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Les Voraces
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15 février 2013

Romance pourrie au cœur de la nuit, le retour...

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Il y a presque un an, je découvrais, effarée, le pire roman au monde, un culture pourrie qui avait provoqué chez moi plus de colère que de rires. Ce traumatisme avait clôt la première semaine spéciale Saint Valentin et si, ami lecteur, tu ne sais pas de quoi je parle, je ne peux que te conseiller d'aller rire un moment en lisant cet article. Pour dire, Ema, notre Saint Thomas des blogs, avait même préféré vérifier par elle-même que je n'avais pas exagéré, et finalement avait trouvé l'ouvrage truffé de tant de bêtise qu'elle en avait, elle aussi, fait une chronique ici. A l'époque j'avais soumis notre lectorat, à l'époque peu fourni mais déjà de qualité, à un sondage. Devais-je lire la suite de cette chose ? En effet Jane Hunter étant une trilogie, je me demandais quoi faire du tome 2 que j'avais pu emprunter. Là je dois avouer que nos fidèles, hélas, ne sont pas seulement des gens bourrés de qualités. Nan. Ce sont aussi un peu des psychopathes. Ils avaient donc presque tous voté pour que je poursuive cette odieuse lecture -merci encore-. Il m'aura fallu un an pour tenir cette promesse. En vérité, il m'aura fallu ce temps pour atténuer le souvenir de ce qu'avait pu être ce « roman » : une sorte d'accouchement psychologique sans péridurale AVEC forceps et épisiotomie, et, au bout, au lieu d'un mignon bébé tout rouge et tout fripé, un culture pourrie épique.

Ne me traite pas de lâche, ami lecteur. Non. Lire Sharon Kena, la pseudo auteure de la trilogie qui nous intéresse, est unique. Quiconque n'a jamais eu le déplaisir de poser les yeux sur sa prose pitoyable ne peut soupçonner ce qu'il en est vraiment. Même nos chroniques sur le premier tome ne restituent pas complètement la médiocrité de ce que sont ces écrits.

Résumé de l'épisode précédent : Pour rappel des faits, l'héroïne de ce roman est une chasseuse de vampire, Jane Hunter, dont les parents ont été assassinés par un de ces derniers. Sa petite sœur a subi le même sort mais après avoir été violée. Bref, la jeune femme a les boules. Première tueuse d'une société secrète pourchassant sans pitié les créatures aux dents longues, Jane est une guerrière. Lors d'une mission elle rencontre un « bô gosse genre vilain garçon » et en deux pages succombe à son charme et lui offre son pucelage. Elle découvre par la suite que le « jeune homme » Johnny Shadow n'est autre qu'un des maîtres vampires les plus puissants et les plus malsains. Mais Jane ne peut pas s'empêcher de baiser avec lui. Puis de tomber amoureuse de lui. Lorsqu'elle apprend que c'est son « bien-aimé » qui a tué et violé sa frangine, cela la tarabuste fort mais elle continue de craquer pour lui. A la fin du premier volume Jane est devenue sa Nahima, sa compagne, même si personne ne sait que l'épouse de Shadow et la chasseuse de vampire -officiellement disparue- ne font qu'une. Non seulement elle l'a épousé mais elle est enceinte et pour survivre à cette grossesse, la future mère boit le sang de son mari. Cette boisson la maintient en vie mais la met aussi sous la coupe du vampire tout en endormant sa conscience.

Faisons d'abord un petit bilan sur ce qui s'est amélioré depuis le premier opus des aventures de Jane Hunter. Bon autant te prévenir tout de suite ami lecteur, ce sera rapide. L'ouvrage semble avoir été un peu corrigé, il reste des coquilles, soit, mais rien de comparable à ce que l'on pouvait trouver dans Une Passion malsaine. Les gros contresens sont aussi moins nombreux. Bref il semble qu'un réel effort a été fait au niveau de la correction orthographique. Hélas c'est tout. La lecture du premier tome avait été riche en hémorragie occulaire et j'avoue que j'avais construit une grosse partie de ma chronique la-dessus. Cette fois, seuls mes neurones ont saigné. Ce qui, avouons-le, est tout aussi déplaisant. Cette critique tournera donc autours du « style » de madame Kena et des ressorts narratifs de l’histoire.

