Attachement – Rainbow Rowell
Édition : Milady
Collection : Romance
Parution : 2012
Classement : Romance
Si tu es un habitué des voraces ami lecteur, tu sais que j'aime la romance dans les bouquins et tu as surtout compris que j'aime quand ça froufroute. Étrangement, la mièvrerie m'est tolérable en corset. C'est pour cela que je qualifierais presque la lecture d’aujourd’hui de prise de risque. Comment mon petit cœur névrosé pourrait bien succomber à de la romance contemporaine ? Bon n'admire pas trop mon courage non plus hein. Après tout, je me suis lancée avec un filet : sur son blog, Chi-Chi avait dit du bien de l'ouvrage. Et puis bon ; le coup du geek, on me l'avait encore jamais fait :
Lincoln, gentil geek aux faux airs d’Harrison Ford, travaille dans une entreprise où son rôle consiste à contrôler les e-mails des employés. C’est ainsi qu’il parcourt les échanges de Jennifer et Beth, deux copines aussi impayables qu’attachantes. Sans même l’avoir vue, Lincoln va tomber amoureux de Beth. Mais comment lui déclarer sa flamme sans passer pour un fou ? Surtout que la jeune femme semble avoir un faible pour un « inconnu » qui travaille dans le même immeuble.
Et voilà. Bien que cela ne froufroute pas, je me suis laissée avoir par ce roman rose bonbon. Il faut dire que cette romance nous sort des schémas dont j'ai l'habitude. Premier élément ô combien appréciable : le récit a la personnage masculin pour centre.
Tout se concentre autour de Lincoln et de son quotidien. Et là encore, rien d'habituel chez notre jeune premier. Lincoln, contrairement à ce que nous dit le résumé n'est pas un geek -un des mots les plus galvaudé de ces cinq dernières années à mon sens-, non. Lincoln est une graine de raté. Déjà il vit chez sa mère. A 28 ans. Puis il a le boulot le plus pourri du monde de l'informatique : de nuit, il lit les mails des employés d'un journal. Il ne voit donc presque personne et termine en moins d'une heure ce qu'il est censé accomplir sur ses huit heures de labeur. Avec toutes ces casseroles, rien d'étonnant à ce que le jeune homme n'ait pas de copine. Finalement l'histoire d'amour est un peu secondaire. Bien entendu, Lincoln va chavirer pour Beth à cause des mails que cette dernière échange avec son amie la plus proche. La jeune femme a beau être attachante elle n'est pour rien dans ma bonne note. C'est bien notre no-life en chef qui m'a fait craquer. Parce que c'est un héros qui s'ignore, parce qu'il n'a rien de romantique. Nous sommes face à un mec réel, bourré de défauts et de fêlures, quelqu'un de sans éclat au premier abord. Il est mignon, soit. Mais il est transparent. Alors je suis tombée amoureuse. Il est si humain qu'il en paraît accessible. On ne fantasme pas sur Lincoln, on s'imagine prendre le petit-déjeuner avec lui ou devant un bon film, main dans la main.
C'est mignon, frais, prévisible et bourré de charme. Bref, un divertissement romantique de bonne qualité.
NOTE GLOBALE : 15 / 20