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Les Voraces
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5 janvier 2021

Pilotes en série – Brave new World

       Après la -très- bonne expérience de The Queen's Gambit, j'ai mis un peu de temps avant de me décider à visionner un nouveau pilote, la peur d'être déçue sans doute... Surtout que le sort a désigné Brave new World, adaptation du roman éponyme d'Aldous Huxley, que j'avais adoré et dont je t'ai parlé ici. Difficile dès lors de mettre complètement de côté d'éventuelles attentes...

 

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Pays : U.S.A

En diffusion depuis  : juillet 2020

Création de : David Wiener

Genre : Science-fiction, drame

Nombre d'épisodes : 9 (environ 50 min/épisode)

 

      Depuis que je traîne mes guêtres ici, ami-lecteur, tu sais combien j'ai tendance à dire qu'une adaptation n'est qu'une interprétation et que l'on doit essayer de livrer un avis le plus indépendamment de l’œuvre originale. Soyons franche : ce ne sera pas le cas ici. Le roman de Huxley reste trop présent dans mon esprit pour parvenir à le mettre de côté et dès que j'ai appuyé sur play, donc avant même de me lancer dans ce premier épisode, je savais que la neutralité ne serait pas de mise. Du coup, la seule chose que j'ai gardé en tête pendant mon visionnage a été de ne pas juger les différences éventuelles mais simplement leur pertinence pour la série...

       Dans un monde sans pauvreté, sans guerre et sans maladie, les humains prennent des psychotropes, le libertinage et le consumérisme sont à l'ordre du jour, et la reproduction s'effectue dans des "écloseries".

         Au terme de ce premier épisode, mon avis -comme souvent- reste mitigé. Tout d'abord j'ai été charmée par l'esthétisme de la série, l'univers qu'elle nous montre est vraiment chouette, très contemporain, très intéressant. Surtout que le récit a lieu dans deux endroits à l'opposé : New London – un monde au relent de dictature à castes, hyperconnecté – et le monde « sauvage » où les règles existent mais de manière plus subtile. Ces deux univers et leur dichotomie sont très bien exprimés :

 

Brave_New_World

 

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         Cette beauté des images reste sans doute la plus grande qualité de la série même si le jeu des acteurs est plaisant et la narration pas mal du tout. Ce qui m'a chiffonnée est présent dès le résumé trouvé sur Allociné : le libertinage et le consumérisme sont à l'ordre du jour. Dans le roman éponyme, si le consumérisme est bien au premier plan, il ne s'agit aucunement de « libertinage », c'est à dire « manière de vivre dissolue » donc « de mœurs très livres ». La différence est assez fine. Dans le bouquin, il s'agit de l'absence d'amour et de monogamie, tout le monde appartient à tout le monde simplement parce que c'est une façon de contrôler les émotions du peuple. On n'est pas dans une orgie géante, seulement dans une société où la sexualité n'est que plaisir physique et pas vecteur de lien affectif. Ce qui est rejeté ce n'est pas la pudibonderie mais bien l'attachement. Ici, la série fait le choix de présenter une société qui semble libertine mais on ne comprend pas bien en quoi cela sert la dictature du bonheur mise en place. Dès ce premier épisode, on se coltine une partouze géante sur fond de musique chiante. Bien entendu ici ce n'est pas la différence entre le roman et la série qui me chatouille mais bien sa pertinence : je ne comprends pas ce choix d'un point de vu narratif. Oh mais attend ami-lecteur, ce ne serait pas simplement parce que le cul fait vendre ? .

        Malgré quelques choix contestables pour la narration, ce pilote bénéficie de la richesse d'un monde présent dans l’œuvre originale en plus d'une réalisation soignée et esthétique. Sincèrement, je ne suis pas certaine que ça suffise...

 

Note : 11,5 / 20

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