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Les Voraces
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9 décembre 2011

Le vendredi c'est culture pourrie Les Vampires de Manhattan - Melissa de la Cruz

        Beaucoup de choses ont déjà été abordées dans notre rubrique vendredi culture pourrie : un barbare mou du genou à l'intérieur, les relations de couple par un pseudo expert sexiste, une blonde évaporée répondant aux petites annonces, une cochonne en crinoline, un monsieur qui se bat contre un sorcier friand de jus de cerveaux... En faisant le point – si je puis dire – je me suis dit que tout ceci aurait bien besoin d'un peu de jeunesse. Notre billet du jour va donc sentir l'Eau Précieuse et le Clearasil®. Généralement je ne crains pas de lire quelques ouvrages pour la jeunesse, c'est une littérature à part entière. Heureusement les livres pour ado ou même jeunes adultes sont bien entendu de qualité inégales et pour mon plus grand plaisir loin d'être épargnés par la gangrène de la culture pourrie. Vous voulez des noms ? Les Vampires de Manhattan de Melissa de la Cruz. Je ne médirai pas du titre, puisque fort mal traduit -c'est d'ailleurs à se demander pourquoi les maisons d'édition essaient de donner le titre le plus pourri possible, une compétition ?-, mais le seul résumé de la quatrième de couverture te mettra sur la voie de ce qui m'a fait mettre cet ouvrage dans la rubrique du vendredi :

Il n'y a pas plus glamour que Mimi et son frère Jack au lycée ultra chic Duchesne, à New York. Snobs et branchés, ils forment avec leurs amis un club très sélect. Theodora, qui est plus vintage que Prada, n'est pourtant pas insensible au charme du très sexy Jack. Pourquoi un garçon si populaire s'intéresse-t-il soudain à elle ? Quel rapport avec Aggie, une élève retrouvée morte, vidée de son sang ? Theodora est déterminée à le découvrir quand apparait sur sa peau un entrelacs de veines bleutées qui lui glace le sang. Elle non plus n'est pas une fille tout à fait comme les autres.

 

9782013229562


Tu en conviendras ami lecteur, rien que le résumé c'est une pépite en chocolat à lui tout seul. Soyons clair, il y a pire. Parce que l'écriture est correcte. Ce qui fait que ce roman est digne à mes yeux de rejoindre le vaste panthéon de la culture pourrie c'est le récit en lui même. La recette de cet honorable succès commercial ? Tu prends ½ kilo de Twiligt pour les canines un peu trop longues et le coup de l'amour impossible -pas super développé dans ce premier tome mais je sais que ça arrivera dans les suivants- et un litre de Gossip Girl pour le coup des jeunes snobinards pleins de fric et de champagne fréquentant une école privée toute élitiste. Tu mélange le tout en ajoutant une pincée de club secret toussa toussa qui dirige le monde -Dan Brown ?- puis tu fais cuire le tout sur une première fournée de 338 pages. Hop t'as ton succès d'édition. Et des forums d'accrocs qui pullulent sur le net. Je ne dis pas que c'est mal de vouloir vendre hein, un écrivain qui écrit pour ne pas être lu perso je n'appelle pas ça un artiste maudit mais un artiste crétin mais quand même... un tout petit effort d'originalité ne ferait pas de mal ou alors t'affiche la couleur en inventant une collection dédiée à une même recette -Harlequin-. Surtout, ce qui me pousse à écrire cette bafouille c'est que je commence à en avoir marre d'avoir un inventaire de marques de fringues dans certains bouquins. Vraiment. Si chez Bret Easton Ellis c'est la grande classe -voir American Psycho- dans un roman Clearasil® c'est vain et superficiel. Que notre héroïne fasse ses courses chez Prada ou pas, je m'en contrefous. Qu'on nous indique le look de petite bourge ok mais certains passages font figure de plaquette publicitaire en faveur de l'industrie de la mode. Ne me dites pas que de toute façon y a que ça qui intéresse les jeunes filles en fleurs parce que je sais de source sur qu'il y a des jeunes loin d'être lobotomisés par leur Iphone.

Bref du divertissement de trèèèèèèès petite qualité qui pourra peut-être faire tourner la tête d'une horde restreinte d'ado mais on est loin du bouquin qui passera l'épreuve du temps et des générations. Finalement je n'en aurais retirer qu'un seul petit avantage personnel : exit la nostalgie de ma jeunesse acnéique, mes -très- proches trente ans ne m'ont jamais paru aussi attirants.

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Commentaires
M
Alors ce livre la je l'ai lu il y a fort longtemps, je devais encore être au collège ou en bep je sais plus trop, et je crois que j'ai lu jusqu'au tome 2 et pas plus. Bah ouais faut pas trop m'en demander non plus hein'. Je me souviens avoir apprécier sur le coup, mais j'étais en pleine adolescence et c'était la grande mode des vampires. Bon ça l'ai toujours un peu, avouons le !
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