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17 juillet 2020

365 dni – Barbara Bialowas et Tomasz Mandes

      Si tu es abonné à notre newsletter ami-lecteur, tu te souviens peut-être qu'aujourd'hui devait paraître la suite de notre magnifique saga culture pourrie sur Charmed. Ne crie pas au scandale, il arrive que l'actualité court-circuite notre calendrier.

     Peut-être as-tu entendu parlé du film qui nous intéresse aujourd'hui , il faut dire que 365 dni -365 jours en français- provoque nombre d'articles depuis sa mise en ligne sur Netflix. Une pétition a même été mise en ligne pour demander que l’œuvre soit supprimé de la plate-forme. Comme Ema et moi aimons nous faire notre propre opinion, nous avons décidé de visionné le film et de te faire part de notre critique. 

 

365

Pays : Pologne

Date : 2020

Genre : érotique

Réalisation : Barbara Bialowas, Tomasz Mandes

Scénario : Barbara Bialowas, Tomasz Mandes, adaptation d'un roman de Blanka Lipinska

Distribution : Michele Morrone, Anna-Maria Sieklucka

Déconseillé aux moins de 16 ans



     Ne nous voilons pas la face ami-lecteur, en nous installant devant notre écran, Ema et moi n'étions pas neutres. Il est difficile de l'être en ayant lu moult d'article sur le film que nous nous apprêtions à visionner. Du reste, même en mettant de côté l'aspect polémique, le résumé à lui seul nous avait interloquées :

     Massimo est membre de la mafia sicilienne et Laura est directrice des ventes. Cette dernière ne se doute pas de ce qui l'attend lors d'un voyage en Sicile destiné à sauver son couple : Massimo la kidnappe et lui donne 365 jours pour qu'elle tombe amoureuse de lui.

     Avant toute chose, laisse-moi te mettre en garde ami-lecteur : ma critique ne respectera pas un instant le suspens du film. Si tu veux éviter les spoiler, il vaut mieux cesser ta lecture et revenir lire cet article quand tu auras regarder 365 dni. Tu restes ? Allons-y.

       Pour commencer, je voudrais tout de suite traiter de la polémique qui entoure le film. On lui repproche de nourrir la culture du viol. En effet Massimo kidnappe l'héroïne et lui donne un an pour tomber amoureuse. Il est brutal et la tient prisonnière. Même s'il ne la viole pas, on ne compte pas les scènes ou il l'agresse en la tripotant sans son consentement. Pourtant ami-lecteur, je ne signerai pas la pétition. Non que le traitement de la relation ne m'ait pas choquée mais simplement parce que je suis contre la censure. Ensuite, je ne fonde pas mes critiques sur des valeurs morales, ce qui m’intéresse c'est la qualité d'une œuvre, non ses mérites de vertu. Maintenant que les choses sont claires, parlons du film.

      Commençons par le scénario. N'ayant pas lu l’œuvre dont 365 dni est l'adaptation, je ne me baserai que sur le film. Comment te dire ? Sur le site Allociné, nous le trouvons dans la catégorie érotique/drame, sur d'autres lieux, on parle de romance. Soit... Partons de là.

      Pour moi, 365 jours n'a rien d'une romance. Le jeune premier kidnappe sa belle et la maltraite et si elle tombe amoureuse de lui, on ne comprend pas un instant comment. Ni pourquoi. Je ne vois pas comment trouver romantique une relation ponctuée d'agression. Tu veux un exemple ? Alors que Laura est attachée dans le jet privé du héros, celui-ci lui met la main dans la culotte sans qu'elle ne puisse se défendre. Exit donc la romance.

 

Avions

 

L'héroïne, impuissante

 

Brutalités

 

Un homme tout à fait charmant...

 

Britalités2

 

L'étranglement comme moyen de séduction ?!

       Vu le point de départ – un kidnapping- certains ont évoqué le syndrome de Stockholm. Oui mais non. Pas un instant cette thèse n'est justifiée ou mise en avant dans le film. Aucun des mécanismes présents dans ce phénomène psychologique n'a lieu. Exit donc cette justification.