Commençons donc le massacre avec « l'écriture » en elle-même. Comment décrire le style désastreux de madame Kena ? Pauvre et grammaticalement hasardeux. Le récit est à la troisième personne, mais la narration se fait du point de vue de Jane. En plus de ces choix qui ajoutent des difficultés à un écrivain de cette piètre qualité devrait choisir la simplicité, tout le roman est au présent. Dés les premières lignes, on comprend que la plume de l'auteur est celle d'une amatrice et pas des meilleures :

« Cette vie n'est plus possible !

Jane vient de décider de partir. Elle va quitter ce château au plus vite avant de sombrer dans la folie. Johnny a complètement pété les plombs !

Tout allait pourtant si bien... avant.

Le vampire vient de partir avec Jace et JD, soi-disant pour vérifier une information : le bruit court qu'une tueuse rôde en ville. Il sera absent pendant au moins deux heures, c'est l'occasion rêvée. »

Tout le récit est du même niveau et comme pour le premier opus, j'ai été affligée par la pauvreté du vocabulaire et la construction branlante des phrases. Pourtant, et ce n'est pas peu dire, le pire reste bien le fond. Comme tu l'as compris avec l'incipit, Jane Hunter quitte son mari avec son bébé sous le bras, Théo, 3 mois. Elle a arrêté de boire le sang de Johnny et sa conscience a donc recommencé à la tourmenter avec le meurtre de ses parents et le viol de sa sœur.

« Cela fait exactement trois jours qu'elle a arrêté d'allaiter son fils et tout autant qu'elle ne boit plus le sang de Johnny. Depuis, sa conscience la torture et plus rien ne va. Elle voit tout ce qu'elle ne percevait pas avant. Bon d'accord, elle sait pertinemment quel genre de vampire est Johnny et ce qu'il a fait à sa sœur par le passé, mais c'était mieux de faire l'autruche. »

Là, tu te dis que cela fait une bonne vraie raison de partir -bien qu'on se demande un peu comment elle a pu rester avec lui au départ- sauf que ce n'est pas ce passé abominable qui déclenche sa fuite. Nan. Là tu te dis peut-être que Johnny Shadow a dû de nouveau commettre un acte atroce pour -enfin- que notre gourdasse se réveille. Comment dire ? Je te laisse juger :

« D'accord c'est assez hypocrite parce qu'elle sait qui elle a épousé, mais pas tant que ça en fait. Le passé de Johnny ne fait que la conforter dans le fait qu'il faut partir. Depuis peu, le vampire se montre plus autoritaire, surtout envers Théo et l'attitude à avoir avec lui.

C'est sans doute le déclic.

Il a commencé il y a trois jours et ils se sont disputés. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle n'a plus voulu de son sang. Depuis ça s'est arrangé, mais Johnny se montre intransigeant. Jane ne doit pas accourir quans son fils pleure, car il veut endurcir sa progéniture, en faire un homme.

Il faut arrêter les conneries, il n'a que trois mois !

Cela ajouté au passé ne donne pas véritablement le choix à Jane. »

Oui, oui, ami lecteur, Jane met sur le même plan un viol et un triple homicide avec le fait de laisser un bébé pleurer. Ouais. Donc elle fuit ce véritable bourreau d'enfant -non mais sérieux- et se réfugie vers un vieil ami de sa famille, Alec. Alors ce dernier est un personnage très simple qui se résume en deux mots : bonne poire. Il se retrouve donc avec la crétine de Jane Hunter et son mioche sur les bras et tu sens bien qu'il y en a pour un bout de temps. Tout de suite, l'héroïne confie ses déboires à son ami et confirme bien pourquoi elle a quitté Shadow :

«- Je l'aime, ça ne fait pas le moindre doute, mais je n'arrive plus à le regarder en sachant ce qu'il fait à ma sœur, et puis il s'amuse à jouer les durs avec son fils. Et ça, je ne le supporte pas. »

Non seulement Alec écoute toutes ces conneries mais il va même jusqu'à acheter des couches, un lit à barreaux et se coltiner des nuits de baby-sitting pendant que Jane s'amuse à chasser du vampire. Notons que le garçon est avocat et qu'il n'a pas que ça à faire.

