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Les Voraces
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10 décembre 2021

Le vendredi c'est Culture Pourrie 1/3: douche magique, noces surprises et double maléfique

dni02

Chose promise, chose due… Me revoilà pour le deuxième tome de la trilogie nauséabonde : 365 jours. Si tu n’as pas eu l’occasion de lire ma chronique sur le premier opus tu peux en retrouver la première partie ici, et la seconde

Avant de prendre connaissance de la suite des aventures de Laura, j’avais peur d’être déçue. Oh pas par la qualité de ce récit hein… Nan ma crainte était que ce soit tout pareil, sans élément de surprise… Au terme de ma torture, je dois bien avouer que je ne m’attendais pas à ça. La suite est une Culture pourrie plus grosse que le melon de Kanye West. Tellement que cette fois je ne vais pas te scinder cette chronique en deux. Ben nan… Pas en deux mais en trois !!! Alors prépare-toi ami-lecteur, relève tes manches, prévois un anti-nauséeux, des mouchoirs et peut-être même le numéro des secours… ça y est ? Alors allons-y Alonzo !

 

Tout commence par un prologue en italique, Massimo est sur un yacht et une doublure joue le rôle de Laura. Le jeune homme téléphone alors à Domenico et parle de son épouse :

Mets Laura dans la voiture et amène-la moi.

Toi aussi, ami-lecteur, parle de tes proches comme si tu parlais d’un sac de fringues sales…

Ensuite il renvoie la doublure car le piège pour ses ennemies n’est plus utile… Du coup Laura se pointe habillée d’un mini-short, ce qu’il n’apprécie pas et il le lui dit. Hop, elle passe par-dessus bord. Vu comme j’étais impliquée, j’avoue n’avoir compris qu’à cet instant qu’il s’agissait d’une scène du premier tome mais du point de vu du mafieux...

Bref Laura a failli se noyer et il lui fait du bouche à bouche. C’est après ce sauvetage discount qu’ils baisent pour la première fois et vu qu’on est dans les pensées de Massimo, le sexisme explose toutes les deux lignes :

Cette femme sera la mère de mes enfants et elle se comporte comme une pute. Je n’arrive pas à croire qu’elle veuille se donner à moi de cette façon. Je suis ravi, et terrifié à la fois.

Parce que oui ami-lecteur, si une femme aime le sexe brutal c’est une travailleuse du sexe…pffff… Sans même parler de cette dichotomie complètement fantasmée de la mère / la putain, tout ça sent le vomi :

Tu me demandes de te traiter comme une pute ? C’est ça que tu veux ?

Oui, Don Massimo.

Je sens tous les muscles de mon corps se tendre. Quand elle me demande d’être moi-même, toutes mes émotions inutiles s’envolent.

Alors prenons un instant ami-lecteur pour apprécier toute la puanteur du propos. Non seulement on retrouve l’idée qu’une femme aimant le sexe brutal ne peut pas être « convenable » et que les travailleurs du sexe ne sont pas dignes d’être traités correctement mais, en plus, pour Massimo, être lui-même signifie se comporter comme un connard qui traite sa partenaire comme s’il la payait…

Et on en est qu’au prologue par Zeus ! Je me demandais déjà comment les choses pourraient empirer mais madame Lipinska est forte, elle est très forte :

C’est un jour parfait pour qu’elle tombe enceinte.

 

Après ça je suis entrée dans le chapitre 1 préparée, c’est à dire munie de sacs à vomi, de javel et de courage. On reprend alors le récit au moment exact où le premier tome s’était terminé, donc quand Laura annonce sa grossesse à Massimo en lui criant dessus. Et on a un soit-disant moment mignon avec cet homme. Un homme qui, je le rappelle, est un kidnappeur, un mafieux qui aime occuper son temps libre en sniffant de la coke et en tirant sur les gens qui l’agacent… Bref moment mignon discount quand il se met à chialer et fait des bisous sur le ventre de Laura.

Et je dois bien avouer que même les pubs pour Orange parviennent à m’émouvoir plus que ça… En tout cas l’autrice fait un truc très subtile, elle nous prend par le main en disant : Tu vois petite lectrice, il pleure à l’idée de devenir papa, c’est un homme violent, certes, mais avec des blessures et un petit coeur tout tendre…

Après cet instant « Ricoré dans le crime organisé », ils baisent... Le lendemain, elle voit son gynéco et un cardiologue. Oui tu sais, pour son souci de santé qu'on a toujours pas d’infos et qu’on sait pas ce que c’est… Elle doit juste prendre un cachet si son cœur s’emballe mais tout va bien. Et comme elle veut fêter ça en mettant un peu sa vie – et celle du fœtus – en danger, ben pendant le trajet du retour, elle le suce. Alors qu’il conduit et que, pour être à l’aise, elle a ôté sa ceinture. Tu sens la future mère de compétition ?

