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Les Voraces
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23 mars 2012

Le vendredi c'est culture pourrie : Clearasil®, dents longues et maladie incurable

Le dernier article culture pourrie pour adepte des produits Clearasil® datant de la semaine spéciale romance pourrie, je me suis dit qu'il était plus que temps de replonger dans le monde merveilleux des livres pour ado/jeunes adultes. Et quoi de plus simple que de s'attaquer à un auteur qui m'avait déjà traumatisée dans le passé ? Je me suis naturellement tournée vers L. J. Smith dont le Journal d'un vampire était resté gravé dans ma mémoire comme une plaie purulente. Aujourd'hui c'est le premier tome d'une autre de ses sagas -Night World- qui nous intéresse : Le secret du vampire.

Alors comme te dire ? Ce roman c'est un peu comme si un Twilight discount et un téléfilm d'M6 -ceux qui passent genre le lundi à 13h30- avaient fait un bébé livre ensemble. C'est bête et racoleur à la fois. Rien que l'incipit m'a plongée dans un abime de désespoire : En ce premier jour des vacances d'été, Poppy apprit qu'elle allait mourir. Bon alors nous sommes donc le premier jour des grandes vacances, notre héroïne se lève pour passer la journée la plus merdique du monde. Parce qu'elle a vraiment pas de bol. Ben déjà elle s'appelle Poppy. Et elle a mal au ventre. Depuis deux mois, les crises se succèdent mais elle n'en a pas parlé à ses parents. A cause de la première phrase, tu te doutes bien que c'est pas un problème de syndrome pré-menstruel et tu penses que tu vas avoir droit à quelques chapitres avec un aspect médical très prononcé. Sauf que nan. Le début est tellement rapide et bâclé que j'ai presque eu envie de prendre mon clavier pour développer l'histoire moi-même. Genre Poppy se réveille à 8h00, à 8h15 elle a mal au bide, à 8h30 elle mange une céréale, à 8h35 elle se plie en deux de douleur. A 10 heure elle voit le médecin de famille. A 10h20, elle passe une échographie abdominale. A 11h30, elle est admise à l'hosto. A 13h elle passe un scanner. A 15h Poppy subit une endoscopie. A 17h elle apprend qu'elle a un cancer incurable et inopérable. Bref elle va mourir.

Déjà à ce stade je me sentais moi aussi un peu malade. Au milieu de tout ça tu as eu quand même le temps de faire connaissance avec les autres personnages du bouquin. D'abord on a Phillip, le frère jumeau, tout propret et gentil mais qui sert pas à grand chose. Surtout tu as le BMPM ( Le Beau Mâle Pas Musclé) : James. C'est le meilleur ami de Poppy sauf que bien sûr elle l'aime en secret. Normal il est mystérieux -oooooooooh- :

Elle lui trouvait un petit air de révolté qui faisait penser à James Dean, avec ses cheveux châtains et son regard gris à la fois intense et apaisant. Si on pouvait honnêtement le considérer comme le plus beau gosse d'El Camino, ce n'était pas ça qui impressionnait Poppy mais plutôt ce petit quelque chose d'impérieux, de mystérieux, d'innaccessible qui la faisait vibrer.

Poppy aime donc James et elle va mourir. Le soir de cette fameuse journée pourrie, hop, le bô-gosse-mystérieux lui annonce qu'il est un genre de vampire et lui propose de la transformer. La jeune fille prend au moins 1 nanoseconde pour réfléchir et accepte. Et là hop ils boivent mutuellement leur sang. D'ailleurs quand il la mord, nous avons droit à une scène rose bonbon type vampire Curly où leurs âmes baisent métaphoriquement ensemble -cherche pas c'est le moment le plus sexy du bouquin - :

Une sensation de brûlure la crispa. Elle s'attendait au pire mais cela ne se passa pas ainsi. En fait ce fut plutôt agréable. Une impression d'abandon, de libération. Et cette proximité. Tous deux se rapprochaient sans cesse, telles deux gouttes d'eau sur le point de fusionner.

