Le Crépuscule des Dieux – La Ménopause des Fées tome 1 – Gudule
Édition : Bragelonne
Collection : Fantasy
Parution : 2005
Classement : fantasy, comédie, parodie
Pour expliquer le pourquoi de cet ouvrage, ami lecteur, j'aurais pu te parler de mon affection pour la fantasy humoristique -avec le Dieu du genre, Terry Pratchett-. J'aurais pu aussi t'expliquer que j'aime lire des auteurs français et que je voudrais plus souvent défendre la littérature de mon pays. Mais je vais te dire dire la vérité. Plutôt fatiguée en ce moment, je n'avais qu'une idée fixe : lire un truc marrant. Voilà. Et la couverture du Crépuscule des Dieux m'a donné bon espoir. Idem pour la présentation de l'éditeur :
Depuis la disparition de sa forêt de Brocéliande, M. Merlin s'est réfugié dans la station de métro du même nom, dans le 18e arrondissement de Paris, avec tout son état-major. Lui, il s'est approprié le banc au bout du quai. Ses trois fées, Vivi, Moorgën et Clochette, ont élu domicile dans les poubelles. Bref, rien n'est plus comme avant. A moins que... Mais oui, le vieux Merlin a un plan pour le Renouveau, le retour de la Légende, les châteaux forts, les quêtes et tout et tout ! A la tienne et que ça saute !
Oyé, oyé ami lecteur, AlterVorace a eu un gros coup de cœur. Ouais. Si tu aimes l'humour subtil, sans une once de vulgarité, passe ton chemin. Si tu milites pour que l'on traite avec respect Merlin, les fées et Lancelot, passe ton chemin. Si tu penses qu'on ne peut pas rire de tout, passe ton chemin.
Le texte est bourré d'argot, de jeux de mots -parfois très mauvais-, de gouaille, de pieds de nez, de premier degré, bref j'ai adoré. Alors oui c'est grossier, oui le roman flirte avec les limites -une fée néo-nazie, une autre pédophile et un merlin alcoolique-, oui le mauvais goût est présent de la première à la dernière page, mais c'est une satire jouissive de notre monde. J'ai pensé à beaucoup de choses durant ma lecture. A l'univers de Pennac, à San Antonio et un peu à Kaamelott.
Et j'ai rigolé, vraiment, devant cette fable jubilatoire où l'auteure, Gudule, semble totalement se lâcher. Elle est forte Gudule. Parce que, mine de rien, le texte est sur le fil du rasoir, l'humour est un art difficile en littérature, particulièrement quand on décide d'y aller à la louche comme ici et qu'on ne recule pas devant le graveleux.
Bref si tu penses que les Nuls, c'est quand même vulgaire ou que tu t'interroges sur l’intérêt du burlesque, garde-toi d'ouvrir ce roman. Mais si tu as de l’affection pour le « mauvais goût », lis donc et viens me dire merci.
NOTE GLOBALE : 17/ 20