 

Au détour du chapitre deux, on apprend qu’Olga veut grave Domenico. Puis Massimo annonce à tout le monde qu’ils vont faire un tour en mer. À peine sur le bateau, alors qu’Olga et Domenico sont là, Laura demande à parler en tête à tête  à son fiancé et ce dernier accepte alors que son demi-frère sort de la cocaïne. En fait Laura veut juste baiser. Je dois dire que la donzelle a un peu de mal avec ce qui se fait ou non en société…

Pendant la nuit, alors qu’elle et Massimo sont censés dormir, Laura se réveille et sort sur le pont prendre l’air. Et elle tombe sur Domenico et Olga en train de copuler sur la table. - ah je savais bien que j’avais raison de prévoir la javel ! -.

Laura ne parvient pas à détacher les yeux de la scène et Massimo se pointe pour lui chuchoter à l’oreille :

Et du coup, tu les regardes baiser ? Ça t’excite, Laura ?

Est-ce que l’autrice a engagé le scénariste de Marc Dorcel pour élaborer ces dialogues de qualité ?

Finalement ils retournent dans leur chambre et bavardent. C’est là que Laura partage son anxiété :

Le mariage m’angoisse, je réponds en buvant une gorgée. Et maintenant ça, je pointe du doigt le pont supérieur, ça fait beaucoup non ?

Sauf qu’au lieu de gérer, c’est à dire d’en parler avec elle, d’essayer de comprendre et de la rassurer, il préfère s’incruster dans sa culotte et, comme d’hab, elle le laisse faire. Il en profite pour lui annoncer que le mariage de demain sera un mariage en grandes pompes, organisé par Olga dans le dos de la fiancée. Avec 200 invités... Ouais alors que Laura était pas au courant. Mais vu qu’il un zizi magique, elle oublie toutes ses réserves et accepte la situation sans broncher.

Le lendemain elle se réveille seule et partage son petit-déjeuner avec Olga qui confirme avoir couché avec Domenico :

C’est vrai, répond-elle triomphalement. Et tu avais raison, ils ont quelque chose dans leurs gênes. On ne m’a jamais aussi bien sautée. C’est peut-être l’air qu’ils respirent ici qui leur donne une telle résistance. Et ce sexe énorme ! Quel choc !

Comme pour Laura, elle s’est fait « sauter », c'est à croire que dans cet univers, les femmes ne sont pas actrices au lit, les hommes font, les femmes subissent et personne n’a compris que le verbe baiser pouvait se conjuguer au pluriel…

 

Le mariage étant l’après-midi même, quand Olga découvre plus tard que Laura n’a pas commencé à se préparer, elle est mécontente :

Tu plaisantes, là, tu n’es même pas doucher !

Sauf que c’est à cause des angoisses de Laura :

Je fonds en larmes.

Olga, je ne veux pas ! Mes parents devraient être là. Mon père m’accompagner à l’autel, mon frère être mon témoin. Rien ne va ! Je hurle en me jetant à ses genoux. Viens, on s’enfuit, Olga ! On prend une voiture et on disparaît quelque temps.

Mais son amie s’en fout :

Laura, tu l’aimes et il t’aime, non? Tu ne peux pas reculer maintenant. En plus, c’est juste une formalité, il faut que tu dédramatises.

Vu que Laura continue de pleurer, Olga l’emmène de force sous la douche.

Alors petit message pour ma sœur de cœur de pierre, Ema. Si un jour on tombait dans un univers parallèle étrange dans lequel, sur le point de te marier, tu paniquais à ce point, tu n’aurais pas le temps de te moucher qu’on serait déjà en Amérique du Sud. Pour échapper à la prison vu qu’avant de pendre l’avion j’aurais consacré un moment à dépecer ton vilain fiancé. Bref…

Revenons à Laura que son amie met de force sous la douche. Alors je ne sais pas toi ami-lecteur mais pendant quelques secondes j’ai eu de l’espoir pour notre héroïne qui semblait retrouver un peu de lucidité. Sauf que nan :

Je prends ma douche, puis j’enfile un peignoir et enroule mes cheveux dans une serviette. Je me sens déjà mieux. Comme par magie, mes craintes ont disparu.

