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10 octobre 2012

« We need to forget about Kevin », oups, non, « We need to talk about Kevin » – Lynne Ramsay

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Date de sortie : 28 septembre 2011

Pays : États-Unis

Classement : drame, thriller

 

Mettons tout de suite les choses au point ami lecteur... Si tu n'as pas lu le livre de Lionel Shriver, c'est bien simple évite ce film comme si c'était une balle calibre 38 et plonge-toi dans le roman. Pitié, c'est pour ton propre bien que je dis cela. Sinon, on reprend le pitch vite fait avant de passer aux choses sérieuses :

Eva a mis sa vie professionnelle et ses ambitions personnelles entre parenthèses pour donner naissance à Kevin. La communication entre mère et fils s’avère d’emblée très compliquée. A l’aube de ses 16 ans, il commet l’irréparable. Eva s’interroge alors sur sa responsabilité. En se remémorant les étapes de sa vie avant et avec Kevin, elle tente de comprendre ce qu’elle aurait pu ou peut-être dû faire.

Il m'aura fallu 1 h 47 min et 21 secondes pour voir ce film, autant de temps gâché pendant lequel j'aurais pu lire, regarder un vrai film ou même tricoter. Tout plutôt que cette chose à déconseiller au plus de 80 de QI. Tu vas peut-être te demander pourquoi je ne classe pas WNTK -We need to talk about Kevin- dans la catégorie culture pourrie... Il ne le mérite pas, même les qualités des nanars, entre autres nous faire marrer, ce film ne les a pas. Cela commence fort : par 17 min de plans esthétisant à deux balles. Dès la première image, le fil conducteur est posé : la couleur rouge. D'ailleurs si tu aimes le rouge, ce film t'en dégoûtera à jamais. Madame Lynne, je m'adresse à toi, ô réalisatrice de cette daube : pas la peine de nous submerger de rouge, merci on a compris la métaphore, le sang, la culpabilité de la mère toussatoussa. Durant ce début aussi palpitant qu'un mauvais film expérimental d'un première année en études option cinéma, tout est dit, en tout cas le pire. C'est de la bouillie cinématographique doté d'un esthétisme de Prisunic. Aussi subtil qu'un clip de hip-hop. La première heure du film bénéficie d'un montage tellement déconstruit que l'on ne peut en retenir que la prétention. La mise en scène est formaté Sundance. A croire que madame Ramsay a retenue tout ce qui l'a marquée dans le cinéma Sundance pour le foutre dans ce long-métrage. Pas bien de copier. Surtout quand c'est aussi mal fait. Les caméramans sont agités de tremblements maladifs, bon c'est vrai que ce mal semble toucher beaucoup de professionnels ces dernières années mais quand même...

Tout au long du film -donc 1h47min21s- la réalisatrice semble nous dire : Je vais bien tout surligner, démontrer, expliciter, parce que, toi, ami spectateur tu es un crétin. Mais t'as vu je ne me contente pas de te montrer une histoire, hein, je t'en mets plein à la vu, parce que je suis réalisatrice MOI. Ainsi pris en otage par Lynne Ramsay, on n'a qu'une envie, que Kevin butte tout le monde le plus vite possible, nous compris, pour abréger nos souffrances. WNTK est au cinéma ce qu'est un Peep-Show à l'érotisme. Déprimant. Ce film fait la pute et rate franchement son coup, mais après tout, moins on a de talent et plus on l'étale.

Bon, tu as compris : ce film est réalisé et monté de manière ridicule. Du livre si bon de Lionel Shriver, tout le bien est détruit. Alors que le roman nous présente une réalité complexe dénuée de coupable et de réponse, le Kevin du film devient l'Orangina Rouge : mais pourquoi est-il aussi méchant ? Parce queeeee.....il a eu un nounours rouge et que sa môman est une mauvaise mère. Bref un film ridicule pour des personnages pourtant grandioses. D'ailleurs nous avons deux grands acteurs : Tilda Swinton et Ezra Miller -Kevin ado- dont les très bonnes prestations sont gâchées par la réal. Franchement j'aurais préféré des comédiens médiocres car j'ai beaucoup de peine pour eux, tout ce boulot pour rien...

Bref un film boursouflé d'orgueil mal placé et tellement agaçant que je n'ai même pas eu le courage de faire des captures d'écran pour démontrer tout le mal que j'en dis. Si avec le roman de Shriver j'avais pris une claque littéraire, là j'ai la gueule de bois ; trop de médiocrité donne la nausée. J'ai mis 02/20 : un point pour Tilda Swinton et un point pour Ezra Miller. Je termine cet article avec un seul impératif : retenir le nom de la réalisatrice parce que le jour où un de ces films sort, je ne pourrais pas y aller. J'aurai piscine.

 

NOTE GLOBALE : 02 / 20

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Commentaires
C
je ne pense pas que la mère soit une mauvaise mère (elle ne l'a jamais battu,elle ne l'a jamais violé,jamais négligé).Depuis sa naissance,c'est le mal incarné
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N
Certes je n'ai pas lu le livre et je veux bien croire qu'il est passionnant et surpasse de loin le film mais de là à écrire de telles horreurs, faut pas abuser non-plus ! Dis que le film ne t'as pas plu, ce sera plus simple que de l'insulter de la sorte (une autre manière de prouver que tu n'ais pas capable de faire mieux). Ok, c'est peut être pas le plus beau film au monde mais la plupart de tes critiques à son propos sont surenchéris et infondées. Ou alors est-ce seulement parce que tu n'as rien compris ? (ce que je présume fortement)<br /> <br /> Je veux bien admettre que le début 'concret' met un temps infini à s'amorcer mais cette longueur est nécessaire finalement, parce qu'elle permet de bien faire comprendre cette psychologie en quelques sortes fragile. Grâce à ça on comprend qu'Eva ne voulait pas de cet enfant et que sans forcément le vouloir, elle lui transmet cette haine, alors qu'elle essaie de l'aimer, il l'a lui renvoi. Elle n'a jamais voulu d'un tel destin pour son fils mais d'une certaine façon c'est elle qui l'a poussé à faire ça, involontairement.<br /> <br /> J'ai beaucoup de mal à m'expliquer, mais moi, ce film m'a touché. Parce que je l'ai compris, l'histoire, la psychologie démontrée, et ce que la réalisatrice à voulue montrer. Je sais qu'il est impossible de faire entendre raison à quelqu'un qui pense formellement avoir raison (justement) donc je n'essaierais pas de te faire changer d'avis. Mais essaie donc d'être plus objectif, car voir un pavé d'injures exposé ainsi, c'est triste.
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S
Wahou, ça c'est de l'assassinat, j'adore!<br /> <br /> J'ai toujours pas lu le livre d'ailleurs, va vraiment falloir que j'y pense...
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