Passons. Le soir même, Jane et Johnny ont une conversation houleuse au téléphone :

« - Ça, je l'avais bien compris, mais pourquoi ? Merde ! Tu m'as fait un sale coup de pute dans le dos ! Je m'y attendais même pas.

- Je ne suis pas d'accord avec ta manière de faire avec notre fils.

- Tu ne pouvais pas simplement me le dire ?

- J'ai essayé, mais tu n'écoutes pas.

- Très bien. Tu feras comme tu veux avec lui, je ne dirai plus rien.

Ça semble presque trop simple.

- Ce n'est pas la seule raison.

- Je m'en doute puisque tu refuses de boire mon sang maintenant. Ta putain de conscience te souffle des saloperies sur moi ! »

Jane continue alors à saouler le pôvre Alec avec ses états d'âme qui fait alors preuve du seul éclair d'intelligence présent dans le bouquin :

« - As-tu pensé à lui pardonner son acte ?

Elle écarquille les yeux ; il ne peut pas lui suggérer une telle absurdité !

- Il a violé et tué ma sœur !

- Ça ne t'a jamais dérangé pour coucher avec lui. »

Mais non, pour une fois Jane décide de s'en tenir à sa première idée : elle va redevenir la numéro une des chasseurs de vampires et protéger son fils.

Sauf que Johnny Shadow vient à sa rencontre alors qu'elle chasse. On a le droit à toute une scène de elle-dit-qu'elle-le-quitte-mais-a-trop-envie-de-lui. C'est alors qu'un chasseur se pointe. Jane panique alors à l'idée qu'il puisse arriver quelque chose à son vampire préféré. Qui butte le Quentin. Malgré ses aveux, Jane-qui-commence-à-nous-saouler ne peut rester avec Johnny. Même qu'elle va le buter un de ces jours. Ouais.

Quand elle confie son plan à Alec, redevenir numéro 1 chez les tueurs de vamp' pour planter un pieu dans le cœur de son Johnny- son ami lui dit ce que le lecteur pense depuis un moment. Elle veut le tuer, soit, mais vu son manque de volonté, c'est un peu beaucoup mal barré.

Et là devine quoi ? Nous avons la preuve que nous sommes face à l'héroïne la plus pourrie de la bit-lit. Genre « bonjour je m'appelle Jane Hunter, ma famille a été massacrée je suis censée être une tueuse impitoyable mais quand Alec m'assène des vérités, comme quoi je ne serais pas capable de le buter, je m'enfuis dans la nuit, seule, sans arme, en chialant et en courant. Oui je suis une tueuse mais j'ai surtout une mentalité d'adolescente de 15 ans pas très mûre pour son âge. » Bref la psychologie du personnage semble inspiré d'un épisode de Plus belle la vie.

Alors que la jeune femme est seule dans le noir, en larmes, elle rencontre un mec qui, sous couvert de l'aider, veut l'emmener chez elle. Forcément on pense à un pervers ou un taré. On se dit aussi que la meuf elle bute des vampires à la chaîne, qu'elle va s'en sortir facilement. Sauf que non. Telle une biche apeurée elle se contente de penser fort qu'elle a besoin d'aide et d'envoyer un massage -télépathique- à notre Johnny national. Grandiose. Car oui nos amants communiquent par télépathie. Bon on sait pas trop pourquoi, mais avec Sharon Kena on a l'habitude d'être dans le brouillard.

Johnny vient donc sauver sa dulcinée du méchant pas beau -qui a rien fait en plus-. L'inconnu rentre calmement chez lui. Et paf, Jane et Johnny couchent ensemble. Alors que l'héroïne est censée avoir décider de le tuer à la première occasion. C'est donc officiel : Jane est incapable de résister à l'appel de la baise. Là, je te le demande, ami lecteur, comment s'attacher à une héroïne faible et lache, soumise à ses bas instincts ? Mais bon, c'est pas sa faute :

« Ses mots ne sont pas en accord avec ses gestes. Mais cela est dû au fait que son corps n'est pas en harmonie avec son esprit. Ils désirent deux choses totalement opposées, et elle, au milieu de ce combat incessant, ne sait plus quoi faire. Elle est totalement perdue.