Je veux bien admettre que prendre une douche puisse vraiment aider à se détendre mais à ce point ? Bite magique, douche magique, la maison de Massimo c’est quand même un peu le Poudlard de la Mafia sicilienne… Et il n’y a finalement que la plume de l’auteure qui ne soit pas magique…

Une fois propre Laura est coiffée, maquillée, habillée en mariée. Massimo se pointe :

J’avais besoin de te voir. Je ne pouvais plus tenir.

Quand Laura reparle de ses angoisses, il tente d’expliquer pourquoi il a autant précipité ce mariage :

Je veux que tu sois à moi le plus vite possible. Je t’aime, Laura.

J’adore quand il dit ça. Je suis si heureuse que je n’ai pas les mots pour le décrire.

Sapristi Laura ! Décide-toi par Aslan ! Ou tu es assez folle de lui pour le suivre aveuglement, ou tu es malheureuse et alors barre-toi vite !

Domenico accompagne Laura jusqu’à l’autel toussa toussa et hop Massimo a épousaillé la donzelle. Une fois dans la voiture pour aller à la réception, le jeune marié explique qu’elle doit impérativement jouer son rôle d’épouse discrète et docile pendant la journée. Laura, pas ravie, négocie : contre son comportement exemplaire, il lui donnera le pouvoir total sur lui pendant une heure. Youpi… il accepte.

La réception commence mais Laura est hors d’elle en découvrant que l’ex-copine maléfique de Massimo, Anna, est présente. Massimo évite un esclandre en la faisant un peu danser. Plus tard, Laura se sent malade et va gerber aux toilettes. Qui y rencontre-t-elle ? Je te le donne en mille, Anna ! Au moment où Laura sort Anna la provoque :

On se reverra.

J’espère que ce sera à ton enterrement, connasse ! je lui balance en relevant le menton.

Espérons que parmi les invités quelqu’un aura eu l’idée de leur offrir, en guise de cadeau de mariage, un peu de dignité…

Sincèrement, ces noces commençaient déjà à me gonfler… Comment ça pouvait empirer ? Hein comment ?! Comme ça :

Salut, belle-sœur ! C’est vrai que tu es belle. L’homme devant moi est une copie conforme de Massimo. Je recule jusqu'à trouver le torse de l’homme en noir.

Et oui, le coup du jumeau maléfique ! l’auteure a osé sortir cette carte du jeu des clichés. Massimo explique qu’ils ne s’entendent pas et qu’il ne pensait pas que son jumeau serait présent. Mouais… Ah et le jumeau s’appelle Adriano. Quand Olga le croise à son tour, tout ce qu’elle trouve à dire à Laura c’est : « Je peux me le faire ? ». Sérieusement ? Argh. Laura est agacée du coup elle sort dans le jardin. Domenico la rejoint et ils papotent pendant que ce dernier en profite pour sniffer de la cocaïne. Après ça ils rejoignent Massimo dans une pièce à part où l’alcool coule à flots, la drogue est présente au kilo et où des femmes fort dévêtues distraient les invités masculins. Dégoûtée, Laura préfère rentrer avec une autre épouse de mafieux et en profite pour bavarder avec cette dernière..

Quand Massimo rentre à son tour il vire tout le monde. Laura lui rappelle qu’il lui doit une heure et elle en profite pour l’attacher et jouer avec les nerfs de son mari. Finalement ils consomment leur mariage avec ardeur... Là on a un petit moment de réflexion de Laura :

Enfouie dans ses bras, je me rappelle tout ce qui s’est passé ces trois derniers mois. Avec du recul, toute cette histoire est une aventure invraisemblable. Les prochaines étapes sont encore à découvrir pendant encore, qui sait, peut-être cinquante ans. J’ai déjà oublié que je me suis sentie emprisonnée et que j’avais peur de cet homme si séduisant. Un syndrome de Stockholm évident !

Oyé oyé ami-lecteur, Laura est effectivement en lice pour le prix de l’héroïne la plus idiote de la décennie ! En tout cas en lisant ces lignes, j’ai tellement ri que j’ai dû faire une pause dans ma lecture.

Après tout ça, Massimo et Laura partent en lune de miel aux Caraïbes. Ils baisent, ils bronzent, ils rebaisent.

