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Les Voraces
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29 janvier 2013

Delirium tremens – Jack Taylor tome 1 – Ken Bruen


Édition : Folio

Collection : policier

Parution : 2001

Classement : policier, série noire

Si je n'ai pas une grande passion pour les romans policiers, il n'en est pas de même pour les anti-héros. Dans les romans, j'aime les personnages cabossé, abîmé, plongé dans une déchéance littéraire. Lorsque j'ai lu le résumé de Delirium tremens, mon intérêt a été piqué :

Il n'y a pas de détectives privés en Irlande. Les habitants ne le supporteraient pas. Le concept frôle de trop près l'image haïe du mouchard. Jack Taylor le sait. Viré pour avoir écrasé sciemment son poing sur le visage d'un ministre, cet ancien flic a gardé sa veste de fonction et s'est installé dans un pub de Galway. Son bureau donne sur le comptoir. Il est chez lui, règle des broutilles, sirote des cafés noyés au brandy et les oublie à l'aide de Guinness. Il est fragile et dangereux. Une mère qui ne croit pas au suicide de sa fille de seize ans le supplie d'enquêter. " On l'a noyée " sont les mots qu'elle a entendus au téléphone, prononcés par un homme qui savait. De quoi ne plus dormir. Surtout si d'autres gamines ont subi le même sort. Surtout si la police classe tous les dossiers un par un...

Le roman de monsieur Buen porte très bien son nom, nous sommes plongé dans la vie d'un alcoolique, Jack Taylor. Ce dernier passe son temps au pub et prend cinq minutes entre deux cuites pour résoudre quelques affaires. Cet ancien de la Garda Síochána -la police irlandaise- a tout du pauvre type. Il partage son temps entre la consommation de café généreusement coupés au brandy et la lecture de romans noirs.

Parlons d'abord ce qui m'a plu dans Delurium Tremens... L'ambiance du roman est tout à fait irrésistible, une atmosphère sombre qui rappelle celle des ouvrages que le héros affectionne tant. Jack Taylor est un personnage fascinant qui aime lire avec passion et boire tout autant. Le style est percutant avec une écriture rythmée, des chapitres très courts et des répliques féroces. L'ancien flic cite Kafka, Bacon et manie l'humour noire avec brio. Là, si tu me connais un peu ami lecteur, tu dois penser que j'ai été conquise : tout ce que j'aime est réuni. Sauf que non, la déception a vite pointé le bout de son nez cruel. Si ce bouquin s'était contenté de nous parler d'un homme à la dérive, soit, les choses auraient pu être intéressantes mais Delirium Tremens nous est présenté comme la première ENQUETE de Jack Taylor. Mais quelle enquête ? L'intrique pourrait tenir sur l'étiquette d'une bouteille de Guinness. L'auteur ne va pas loin dans le domaine du policier. Pas de suspens, pas de mystère, pas de résolution de crime, ou si peu.

On se contente de partager le quotidien du héros entre son problème d'alcool et ses amis marginaux. Le prétendu suicide, argument du roman, se cache trop bien au milieu des débris de bouteilles.

Je pense que le personnage de Jack prend toute la place et n'en laisse même pas pour son enquête. Je n'ai pas détesté ma lecture mais je suis restée sur ma faim. Une bonne atmosphère ne suffit pas à faire d'un bouquin un roman noir. Dommage.

 

NOTE GLOBALE : 10 / 20

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Commentaires
N
Ouf je suis rassurée quand j'ai lu le titre et le début du synopsis, je me suis dit que c'était foutu, encore une série que je allais devoir commencer et là ce n'est plus possible vu les bouquins que le barbu de décembre m'a amené, plus ceux en retard, plus ceux qui me tombent entre les mains après lecture d'un article...Merci altervorace pour ta résistance à l'emballement facile, ta finesse pour la critique des oeuvres que tu nous proposes . Mon portefeuille et moi-même sommes tes obligés, je croises les doigts pour que ce mois -ci la critique soit aisée!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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