Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil - Haruki Murakami
Edition : 10/18
Parution : 2002 pour la traduction française
Classement : roman
Si comme moi, ami letcteur, tu suis un peu l'actualité littéraire, le succès critique et commercial de 1Q84, une trilogie de l'auteur qui nous interesse aujourd'hui, ne t'a peut-etre pas échappé... Avec mes moyens financiers, je ne pouvais pas m'offrir les livres en question, je me suis donc résolue à lire un roman déjà paru en poche. Voici ce que nous explique la quatrieme de couverture :
Hajime a connu pour la première fois l'amour en compagnie de la douce Shimamoto-San. Séparés par la vie, il n'a pourtant jamais oublié. Aujourd'hui, à l'aube de la quarantaine, Hajime est devenu un homme ordinaire et s'est construit une vie agréable entre sa famille et un métier qui lui plaît. Ce fragile équilibre résistera-t-il à ses retrouvailles avec Shimamoto-San ?
L'histoire que nous offre Haruki Murakami est celle du temps qui passe sans retour possible. Le personnage principal, Hajime, n'a rien d'extraordinaire a part quelques souvenirs de jeunesse qu'il semble chérir par dessus tout. Il n'est pas vraiment malheureux, il est même plutot satisfait de son exitence. Finalement ce qui semble le rendre légèrement amer, c'est une forme de nostalgie sur ce qu'il auraiit pu être, sur ces moments de la jeunesse durant lesquels tout est possible, où nous sommes encore admirables pour nous même. Parmi ses regrets il y Shimamoto dont la réapparition va faire basculer son existence. C'est un roman qui m'a rendu un peu triste parce que le tremblement de terre n'a pas lieu. Comme dans la vie réelle, le destin semble donner à Hajime des rappels d'un autre lui-même toujours fantasmé et sans cesse avorté. C'est poétique, mystérieux et triste. Malgré une fin un peu frustrante mais cohérente avec le reste du roman, j'ai beaucoup apprécié cette lecture.
Ce qui m'a le plus touchée dans le personnage d'Hajime c'est son rapport aux femmes et à la beauté en général. Du récit émane un érotisme très discret d'une élégance rare. J'ai trouvé que c'était un bel hommage au désir, particulièrement lorsqu'il parle du handicape -elle boite- de Shimamoto-san où la délicatesse de l'écriture confine parfois, à mes yeux, au sublime.
Note : 14,5