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Les Voraces
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24 août 2012

Frigidité, petite annonce et aurore boréale : culture pourrie en Alaska...

La dernière Harlequinade datant déjà du mois de mars avec mon attaque sans pitié de la collection Blanche, je me suis dit qu'il serait bon de réchauffer ton petit cœur en mal d'amûûûûr ami lecteur. Pour cela, Ema a eu la gentillesse de choisir pour moi une collection de la célèbre maison d'édition de l'amûûûûr : la collection Audace, aujourd'hui rebaptisée Passions Extrêmes. Cette décision prise, il ne me restait plus qu'à trouver LE bouquin qui dégageait un fumet de culture pourrie à des kilomètres. C'est alors que je suis tombée la-dessus :

843987962

dont la quatrième de couverture disait ceci :

- Bon sang, tu es tout sauf frigide, crois-moi, Kay. Si tu n’as jamais eu d’orgasme, ce n’est pas ta faute.
- Crois tu, Quinn, que tu pourrais m’aider à m’épanouir... sexuellement ?

- Dis les mots exacts, chérie. Oublie tes accents de jeune femme bien élevée et dis-moi que tu as envie d’un orgasme plus grand que l’Etat d’Alaska !

Côté sexe, Kay Freemont en connaît un rayon… sur le papier. Journaliste pour un grand magazine féminin, elle expérimente — en lectures seulement — ce qu’elle conseille à ses lectrices. Lorsqu’elle arrive en Alaska pour écrire un article sur quatre célibataires qui ont passé une annonce dans son journal pour trouver une épouse, elle n’a qu’une envie : repartir le plus vite possible à New York où le climat et les gens sont bien plus policés. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Quinn Scofield qui n’a pas fait l’amour depuis huit mois…

Alors ami lecteur ? Tu conviendras sans aucun doute que ce petit résumé c'est de l'or en barre pour nous autres chercheurs de nanars livresques... Je me suis donc plongée dans l'univers satiné de l'amûûûûr version Harlequin.

Nous avons donc Kay, une jeune femme qui semble bénie par le dieu de l'héroïne-si-parfaite-mais-pourtant-si-malheureuse. Elle vient d'une vieille famille New-Yorkaise, le genre de clan qui a plus d'argent que de coeur -c'est bô comme un slogan de lessive liquide nan ?-. Ses parents sont des gens aussi froids que l'Alaska -hahahaha- et la pôvrette n'a pas reçu beaucoup d'affection. On ne sait pas très bien pourquoi mais elle a une relation pseudo-amoureuse avec un certain Llyod. Il faut que tu comprennes qu'à de rares exceptions, la ville semble peuplée de gens vraiment méchants dotés de petits cœurs stressés et arides. Et le petit ami en est un merveilleux exemple. Au début du roman, ce dernier a demandé Kay en mariage...par mail. Ce qui équivaut à un panneau lumineux rose fluo qui nous dirait : regarde ami lecteur avide d'amûûûr, notre héroïne-si-parfaite-mais-pourtant-si-malheureuse ne mérite-elle pas mieux que ce connard ? En attendant, nous sommes dans un avion en compagnie de notre bô héros : Quinn. Il faut que je t'explique que ce dernier est en apparence l'homme parfait, séduisant, gentil et prêt à se caser. Sauf qu'il vit en Alaska. Je ne sais pas si tu connais un peu cet état des États-Unis ami lecteur mais il se résume en peu de mots : ça caille et c'est paumé. Bref personne -sauf les natifs-, ne veut y vivre. A cause de ça, notre bô héros n'arrive pas à trouver une épouse. Avec trois de ses amis -tout pareils, sexy toussatoussa- il constitue une sorte de club pourri et ils passent une annonce dans un magazine. Et comment dire ? Cette annonce c'est un peu l'équivalent de la lessive concentrée pour le culture pourrie, peu de mot mais une grande puissance : « Kay baissa les yeux sur la photographie qu'elle avait dans les mains et retint son souffle. Le tirage représentait quatre hommes, dont Quinn, aussi séduisants les uns que les autres. Les autre superbes spécimens ne portaient rien d'autre qu'un jean et un irrésistible sourire, et affichaient sans vergogne leurs torses nus et musclés. Sur la photo, Quinn se prélassait à l'extrémité d'un canapé en cuir. Il semblait bien plus costaud qu'elle ne l'avait imaginé et ses biceps l'impressionnaient. »

Bon, lectrice en mal de mâle sexy, ne prépare pas tout de suite ton voyage en Alaska hein, nous sommes dans un Harlequin, pas dans la réalité.