En cet instant, cependant, elle est bien.

Il est en elle, il la fait gémir. Elle ne le voudrait pas autre part. »

J'avoue que la dernière phrase de la citation ci-dessus m'a fait mourir de rire. Pas toi ?

Après la baise, il la raccompagne et Jane lui file son nouveau numéro de téléphone. A peine rentré, il l'appelle. Elle a tout juste le temps d'entendre sa voix, qu'elle a envie de lui. Ce n'est pas seulement qu'elle n'a pas de volonté, ou de dignité, elle semble surtout avoir une libido inépuisable. Donc il la rejoint. Et il la rebaise. Oui, oui, encore. Elle lui demande même son sang :« Je veux tout partager avec toi, insiste-t-elle. » Mais elle ne veut pas retourner avec lui. Elle nous gave.

Pendant ce temps le maître des chasseurs de vampires apprend que Jane et Nahima -l'épouse du grand méchant Johnny- ne font qu'une. On se doute qu'il n'est pas ravi. Elle se fait donc convoquer par ce dernier. Elle a tout de même bafoué toutes les règles de son ordre, et vendu son honneur contre des parties de jambes en l'air avec celui qui a buté et violé sa frangine. Une héroïne pleine de qualités.

 

Là ami lecteur, malgré, j'imagine, l'impatience qui te taraude, il va te falloir attendre demain pour connaître la suite et savoir ce qui sera dit pendant l'entretien entre Jane-la-nympho et le maître. Tu m'en veux ?

Sinon signalons qu'un membre de le team, OmniVorace fête aujourd'hui son anniversaire. Pour rester dans le thème -j'ai eu beaucoup de mal à trouver l'image-, j'ai essayé de choisir quelque chose de kitchissime qui va lui piquer les yeux, c'est ça l'amitié, alors :

 

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BON ANNIVERSAIRE OMNIVORACE !

 

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Commentaires
O
Génialissime comme d'habitude. Merci merci merci Tigrounion et Min Soo Tae. Mojitos ! C'est ma tournée ! AlterVorace, Ema, merci les copines je vous aime...oui je suis d'humeur romantique c'est la semaine st valentin ça m'émoustille...Bisous bisous
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M
C'est le genre de livres qui te donne envie de pleurer quoi.. Le style d'écriture est juste catastrophique. Je sais pas comment tu a fait pour lire ce 2ème tome. Et l’héroïne est une vrai gourdasse quoi. J'aurais eu envie de la tuer tout le long et si on aime pas le personnage principale c'est un peu dur quoi. Mais vraiment que de culture pourrie cette semaine. C'est juste magique.<br /> <br /> <br /> <br /> Bon anniversaire Omni, on sort le cocktail la :p
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S
Ohhh la VACCHHE !!! Je crois que c'est de loin la culture pourrie que tu nous offre depuis le début de la semaine ! Il en tient une couche ce bouquin. Je vais m'empresser d'aller lire la chronique du tome 1 ! <br /> <br /> Les phrases sont vraiment d'une pauvreté, c'est à pleurer ! <br /> <br /> <br /> <br /> "Elle ne le voudrait pas autre part" m'a aussi bien fait rire !!!!
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N
Quel courage d'avoir persisté en sachant très bien que ça allait être une épreuve terrifiante xd! Tout aussi terrifiant que la bêtise monumentale de l'héroïne!!
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K
Oh mon dieu ! Autant de haine pour les dictionnaires et la grammaire donnent un résultat terrifiant !!!<br /> <br /> Ma pauvre, je te plains d'avoir dû endurer cette lecture, je n'aurais pas eu la force !<br /> <br /> Encore un moment de recueillement pour cet être cher qui nous a quitté et qui aurais été mieux utilisé si il avait "t" transformé en buches et brûlé dans un âtre.<br /> <br /> <br /> <br /> Kass
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