James a beau sauver la belle, les choses sont quand même un peu compliquées. A cause du Night World – la communauté des vampires, sorciers toussatoussa- qui ont des Anciens pour faire respecter des lois. Et forcément James n'a pas le droit d'être amoureux de Poppy -oui parce que quand même il l'aime d'amûr et c'est beau comme du Justin Bieber- mais en plus la transformer est illégal, il risque la peine de mort-vivant.

Donc James et Poppy s'aiment et pour la sauver il l'a transformée en vampire, sauf que c'est illégal. Après l'avoir sortie de son cercueil, James emmène la nouvelle bête à crocs chez lui. Ils doivent se cacher. Mais là James doit sortir et c'est le draaaaaaame. Le cousin du héros se pointe, Ash. Le jeune homme -lui aussi trop pâle avec de grandes dents- comprend la situation. Il est beau, mystérieux, pas très gentil et il aime séduire. Il explique alors à Poppy que pour sauver James des Anciens elle doit partir avec lui. Vu que c'est une couillonne romantique elle accepte et se retrouve à Las Vegas avec Ash chez des cousines sorcières. Là il essaie de la peloter mais elle le repousse. Alors il l'emmène à une méga fête du Night World. James, à la poursuite de sa belle avec Phillip est en chemin. Là tu te dis, chouette, de la baston ! Sauf que nan. Trop pas. Tout le monde se retrouve et méga-miracle de la mort qui tue : Poppy a du sang de sorcière. Elle est donc du Night World par la naissance. Le couple de suceurs de sang est sauvé, tout ira bien, les Anciens ne pourront rien contre eux. Ensuite ils décident de continuer leur vie et puis aussi de ne plus se nourrir que d'humains consentants ou d'animaux. Parce que quand même, la violence c'est mal. Le roman se termine alors avec autant de subtilité qu'il avait commencé : Ils s'éloignèrent tous les deux dans la nuit.

T'as vu comme c'est beau l'amour ami lecteur ? Si toi aussi tu veux qu'on te parle d'amûr et du Night World, il existe 8 tomes dans cette saga, avec chaque fois de nouveaux personnages principaux confrontés à un amour condamné par le Night World. Sauf que perso, je vais m'arrêter là, ça me coûterait trop cher en sacs à vomi.

 

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Commentaires
A
Paul - je peux t'appeler Paul ?-,<br /> <br /> J'ai rien contre toi Paul, au contraire. Ton commentaire est fascinant. Déjà par sa longueur, qui est sans doute un record par ici mais aussi par sa beauté. Le spam est un art, Paul. Vraiment. Et manifestement tu n'es pas super doué. La subtilité que diable ! De la stratégie, par Aslan !<br /> <br /> Je sais bien que tu as choisi cet article parce qu'il mentionne une maladie incurable. Sauf que tu n'as pas lu cette chronique Paul. La maladie touche un personnage. De fiction.<br /> <br /> Tu me diras c'est presque logique puisque le remède que tu sembles promouvoir est lui-même tout à faut fictionnel. J'veux dire, il soigne une liste de maladie plus longue que ma liste de courses avant un banquet. <br /> <br /> Hélas, Paul, il ne soigne pas la mienne : le scepticisme - ou le bon sens, ça dépend du point du vu-. <br /> <br /> <br /> <br /> Bon je vais éviter de palabrer aussi longuement que tu l'as fait. Je te laisse sur un merci. Oui, merci Paul, j'ai bien ri.
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A
Ben tu sais, si tu vas voir les avis sur le net, beaucoup ont aimé aussi. Alors on ne sait jamais...
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C
ça m'a effectivement l'air digne d'un téléfilm de début d'après-midi (ou alors un téléfilm sur d'autres chaînes de la TNT, ça peut le faire aussi !)<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, ton commentaire me donnerait presque envie de le lire (j'ai dit presque) pour voir si c'est possible qu'un livre soit aussi vomitif... mais je préfère te croire sur parole ^^
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