Le dernier jour de ma vie - Lauren Olivier
Parution : 6 avril 2011
Edition : Hachette Black Moon
Collection : Black Moon
Genre : Roman
Avez-vous eu l’occasion de visionner le film « Un jour sans fin » avec Bill Murray ? Si oui, le concept de Le dernier jour de ma vie ne vous sera alors pas tout à fait étranger. C’était mon cas, et pourtant l’œuvre de Lauren Olivier ne m’a pas laissé ce sentiment de déjà-vu.
Samantha Kingstone a tout pour elle : le copain le plus craquant du monde, trois meilleures amies géniales, et une côte de popularité illimitée.
Ce vendredi de février aurait dû être un jour comme les autres. Un jour parfait dans une vie de rêve. Mais ce vendredi de février est le dernier pour Sam. Pourtant elle va obtenir une deuxième chance. Ou plutôt sept chances. Sept jours pour démêler le mystère entourant sa mort. Sept occasions de découvrir la vraie valeur de tout ce qui l’entoure.
Ce vendredi est le dernier jour de la vie de Sam. Ou le premier ?
Au début du roman, on découvre une héroïne plutôt atypique. Sam, une lycéenne de 17 ans dont la réputation n’est plus à faire, vit au jour le jour en jouissant de sa jeunesse, de sa beauté et de la popularité de son groupe d’amie. Vous voyez le genre : 4 pin-up dont l’unique but semble être de s’enticher du mec le plus sexy -et crétin, pourquoi ça va toujours de pair ?- du lycée. À croire qu’elles ne viennent en cours que pour le plaisir de plaire (autant aux élèves qu’aux profs), de martyriser les plus faibles, et d’enfreindre toutes les règles de l’école. Bref, comme les qualifie une de leur bouc-émissaire : des salopes. Rien de plus, rien de moins. Je disais donc, qu’au départ notre chère héroïne a plutôt tendance à être une anti-héroïne. Non pas que l’on se réjouirait de sa mort… Ah oui, parce que je ne vous l’ai pas dit, mais vous l’aurez compris en lisant le résumé : cette « charmante » jeune fille va mourir. Dès le prologue. Ouais, il y a des livres comme ça qui ont la pénible manie de faire mourir leur héros dès les premières lignes. Mais heureusement pour nous, Lauren Olivier a eu pitié de Sam, et lui a permis -on fini par ne plus trop savoir si c’est une chance ou non- de revivre plusieurs fois de suite la Saint-Valentin de son année de terminale. En quelque sorte, de se racheter, de corriger ses erreurs.
Prise dans cette spirale infernale elle va au départ profiter de ces journées sans suite, sans conséquence pour faire tout ce dont elle avait toujours rêvé en silence. Puis petit à petit elle va évoluer, faire des découvertes qui la changeront, la bouleverseront et essayer d’échapper une bonne fois pour toute à la mort. Ce qui m’a plu dans la lente métamorphose de la narratrice, c’est que justement, elle est lente. On ne découvre pas une nouvelle Sam après sa première mort. Il lui faut mourir plusieurs fois, tomber de haut et mordre la poussière avant d’enfin ouvrir les yeux. Son personnage est odieux, mais tout ce qu’il y a de plus humain. Je n’en dirais pas plus sur cette héroïne et ses (més)aventures, de peur de gâcher la surprise.
Si la première journée peut paraître un peu longue (tous les éléments se mettent en place), les suivantes s’enchainent à une rapidité déconcertantes. Personnellement, je serais bien restée un peu plus longtemps en compagnie de Samantha et de ses frasques ! Elle nous offre une très belle leçon de vie (et de mort).
Note Globale : 15/20
Sephi'