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10 février 2022

Voyage thérapeutique – Armand Cabasson

Voyage-therapeutique

Édition : Librinova

Parution : octobre 2021

Genre : thriller psychologique

 

Je suis faible ami-lecteur… Et si tu es un habitué de mes critiques, tu dois déjà le savoir. Tu connais sans doute aussi mon attention parfois obsessionnelle aux couvertures de livre. Du coup, tu ne seras pas étonné en apprenant que lorsque Babelio m’a proposé un partenariat pour Voyage thérapeutique, j’ai à peine pris le temps de lire le résumé avant d’accepter. À ce propos d’ailleurs, laisse-moi te rappeler que partenariat ou non, mes critiques sont toujours sincères et si un bouquin me déplaît, je n’ai aucun scrupule à le clamer haut et fort. Bref, revenons-en à notre sujet du jour, Voyage thérapeutique d’Armand Cabasson...

Un tireur d'élite des forces spéciales, Sven Eriksen, revient en France après une opération désastreuse au Mexique contre un narcoterroriste. Il « dialogue » avec Thomas, son meilleur ami décédé lors de cette mission. Au début, transformer Thomas en ami imaginaire n'était qu'un moyen de faire son deuil. Mais, petit à petit, Sven bascule dans la folie. Sa violence vertigineuse va lancer la police et l'armée à sa poursuite. Pendant ce temps, un psychiatre prépare un mystérieux voyage thérapeutique pour aider deux amies. Leur route croisera inévitablement celle de Sven...

Avant toute chose, ami-lecteur ou ami-babelien, je suis faible car je ne réfléchis pas assez. Du moins pas tout de suite… Je me suis jetée sur Voyage thérapeutique PUIS je suis allée voir sérieusement de dont il s’agissait. Pour se faire, je suis directement allée sur le site de l’auteur… Et là, j’ai commencé à regretter mon impulsivité. Pourquoi ? À cause de deux éléments. Déjà Voyage thérapeutique est un thriller. Or il suffit de jeter un œil sur l’ensemble de mes critiques pour se rendre compte que ce n’est pas un genre que j’affectionne vraiment. Je dois en lire un tous les trois ans, motivée par je ne sais quelle envie subite. Bon, cela n’allait tout de même pas m’arrêter, pas vrai ? Sauf que le roman a été écrit par un psychiatre. Bon je n’ai rien contre les psychiatres hein – promis – d’ailleurs ma vie personnelle m’a permis de me rendre compte combien certains d’entre eux pouvaient prendre soin, sauver, soutenir, avec une bienveillance impressionnante… Non, le truc c’est que cela m’a rendue un brin méfiante. Est-ce que j’allais me coltiner un roman-prétexte ? Laisse-moi expliquer… Parfois, un romancier part d’une idée, d’une notion, d’une maladie pour écrire son récit. Lorsque l’auteur en question est un spécialiste de la thématique évoquée, que ce soit la médecine, l’histoire ou la philosophie, le risque de se contenter de faire une démonstration ou un exposé est réel. Pour résumé, j’avais peur que Voyage thérapeutique ne soit qu’un prétexte à nous faire le portrait d’un trouble, pas d’un personnage. Mais qu’en est-il au terme de ma lecture ?

Tout au long de Voyage thérapeutique, j’ai été happée par le récit. Et même que je suis presque parvenue à oublier que monsieur Cabasson est psychiatre. Presque… La galerie de personnages est riche, pourtant c’est bien Sven, le tireur d’élite, qui m’a le plus passionnée. J’ai apprécié que ce soit lui qui soit en premier mis en avant. Il est complexe, il est réel, il est humain. On parvient à comprendre comment il bascule, de quelle manière son esprit s’est fragmenté. Ensuite nous rencontrons Séverine et May, deux femmes qui cherchent à guérir d’un SSPT. Elles aussi, je les ai aimées tout de suite. Elles ne sont ni héroïques, ni lâches. Elles se battent comme elles peuvent, elles sont imparfaites et attachantes. Sincèrement, le roman est très bien écrit, les personnages suffisamment caractérisés pour qu’on oublie qu’ils sont de fiction. De plus, la fin m’a vraiment surprise. Tu vas me dire, ami-lecteur, « alors c’est un carton plein ? ». Non pas totalement. À mon avis, le personnage du psychiatre, Arnaud, manque de consistance par rapport aux autres. J’ai eu l’impression qu’il existait surtout pour faire le lien entre les autres et afin d’expliquer, via la psychiatrie, ce qui anime Sven, Séverine et May. Ah, il est sympathique hein mais je ne me suis pas attachée à lui. Même si l’auteur nous montre ses motivations, à aucun moment il ne semble sortir de son rôle de rouage narratif…

Malgré ma réserve concernant le personnage d’Arnaud, j’ai beaucoup aimé ma lecture. Moi qui ne suis pas très friande de thriller, j’ai été complètement embarquée par ma lecture. Une belle surprise avec un récit intelligent et porté par des connaissances solides, que ce soit dans le domaine psychiatrique ou dans celui de l’armée, des narcotrafiquants ou même des Aztèques… Merci monsieur le psychiatre…

 

Note Globale : 16 / 20

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