Pilotes en série – Raised by Wolves

       Avec près de vingt pilotes de série qui m'attendent, sans compter que j'en rajoute régulièrement, le tirage au sort me permettant d'échapper à toute hésitation reste un moment d'intense suspens. Comme je te le disais la dernière fois, ami-lecteur, je ne sais pas ce dont il est question, s'il s'agit d'une série comique, d'anticipation, policière,... Or il existe quelques exceptions à cette bienheureuse ignorance. Aussi quand le sort a désigné Raised by Wolves, mes sentiments furent mitigés. Il faut dire qu'avec, entre autres, Ridley Scott comme producteur et même en tant que metteur en scène pour le pilote, les attentes se révélaient importantes. En plus, je dois bien avouer que je m'étais régalé du trailer :

      De la science-fiction, une réalisation à priori soignée, la série ne pouvait que me séduire d'emblée... Mais comme toujours lorsqu'un projet semble alléchant, je restais un brin méfiante. Qu'y puis-je, ami-lecteur, si je redoute la déception ? Bref, tout ça pour te dire que la perspective du visionnage de premier épisode de Raised by Wolves manquait de neutralité. En plus, l'affiche est vraiment belle :

Pays : USA

Diffusion de la saison 1 à partir de  : septembre 2020

Création de : Aaron Guzikowski

Genre : science-fiction, drame, post-apocalyptique

Nombre d'épisodes : 10 (de 53 min)

       Avant de passer dans le vif du sujet, note, ami-lecteur, que mon comparse pour cette série de chroniques, l'Hommevorace, n'avait aucune idée -ou presque- de ce dont parlait la série en question... Et avant de te donner nos impressions, laisse-moi te filer le pitch de la chose :

      Deux androïdes sont chargés d'élever des enfants sur une mystérieuse planète vierge. Alors que la colonie naissante d’êtres humains menace d’être déchirée par des divergences religieuses, les androïdes constatent que contrôler les croyances des humains est une tâche compliquée.

      Tu as vu combien le résumé est appétissant ? Après un peu plus de cinquante minutes, quel est le bilan ? Alors oui, la mise en scène est belle. On sent la patte de Scott avec une précision et un professionnalisme indéniables. L'histoire ne manque pas d'intérêt puisque ce premier épisode nous conte l'arrivée sur une planète déserte, Kepter 22B (cette dernière ayant été vraiment découverte par la Nasa en 2011), de deux androïdes. Ces derniers ont pour mission de tenter de faire naître puis d'élever des humains. Pour se faire, il dispose de 12 embryons. Visiblement le sauvetage de l'être humain a été orchestré par deux factions en guerre : les athées -dont font partie nos androïdes- et les croyants, qui ont choisi une méthode plus lente.

      Tout cela te donne envie ? Mouais... Sauf qu'au terme de ce pilote, je suis plus que déçue. Car si la réalisation est de qualité, et si l'histoire offre de belles perspectives de développement pour la suite, le tout ne prend pas. C'est froid, c'est vide, c'est plat comme l’encéphalogramme d'Elvis Presley... Effectivement la précision de la mise en scène est chirurgicale, tout comme est clinique la narration. Je ne sais pas si c'est seulement à cause du scénario – difficile pour des androïdes de nous émouvoir- ou si la prestation des acteurs y participe mais je n'ai pas été touchée un seul instant. Je suis restée aussi froide que l'est la série.

     Pour conclure, je ne visionnerai pas la suite même si l'arrivée d'autres humains peut supposer plus d'affect dans les prochains épisodes. J'aime la Science-fiction lorsque cette dernière pourvoie de l'émotion, quand elle touche notre humanité... Ici ce sont juste de jolies images qui racontent des trucs....

Ma note : 07/20

Note de l'Hommevorace : 11/20, «juste parce que c'est bien fait»