Quinn est donc dans un avion pour New-York et qui croise-t-il dans l'avion ? Vouiiii notre jolie Kay. Dés qu'il voit la jeune femme, notre bôgosse d'Alaska la trouve à son goût. Tellement, qu'il tente d'établir le contact :

« Quinn lui sourit, essayant de paraître irrésistible. Un petit sourire à la George Clooney ne pouvait être que de bonne augure, non ? » Au moins notre chevalier en mal d'amûr n'a pas de problème d'ego. Sauf que Kay n'a pas l'intention de faire de rencontre, je te rappelle qu'il y a un Llyod dans sa vie. Elle lui fout donc un vent magistral. Éperdu de galanterie, Quinn la surnomme alors la Reine des glaces. Mais le jeune homme ne peut s'empêcher de baver devant la froide beauté. Tu comprends : elle porte des bas et des talons, qui pourrait résister ? Il fantasme donc. Puis il est doté de supers pouvoirs de psychologue de la mort qui tue. Il a tout de suite cerné la donzelle :

« Une petite chose aussi élégante que la passagère du siège 1B, avec ses bas de soie et sa coupe de cheveux à cent cinquante dollars, serait complètement anéantie par la rudesse d'un pays aussi sauvage. »

Puis avec sa finesse aussi puissante que celle de John Gray il voit au-delà de sa froideur :

« Tout au fond d'elle, elle n'était que sensualité et brûlait de révéler ce tempérament. »


En face de Quinn le magicien, Kay est toute émoustillée par la sexytude du jeune homme. Mais là harlequin t'explique que quand même c'est pas une cochonne qui se fout de son petit ami, nan, c'est pas de sa faute. La pôvrette n'a jamais connu d'orgasme alors bon, ben elle fantasme sur tout ce qui bouge. Sa tête se remplit alors d'images érotiques dignes d'un magasine féminin des années 70. Elle est tellement bouleversifiée par l'intensité de son désir qu'elle va s'enfermer aux toilettes pour se faire du bien toute seule se reprendre. Alors qu'elle ressort, l'avion subit des turbulences et elle se retrouve quasiment dans les bras du bel Apollon. Et là, badabam, le désir les foudroie. Kay parvient à reprendre tout de même ses esprits et retourne s'assoir.

Nous suivons ensuite notre héroïne-si-parfaite-mais-pourtant-si-malheureuse à son travail où sa boss lui parle de l'annonce en question et lui présente Quinn -mais que le monde est petit dans le monde parallèle de l'amûûûr !-. La patronne lui dit alors qu'elle veut faire un article de cette histoire et qu'elle veut la mettre sur le coup -hihihihi-. Sauf que Kay est pas super emballée vu le désir qu'elle ressent. Elle accepte quand même de faire visiter la grande ville à Quinn. Tu te rappelles que New-York semble peupler de de gens vraiment méchants dotés de petits cœurs stressés et arides ? Ben visiblement les gens de l'Alaska sont soumis eux aussi à un phénomène étrange. Quinn semble cultivé et ouvert d'esprit toussatoussa mais nan il vient d'Alaska, donc c'est un péquenaud qui ne connait rien à la ville. D'ailleurs Kay l'a compris tout de suite :

« Elle l'emmena dans un restaurant cubain où on leur servit des plats délicieux, accompagné d'un savoureux chutney à la mangue, de haricots rouges, de riz et de légumes frits. Comme elle l'avait deviné, Quinn lui avoua qu'il n'avait jamais goûté à une nourriture si exotique . »

Malgré ce gouffre culturel, Kay et Quinn sont méga attirés l'un par l'autre. Tellement qu'ils finissent par se rouler un majestueux patin d'ado en mal de sexe. Là Kay propose au héros d'aller chez elle pour se mélanger un peu. Rappelons la situation, un garçon -qui n'a pas baisé depuis 8 moins-, célibataire, rencontre une bombe sexuelle qui lui propose un petit moment de frottis-frottas sans engagement puisque la belle est presque fiancée. Assieds-toi ami lecteur, voilà ce que lui répond Quinn :

« Je suis désolé, Kay, mais j'ai bien peur de devoir refuser ta proposition. »

C'est officiel, nous ne sommes pas dans une romance mais dans de la science-fiction...

Kay rentre alors légèrement frustrée et humiliée. Puis elle passe chez le fameux Llyod. Et parce que l'absence d'orgasme et une demande en mariage par mail ne suffisaient à nous faire comprendre à nous autres, pôvres lecteurs demeurés, que le garçon est un con, Kay le surprend au lit avec une autre femme. Et comme tout homme infidèle qui se respecte, le bougre se contente de rejeter la faute sur la cocue : c'pas de sa faute, hein, mais Kay est frigide alors bon, faut bien qu'il trouve son plaisir ailleurs !

