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Les Voraces
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18 janvier 2022

Challenge « Ça nous rajeunit pas », 2013 – Le dernier Pub avant la Fin du Monde

Si tu n’as pas suivi cette histoire de challenge depuis le début, ami-lecteur, je te rappelle le principe : je suis partie de l’année 2020 puis je remonte le temps jusqu’à – en théorie – mon année de naissance avec un film chroniqué par an. Tu peux retrouver la centralisation de nos challenges ici

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Presque dès le début du challenge « ça ne nous rajeunit pas », j’ai su quel œuvre j’allais mater pour 2013 : Le dernier Pub avant la Fin du Monde. Il s’agit du dernier volet de la trilogie écrite par Edgar Wright et Simon Pegg, Blood and Ice Cream Trilogy. Point d’inquiétude, nul besoin de connaître les deux premiers opus car chaque film est un récit à part entière. Les trois volets sont des parodies : ainsi le premier film, Shaun of the Dead (2004) pastiche le film de zombie, le deuxième, Hot Fuzz (2007) se penche sur le film policier/d’action, quant à l’œuvre qui nous intéresse aujourd’hui, c’est un hommage à la science-fiction, plus particulièrement aux films d’invasion extraterrestre.

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Pays : Royaume-Uni

Sortie  : août 2013

Réalisateur : Edgar Wright

Genre : Comédie de science-fiction

Durée : 1h49

Dans le cas où tu ne connaîtrais aucun des films composant cette trilogie, je dois te mettre en garde ami-lecteur : ce sont des comédies anglaises, souvent potaches, parfois ridicules, toujours décalées. Comme j’avais déjà vu – et aiméShaun of the Dead et Hot Fuzz, je savais donc à peu près à quoi m’attendre. Même si le résumé me laissait un brin dubitative :

L’histoire débute le 22 juin 1990 dans la petite ville anglaise de Newton Haven : cinq adolescents au comble de l’âge ingrat fêtent la fin des cours en se lançant dans une tournée épique des pubs de la ville. Malgré leur enthousiasme, et avec l’absorption d’un nombre impressionnant de pintes de bière, ils ne parviennent pas à leur but, le dernier pub sur leur liste : The World’s End (La Fin du Monde). Une vingtaine d’années plus tard, nos cinq mousquetaires ont tous quitté leur ville natale et sont devenus des hommes avec femme, enfants et responsabilités, à l’alarmante exception de celui qui fut un temps leur meneur, Gary King, un quarantenaire tirant exagérément sur la corde de son adolescence attardée. L’incorrigible Gary, tristement conscient du décalage qui le sépare aujourd’hui de son meilleur ami d’antan Andy, souhaite coûte que coûte réitérer l’épreuve de leur marathon alcoolisé. Il convainc Andy, Steven, Oliver et Peter de se réunir un vendredi après-midi. Gary est comme un poisson dans l’eau. Le défi : une nuit, cinq potes, douze pubs, avec un minimum d’une pinte chacun par pub.

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Qu’il est compliqué d’écrire une critique sur ce genre de film. Sincèrement, je crois qu’il n’y a pas trente-six réactions à un tel visionnage : on trouve cela terriblement débile et on passe son temps à lever les yeux au ciel ou on adhère à mort, on se marre et on parvient à trouver tout cela touchant. Je ne vais pas te mentir, j’ai beaucoup aimé Le dernier Pub avant la Fin du Monde. Comme pour les deux premiers opus de la trilogie j’ai adoré voir les héros confrontés à leurs faiblesses. Surtout qu’il s’agit ici d’un récit de potes, potes qui se sont éloignés au fil des ans et dont le passif bourdonne en arrière-plan.

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Du coup je me suis laissée porter, acceptant sans broncher l’absurdité du scénario et me pâmant devant les scènes de baston certes improbables mais toujours jubilatoires. En plus on a le plaisir de croiser du beau monde dans le casting, dont David Bradley – celui qui campe Rusard dans les Harry Potter – et Pierce Brosnan.

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Malgré ce côté bonne grosse comédie décalée, ce qui, à mon avis, différencie un peu ce Dernier Pub avant la Fin du Monde c’est la tendresse qu’il suscite pour ses anti-héros. C’était déjà le cas pour Shaun of the Dead et Hot Fuzz, le réalisateur et les scénaristes parviennent à nous rendre le pire attachant. Ici, tout tourne autour de Gary King, un raté magnifique et pitoyable, superbement incarné par Simon Pegg. Je peux comprendre que beaucoup de spectateurs aient trouvé cet anti-héros insupportable… Et si je moi aussi je l’ai souvent trouvé agaçant, j’ai aussi éprouvé beaucoup de tendresse pour lui. Gary est touchant, fragile, malade, émouvant. À lui seul c’est une bonne raison de voir ce film.

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Film-hommage à la science-fiction, Le dernier Pub avant la Fin du Monde ne brille certes pas par sa subtilité ou la légèreté de son humour. C’est potache, décalé et jubilatoire... Le genre de film qu’il est facile de détester mais qui, si on aime, devient merveilleusement réconfortant. Comme un plaid à motifs pattes de chien dans la canapé un samedi soir…

Ma note globale : 14 / 20

 

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