Quand ils rentrent de leur voyage de noces et arrivent au domaine en Sicile, ils tombent sur Olga et Domenico en train de se faire des bisous. Même qu’Olga est toute énamourée :

Je suis tombée amoureuse, Laura, dit mon amie en s’asseyant sur l’herbe. Je ne peux rien y faire, Domenico me plaît trop.

Ensuite elle raconte que Domenico l’a sauvée. En effet à la fête de mariage, Adriano a droguée Olga jusqu’à la moelle :

Il m’a sautée, Laura, mais j’étais droguée et défoncée. Ne me regarde pas comme ça, gémit-elle quand elle lit dans mes yeux que je désapprouve son comportement. Tu as épousé son clone trois mois après l’avoir rencontré, et là tu la joues sobre !

Quand elle reprend son histoire c’est pour expliquer qu’Adriano avait tout manigancé (la droguer pour se la faire). Lorsque Olga l’avait compris, elle s’était rebellée et le jumeau maléfique l’avait frappée. Domenico l’a sauvée… En apprenant tout cela, Laura est très inquiète :

Olga, comment tu te sens ?

Elle me regarde, surprise.

Pourquoi je me sentirais mal ?

Putain, je ne sais pas comment on se sent après un viol !

Olga explose de rire.

Après quoi ? Quel viol, Laura ? Il ne m’a pas violée. Il m’a juste bourrée de drogue. Ce n’était pas la pilule du viol mais de la MDMA, donc je me souviens de tout. Et je dois aussi avouer que j’avais envie de lui, vraiment envie, en réalité. Il m’a défoncée, oui, mais je n’appellerais pas ça un viol.

Son amie ne comprenant toujours pas, elle explique :

Laura, écoute, Massimo lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Est-ce qu’il t’est déjà arrivé de ne pas vouloir coucher avec lui ? Tu m’as toi-même avoué que c’était un sacré coup, qu’il a un corps de rêve et un sexe magnifique. Son frère est bâti de la même façon, sauf que lui, c’est un putain d’enculé. Tu comprends ?

Bon… J’en peux plus… J’en peux plus de cette vision du monde et de cette culture du viol. Donc, si je reprends : si une personne est trop droguée/ivre pour être lucide, en profiter n’est pas grave. Et on en rajoute une couche avec l’idée nauséabonde de l’homme trop séduisant pour être un violeur. Comme si les agressions sexuelles étaient une question d’incapacité à avoir des rapports sexuels normaux. Tu ne seras pas surpris ami-lecteur en apprenant que j’ai un tantinet pété un plomb à ce passage et commencé à marmonner des injures fort grossières…

 

Après ce passage édifiant sur les personnages de cette chose, Massimo convoque Laura : il a des soucis dans les affaires donc il envoie Laura et Olga dans un hôtel / spa, dans une ville proche. Mais Massimo lui manque alors elle a une idée :

Tu sais quoi, Olga, j’ai une idée. (Je pose mon téléphone.) Je vais lui faire une surprise. Je vais rentrer à la maison ce soir, l’arracher à son rendez-vous, le sucer et revenir à l’hôtel.

Les gars de la sécurité vont te suivre, petite futée, elle va être super, ta suprise !

Justement tu vas m’aider.

Tu sens la mauvaise idée ? Qui trouve-t-elle en train de sauter Anna, l’ex maléfique sur le bureau ? Et oui Massimo... Laura est ébahie :

Au moment où je veux m’éloigner de la porte, Anna regarde dans ma direction ; quand elle me voit, elle sourit ironiquement et attire l’homme en noir plus profondément en elle. Je m’enfuis.

Elle reprend la voiture et rejoint Olga à qui elle raconte tout et dit qu’il faut qu’elles prennent la fuite pour Varsovie. Ici encore, on a la preuve de la grande bêtise de notre héroïne :

Mon rêve sicilien était trop beau pour durer, mais je ne pensais pas qu’il allait se terminer aussi vite et se transformer en cauchemar…

Le plan est simple, aller à Varsovie, se débarrasser du traceur toujours sous la peau de Laura, puis rejoindre un des ex d’Olga qui vit en Hongrie. Pleine d’amertume et de colère, Laura quitte la Sicile…

Et c’est sur ce suspens terrible que je vais t’abandonner ami-lecteur mais point d’inquiétude la suite de cette pépite Culture pourrie paraîtra vendredi prochain ! D’ici là, profite et gaffe aux hommes en noir…

 

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