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Les Voraces
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24 avril 2020

Le vendredi c'est Culture Pourrie : vengeance, crochet et pâte à zigounette

     Oyé, oyé ami lecteur, nous voici devant le premier Culture Pourrie depuis la réouverture de cet espace. Pour tout avouer, il se peut que cette rubrique soit celle qui m'ait le plus manqué, oui oui. Du coup, pour ce grand retour, il me fallait taper fort, très fort. Et quelle auteure de mieux pour cela que celle qui avait déjà commis Sauvage Irina ? Du coup, n'écoutant que mon courage ma folie, j'ai dégotté un autre bouquin de Fern Michaels : Passions Captives. Aussitôt trouvé aussitôt lu... Euh... Aussitôt, aussitôt ? Ça a été laborieux, tu peux me croire. Tellement que j'ai fait la danse de la victoire quand je l'ai terminé ! Avant de me précipiter au travers de mon doux foyer en criant : « J'ai fini l’infamie ! J'ai fini l'infamie ! ». Oui je sais j'ai la joie discrète et digne. Sans le confinement, je ne suis pas certaine que j'aurais eu la force d'aller au bout des aventures de Sirena -oui oui un tel prénom, ça ne s'invente pas-.

 

Passions captives

 

     Tout d'abord, on rencontre le jeune premier. Il est jeune, il est blond, il sent bon le sable chaud. Première scène : il est au lit avec sa maîtresse, enfin une de ses maîtresses, Gretchen. Bien qu'il la qualifie lui-même de chienne en chaleur, Regan semble se la faire depuis pas mal de temps. Sauf que le hollandais est fiancé. Oui, oui. Et c'est ce qu'il annonce à la veuve qui espérait l'épouser. C'est bien de sa part, toute cette franchise, vraiment... Bon, notons qu'il lui annonce APRES la baise quel homme galant ! Gtretchen n'est pas ravie ravie. Faut dire que ça fait trois plombes qu'elle attend de lui mettre le grappin matrimonial dessus. Elle avait déjà vu une fois ses plans tomber dans de l'eau croupie quand Regan avait épousaillé une demoiselle du cru, Tita. Heureusement, cette coquine et son fils sont morts lors d'une attaque de pirates.

      Bref, Gretchen est toute déçue... Du coup elle râle. Et là... comment dire ? La réponse de Regan m'a un tantinet vexée :

Peu importe son physique, elle serait restée une épouse bonne et fidèle, une tendre mère pour mon fils, dit Regan en pénétrant du regard la jeune femme. Quel âge as-tu ma chère ? Trente-six ? Trente-sept ans ? Dans peu de temps, tu seras une vieille sorcière édentée.

     Allant sur mes trente-huit ans, je peux te dire, ami lecteur, que j'ai compris que je n'allais pas intégrer le fan-club de ce cuistre. Mais revenons-en à ses fiançailles. Il est promis à une jeune espagnole qu'il n'a jamais vu. Quand a eu lieu l'attaque durant laquelle Regan a perdu toute sa famille, il a ensuite été repêché par des espagnols, qui -et j'ai toujours pas bien compris pourquoi- l'ont envoyé en prison. Or le père de la promise a permis sa libération contre le projet de mariage. Voilà, voilà.

     Après ça on rejoint notre héroïne : Sirena Cordez. Sirena est belle, fougueuse et super forte en bateau. Faut dire qu'elle est propriétaire d'un navire, La Rana, sur lequel elle vogue avec Isabel, sa grande sœur et la fiancée de Regan. Bon Isabel est pas super emballée par le mariage, rapport au fait qu'elle rêve d'entrer au couvent. Leur père a laissé sa fortune à Sirena parce que vu son caractère de merde fort, elle ne trouvera pas facilement un mari.

    Alors que Isabel, Sirena et leur tonton naviguent tranquillement, des pirates attaquent le navire. Sirena se bat à l'épée comme une enragée mais est blessée au bras. Du coup les vilains pirates massacrent presque tout le monde, dont l'oncle. Puis le capitaine, Blackheart – j'espère sincèrement que c'est un surnom-, offre les deux filles à l'équipage. S'ensuit un viol collectif de plusieurs heures. Youpi. Moi qui lit de la romance pour m'évader, je peux te dire que ça n'a pas été le cas avec cette histoire... Sur la fin, Isabel est éventrée par un pirate à crochet. Du coup je crois que je ne verrai plus jamais le Capitaine Crochet du même œil. Oups.

