La Vie d'une autre – Frédérique Deghelt - critique par AlterVorace

Édition : Le Livre de Poche

Parution : 2007

Classement : roman psychologie

Il est très rare avec moi que je ne me jette pas sur un livre que je viens d'acheter. Cet ouvrage de Frédérique Deghelt est pourtant resté plusieurs semaines sur une étagère et je repoussais sans cesse le moment de l'ouvrir. Même en panne de lecture, il est resté à prendre la poussière. La quatrième de couverture m'avait pourtant interpellée :

Marie a vingt-cinq ans. Un soir de fête, coup de foudre pour le beau Pablo, nuit d'amour et le lendemain... Elle se réveille à ses côtés, douze ans plus tard, mariée, mère de trois enfants, sans un seul souvenir de ces années écoulées. Comment faire pour donner le change à son entourage ? Et comment retrouver sa propre vie ? C'est avec une énergie virevoltante et un optimisme rafraîchissant que Frédérique Deghelt a écrit ce roman sur l'amour et le temps qui passe, sur les rêves des jeunes filles confrontés au quotidien et à la force des choix qui déterminent l'existence.

Maintenant que je l'ai lu, je sais pourquoi j'avais repoussé l'échéance. Si je dois parler froidement, intellectuellement de ce roman, je dirai que c'est un bon récit psychologique qui interroge de manière plutôt classique ce que peut-être la vie, le couple, le temps qui passe. Franchement un bon livre mais pas non un tremblement de terre littéraire, surtout à cause de la fin, un peu trop lisse. C'est sans doute ce que ressentira le lecteur lambda qui n'aura pas été déjà troublé par l'argument du livre. Je vais bientôt avoir trente ans, en couple depuis presque dix ans et j'ai trois enfants. Je suis comme on dit à la croisée des chemins, à faire un premier vrai bilan de ma vie. Forcément avec quelques angoisses, quelques regrets, quelques remords. Comme tout monde. Mais lire ce livre dans un moment pareil de ma vie a rendu ce récit magnifique à mes yeux. Le combat de Marie pour retrouver ses souvenirs, pour fondre la femme qu'elle est avec celle dont elle a tout oubliée, tout cela a résonné de manière incroyable en moi.

Je pense que La Vie d'une autre est le genre de récit qui n'a de raison d''exister que pour les lecteurs qui, d'une certaine façon, se reconnaitront dans le personnage de Marie. Une littérature d'émotion qu'il est un peu vain de juger de manière objective. Sans la caisse de résonance d'un lecteur qui a besoin de ce récit là à ce moment là, c'est une littérature qui serait vide de sens.

NOTE GLOBALE : 11 / 20

Par AlterVorace

Comments

[Charabistouilles]

Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait que ce livre prend sans doute toute sa dimension lorsque l'on peut s'identifier à Marie, qu'on se retrouve plus ou moins au même point de sa vie qu'elle... Ca n'a pas été mon cas et j'ai trouvé tout ça assez lisse et creux, mais je suis presque sûre qu'il pourra me plaire si je le lis dans 10 ans !