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8 janvier 2014

Femmes de dictateurs– Diane Ducret

 

Femme dictateurs

 

 

Édition : Librairie Académique Perrin

Parution : 2011

Genre : Histoire

 

S'il y a bien deux compagnons qui ont toujours fait route ensemble, c'est le pouvoir et le sexe. Du temps des monarchies, les liens entre les deux est le thème centrale d'une vaste bibliographie. J'avoue d’ailleurs que j'ai lu nombre de biographies sur led maîtresses de nos têtes couronnées -particulièrement Louis XIV et Louis XV-. Aussi quand j'ai eu l'occasion de lire l'ouvrage de madame Ducret, je me suis jetée dessus. Approcher les dictateurs par le biais de leurs rapports avec les femmes, l'angle me paraissait intéressant:

Elles s'appellent Nadia, Clara, Magda, Jiang Qing, Elena, Catherine, Mira,…Ils s'appellent Lénine,
Mussolini, Staline, Hitler, Salazar, Mao, Ceausescu, Bokassa, Milosevic. Epouses, compagnes, égéries, admiratrices, elles ont en commun d'être à la fois amoureuses et triomphantes, trompées et sacrifiées, parfois jusqu'à la mort. A leurs hommes cruels, violents et tyranniques, elles font croire qu'ils sont beaux, charmeurs, tout puissants. Car la sexualité est l'un des ressorts du pouvoir absolu, et les dictateurs ont besoin d'enrôler les femmes dans leurs entreprises de domination. Diane Ducret raconte par le menu les rencontres, les stratégies de séduction, les rapports amoureux, l'intervention de la politique, et les destinées diverses, souvent tragiques, des femmes qui ont croisé le chemin et passé par le lit des dictateurs.

Mettons tout de suite les choses au point, l'ouvrage en question est une galerie de portraits. Elle ne présente aucun analyse et ne soutient aucun hypothèse. C'est le travail d'une journaliste, ni d'une historienne, ni d'une spécialiste de la psychologie. J'avoue que cela est, à mes yeux, un point plus que positif. Il me semble toujours un peu hasardeux de tenter de comprendre la folie d'un régime en pratiquant une psychanalyse hasardeuse. En vérité, je n'aime pas que l'on résume des dictateurs par des histoires d'enfance ou tout autre tentative d'expliquer comment ils ont pu se rendre coupable d'abomination. Je suis méfiante devant ce genre de procédé. Il me semble que rappeler l'humanité de ces figures historiques est un acte beaucoup plus moral. L'ouvrage de madame Ducret m'a donné cette impression. En nous parlant du rapport qu'un Mussolini, un Hitler ou un Bokassa entretenait avec les femmes leur donne une place d'homme. Car oui, bien que leurs actes aient été monstrueux, ce n'étaient que des hommes. Rendre son humanité à un dictateur, c'est nous rappeler que le sujet est complexe et le danger toujours présent.

Mais j'écris, j'écris et je n'aborde pas l'ouvrage en question. J'ai appris une foule de choses, vraiment. L'écriture, narrative, est plus qu'accessible et je ne me suis pas ennuyée. Bref, j'ai trouvé Femmes de dictateurs passionnant. Deux choses pourtant m'empêche de classer le livre dans mes coups de cœur. Déjà l'introduction est affligeante. Oui, rien que ça. Elle n'a aucun intérêt. On peut franchement passer outre. Ensuite je ne comprends toujours pas la construction de l'ouvrage. Les portraits ne sont pas classés de manière chronologique. Ainsi, Hitler arrive à la fin. Idée marketing ? Garder le dictateur qui intéresserait le plus pour la fin ? Bref il manque une vision d'ensemble à l'ouvrage. Non pas une hypothèse à confirmer ou non, ou une analyse en toile de fond mais faire un lien entre les portraits. Et si l'auteure ne voulait pas lier les parties, alors je comprends encore moins de ne pas avoir décidé de les mettre dans l'ordre chronologique.

Reste un ouvrage très intéressant. Il semble qu'un second tome existe, je m'y plongerai à l'occasion.

 

NOTE GLOBALE : 14 / 20

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