violent.

C’est donc à la veille du départ de Laura pour la Pologne, loin de son mari violent et de son soupirant un brin harceleur que je vais te laisser ami-lecteur… Heureusement la suite et fin des aventures nauséabondes de Laura paraîtra demain.

En attendant, ami-lecteur, méfie-toi des hommes en noir et des fashion week au Portugal.

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