 

Kidnapping

 

Le kidnapping comme base pour une romance...

     En vérité pas un instant le scénario ne justifie les actions de ses personnages. Ni d'évolution logique. Laura se rebelle à peine, elle ne semble même pas avoir peur, même au début, lorsqu'elle vient de se faire enlever. Elle essaie de s'échapper mais avec si peu de conviction qu'on se demande pourquoi.

      Bref, 365 dni n'est pas une romance. Reste la dimension érotique. Hum. Alors peut-être que je me trompe mais pour moi l'érotisme c'est la monté du désir, c'est la subtilité. Or je n'ai rien trouvé de tel dans ce film. La première scène de sexe, une gorge profonde entre le héros et une hôtesse de l'air a autant de sensualité qu'une mycose des ongles.

     Une scène m'a donné un peu d'espoir, pendant environs 10 secondes. Massimo attache Laura et fait venir une femme après lui avoir dit qu'elle allait voir ce qu'elle manquait. Je me suis dit, chouette il va tellement donner de plaisir à sa partenaire que Laura aura envie de prendre sa place. Que nenni ! Que fait notre héros à sa maîtresse pour montrer ce que l'héroïne manque ? Il baise littéralement la bouche de la jeune femme.

     À ce moment là, et après avoir un peu vomi, j'ai compris que ce film n'avait aucun sens. Laura finit donc par céder et s'offrir à Massimo. S'ensuit une scène interminable qui montre leurs ébats. Oui, c'est cru, oui on les voit dans plein de position mais non ça n'a rien de joli, d'érotique ou de bien filmé. On est dans du porno qui a honte d'aller jusqu'au bout. C'est fade et on s'ennuie.

Bref le scénario n'a rien pour lui. Il aligne les clichés sexistes – l’héroïne passe son temps à se maquiller et faire du shopping- et ne développe pas une minute la psychologie de ses personnages.

 

Shopping

       Si encore la réalisation était digne de ce nom... Mais le tout est aussi bien filmé qu'un vieux téléfilm érotique du dimanche soir. Quant aux acteurs... Les pauvres... Je ne sais pas s'ils manquent de talent ou si la direction d'acteur les a empêche de livrer une prestation correcte mais que ce soit Michele Morrone ou Anna-Maria Sieklucka leur jeu frise le ridicule. Vas-y que je fronce les sourcils pour me donner l'air profond, vas-y que j'ai le regard vide comme un poisson mort pour faire croire que j'ai une vie intérieure et vas-y que je regarde la caméra méchamment pour montrer que je suis fâché...

 

Regard

 

Regarde comme je suis fachée...

 

Poisson mort

 

Un poisson mort ? non, notre héros. 

          Du coup impossible pour moi de m'investir dans le destin des personnages, je me foutais complètement de qui peu leur arriver. Finalement tout ce que j'ai fini par avoir à l'esprit pendant que je regardais cette chose c'était : putain mais pitié, faite que ça s'arrête.

      Pour conclure, je pense que le problème avec 365 jours ce n'est pas d'alimenter la culture du viol -quoique- ce n'est pas que le consentement n'existe simplement pas pour les scénaristes -quoique-, non le problème de ce film, ben c'est le film. Parce qu'il est pitoyable.

Note Globale : 00 / 20

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Commentaires
S
Tout à fait d'accord, je me suis accrochée aussi pour regarder jusqu'à la fin (c'est quoi cette fin d'ailleurs ?) et je me suis beaucoup ennuyée. Pitoyables jeux d'acteurs, scénario inexistant, Je crois que l'héroïne m'a plus agacée que le mafieux ; comment peut-on tomber amoureuse d'un type pareil ?
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L
J'adore la conclusion ! Je n'avais pas entendu parler de ce film, ni du livre, mais ce n'est pas plus mal finalement !
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