     Sirena reste seule à subir les outrages des marins. Heureusement elle a un allié, Caleb, un mousse de douze ans. C'est lui qui soigne Sirena quand sa blessure au bras se remplit de pue. Eurk. Il va jusqu'à voler des médicaments et, malin, prend des somnifères en même temps. Comme ça il drogue l'équipage, fout tout le monde dans des chaloupes et reprend le bateau ! Bon Sirena a de la fièvre et elle délire mais Caleb, qui est le mousse le plus fort de l'histoire de la médecine, la sauve. Là elle décide de se venger car elle est persuadée que Regan est responsable de tout. Comme elle l'expliquera plus tard :

Je suis certaine que Monsieur van der Rhys est le coupable de ce qui est arrivé à notre famille. […] Et maintenant, cet homme va me payer cher mon honneur perdu et ma famille disparue. Mon idée est de me faire passer pour ma sœur et d'épouser van der Rhys. Je mènerai deux vies : celle de femme prude, et celle de sorcière des mers. Je vais le ruiner comme il a ruiné ma vie.

Oui, oui, l'idée est simple : Sirena va prendre la place d'Isabel, cacher la Rana et faire la femme pirate.

     Après tout ça, Regan rencontre enfin celle qu'il croit être sa fiancée. Sirena présente Caleb comme son petit frère et exige que le mariage ne soit pas consommé pendant son deuil, soit un an. Regan accepte.

      Là tu te dis sans doute, ami lecteur, que ça va pas être simple. Rapport au fait que Sirena pense que Regan est responsable de la tournante dans la cave cale et de la mort de sa frangine. Heureusement, dans cet univers romantique parallèle, elle est attirée par le jeune homme malgré sa haine :

Lorsqu'elle ouvrit la porte pour sortir, Regan lui fit brusquement faire volte-face et la fusilla du regard. Sirena cru vaciller, troublée par la présence si proche de cet homme. Elle eut envie de sentir ses lèvres écraser sa bouche, elle ferma les yeux.

Car oui, la séduction, c'est facile, suffit de fusiller du regard une donzelle. Oui, oui.

    Regan, ce crétin, organise un dîner pour présenter Sirena à quelques personnes. Non seulement il invite un couple d'amis mais aussi Alvarez, son ennemi juré, et Gretchen. Oui, oui, une des premières personnes qu'il présente à sa fiancée, c'est la veuve avec laquelle il fait frotti frotta... Un homme plein de bon sens... M'enfin, il est à la hauteur de l'héroïne...

    Au cas où le lecteur, ce bredin, n'aurait pas compris que Gretchen est une vilaine, l'auteure nous prend la main pour nous le montrer avec la ficelle la plus grosse de l'histoire des cordages marins ! Helga, qui s'occupe d'orphelines, lui demande si elle aurait des robes usées qu'elle pourrait donner. La réaction de la vilaine vilaine Gretchen :

Jamais ! s'exclama Gretchen avec une véhémence telle que tous les regards se tournèrent vers elle. J'imagine cela : ces petites orphelines pleurnichardes, dans une de mes robes !

    Quand je vous disais que c'était une grognasse !

   Après ça, le mariage a lieu mais juste avant leur union, Regan a appris que le bateau où son fils et son épouse sont morts n'a pas coulé. Il naviguerait toujours, sous le nom du Wanderer. Il veut le reprendre et explique tout à Sirena car il partira le lendemain de leurs noces. La jeune mariée décide de prendre la mer en même temps que lui car sur le Wanderer se trouverait un pirate à crochet, celui responsable de la mort d'Isabel et, du coup, de celle de Tita et du gamin.

   Bon avant ça, Sirena fantasme grave sur son époux. Elle espère qu'il va la rejoindre afin qu'elle puisse le repousser mais il ne vient pas car il a décidé de respecter sa demande et d'attendre la fin du deuil de son épouse. Sirena l'entend partir à cheval et s'imagine qu'il va rejoindre l'autre vilaine grognasse, Gretchen. Là je me suis dit, non quand même pas. Ben si. Il va chez elle, la baise et s'endort. Alors Gretchen lui met une pâte médicinal sur le pénis. Oui, oui, un genre de viagra préhistorique, mais il le prend mal, après l'avoir prise quand même, faut pas pousser !

     Ce roman étant aussi long que la bite à Rocco que Les Feux de l'amour, j'ai cru bon d'en faire un culture pourrie en deux parties... Oui, je sais, ce suspens risque de te faire sombrer dans la mélancolie la plus profonde – en attendant tu peux toujours relire de vieilles chroniques comme celle-là ou celle-ci-. Alors rendez-vous le 29 mai pour Le vendredi c'est Culture Pourrie : pince en bois, gangrène lyophilisée et torche humaine !

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Commentaires
S
Hâte de lire la seconde partie hahaha !
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E
Non mais je ne me remets pas de la pâte à zigounette quand même mdr Encore une fois merci de te sacrifier et de lire ces horreurs !
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