La jeune femme rompt -logique- mais s'en prend plein dans la tronche par sa connasse de môman qui lui dit qu'elle devrait quand même se marier avec le connard en question... Kay décide donc de s'occuper de l'article et part en Alaska avec l'idée de se jeter dans les bras du beau Quinn. Après avoir annoncé à se dernier qu'elle avait rompu, elle lui avoue son terrible secret -elle n'a jamais eu d'orgasme- et lui demande de l'initier au plaisir. Quinn la soumet alors à des séances sensuelles sans doute inspirées d'un article de sexologie publié dans Marie-Claire. Ils se frottent l'un contre l'autre mais le jeune homme refuse toujours de finir le travail sous prétexte qu'elle n'est pas prête -perso je l'aurai castré-. En parallèle notre pôvre citadine découvre que l'Alaska est peut-être peuplé de ploucs mais qu'ils ont du cœurs. Car oui, si la ville est remplie de méchants gens, les trous perdus sont des havres de paix où les gens simples irradient de générosité et de solidarité. Kay est toute troublée devant les valeurs et la moralité de la communauté. Et de Quinn aussi. D'ailleurs il est pompier volontaire et la midinette croit mourir d'amûûûûr quand le héros sauve un petit chien d'une maison en flammes. Ils finissent d'ailleurs par faire l'amour comme des bêtes et commencent à avoir de vrais sentiments l'un envers l'autre. Sauf que Kay ne se sent pas vraiment d'aller vivre dans ce pays froid et paumé tandis que Quinn aime trop l'Alaska pour aller habiter dans la pollution. Les amoureux se séparent donc, leurs tendres petits cœurs brisés en secret.

Kay retrouve son super boulot, sa famille pourrie et sa ville adorée. Sauf qu'elle est méga malheureuse. Et là elle comprend : elle aime Quinn comme une folle. Comme on est dans un Harlequin, elle quitte son travaille, rompt avec sa famille et vend ses affaires avant d'acheter un billet aller-simple pour l'Alaska. Et qui elle rencontre à l'aéroport ? -on se croirait dans un mauvais drama- Quinn ! Lui aussi l'aime d'amûûûûr et a tout quitté pour la rejoindre. S'ensuit une grande scène de retrouvailles aussi subtile qu'une chanson de Francky Vincent. Ils vont alors vivre en Alaska où, eux aussi, ils vivront avec des valeurs simples toussatoussa.

Cette sublime histoire pleine d'amûûûûr et de sagesse t'a plu ami lecteur ? Il semble que cette merveille soit le premier tome d'une série de quatre volumes. Mais franchement, je ne crois pas que j'aurais la force de me plonger dans ces derniers. Tu peux toujours te dévouer et nous proposer ton article. Non ? Allez... sois sympa.

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Commentaires
A
Mais graaave je te suis. Des moutons-garous quoi... Comment résister ?
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E
@ Necrolove : des moutons garous ? Pas besoin d'en dire plus... Je veux le voir ! Reste à le trouver maintenant, et voir si les autres vont me suivre.
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N
Ah les bons vieux film d’antan qu'est-ce qu'ils me manquent avec leurs effets spéciaux si réalistes. Je vous conseille de regarder black sheep c'est un film "d'horreur"en gros c'est des moutons garous je vous en dit pas plus c'est à regarder absolument !
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E
@ Belette2911 : Oh que oui n'hésite pas à nous envoyer des critiques de livres ou films pourris !! Je suis allée lire ta critique, j'aime beaucoup Sherlock Holmes - du moins les livres, je n'ai jamais osé une adaptation - ça m'aurait presque donné envie de regarder cette daube pour me marrer ! Maso moi ? J'ai bien lu Jane Hunter après tout !
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B
Oh tu sais, si je racontais toutes les conneries que j'ai déjà faite alors que tout sous mes yeux, je rentre sous terre !!! Crois-moi !<br /> <br /> <br /> <br /> Nanard Land, tout un programme...<br /> <br /> <br /> <br /> Les critiques ne sont pas sur mon site, mais sur celui de la SSHF et je dois dire que pour certains, je me suis obligée au calme sinon je faisais pire...<br /> <br /> <br /> <br /> Entre autre, en voilà une :<br /> <br /> http://www.sshf.com/critiques.php?id=1328<br /> <br /> <br /> <br /> C'était sur le chien des Baskerville qu'ils avaient martyrisé.<br /> <br /> <br /> <br /> Et bien, si je tombe sur du pourri, je te soumettrai mon ébauche de critique littéraire de choc !
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